Trop c'est trop ! Infraction sur infraction. Malversation sur malversation. Magouille sur magouille. Dilapidation sur dilapidation. Acte illégal sur acte illégal. Action subversive sur action subversive. Al Bayane, preuves à l'appui, ainsi que d'autres médias s'en ont fait, par la suite, l'écho. Et au moment où le simple citoyen s'attend à une réaction vive des autorités de tutelle en raison de la dimension et de la gravité de l'infraction, rien, hélas, ne se produit. Bien au contraire, le président du conseil urbain d'El Jadida et son 1er vice- président sont accueillis en pompe au siège de la province. Bizarre, non ? Comportements, on ne peut dire, qu'encourageants pour ces messieurs, et ses semblables, à continuer sur la voie de l'irrégularité et l'enrichissement illicite. La dernière irrégularité en date, on ne peut plus, est aussi ou beaucoup plus grave que les antécédentes. Et on ne peut être étonné des récidives illégales de responsables communaux tant qu'aucune interpellation, les rappelant à l'ordre, n'a émané d'aucune autorité de tutelle (l'intérieur, les finances et la justice). Cette irrégularité concerne deux marchés publics (n° 19/2013 et 20/2013), d'une valeur de 10 millions de dirhams, et dont l'ouverture des plis a eu lieu le 22 janvier 2014. Ces marchés publics concernent deux études pour la requalification de quartiers de la ville, pour ce qui est du premier, et l'aménagement des voies au niveau des entrées de la ville du côté de Marrakech et d'Oualidia et de la route côtière vers la station balnéaire de Sidi Bouzid. Dans un premier stade l'appel d'offres des deux marchés ont été lancés séparement conformément aux lois en vigueur. Seulement, la présidence de la commune s'est permis de remanier les deux appels d'offres sans se conformer aux articles 19 et 20 de la loi des marchés publics. Ainsi, elle a intégré, dix jours avant l'ouverture des plis, les deux appels d'offres en un seul sans changer la nature du marché qui est « requalification de quartiers de la ville » et s'est contenté de publier un avis rectificatif tout en veillant à aviser les soumissionnaires que le marché public n° 20/2013 a été, purement, (tenez- vous bien) « annulé » !? Ce qui n'a pas été le cas. Les soumissionnaires, induits en erreur, ont retiré leurs plis. D'autant plus, toute modification apportée dans un appel d'offres nécessite obligatoirement, conformément aux articles de la loi en vigueur cités ci- dessus, un nouvel appel d'offres. De ce fait, et par la force de la loi, la présidence se devait, donc, de republier dans les deux langues dans deux quotidiens nationaux le nouvel appel d'offres en accordant un délai pour l'ouverture des plis allant de 16 à 40 jours.
Pour les avertis et les concernés, cet acte est prémidité et a été munitieusement étudié pour que les deux marchés tombent sur un bureau d'études déterminé qui, dit- on, est privilégié et s'est accaparé de toutes les études nouvellement établies dans la province grâce, notamment, à certaines références dont il est le seul à détenir. Il apparaît, vu les pérépities de ces deux appels d'offres, ont été rectifiés et aussi falsifiés pour avantager un bureau d'études bien précis. Seulement, la question qui se pose est comment la commission d'ouverture, composée, pourtant, de représentants du gouverneur et d'autres services extérieurs concernés, ont- ils laissé passer cette mascarade ? D'autant plus, et ce qui est anormal, l'opération de l'ouverture des plis a eu toujours au siège de la province ! Si les responsables jugent que ce type de transactions se déroule au siège de la province, c'est qu'on n'a pas confiance aux gestionnaires de la commune. Et si tel était le cas, comment ou/et pourquoi a- t- on fait passer cette lourde et grosse infraction ? Il est temps que le ministère de l'Intérieur et la cour des comptes dépêchent, le plus vite possible, des commissions d'enquête pour mettre un terme à cette hémorragie de dilapidations des deniers poublics et des malversations dont sont victimes la ville et les citoyens. L'opposition du PAM, en particulier, nous ratatine les oreilles au parlement et à la 2ème Chambre par des discours « pompeux » sur « leurs conduites honnêtes » et « leur souci des intérêts » de la Nation. Qu'elle fasse, tout d'abord, la lessive dans ses rangs pour qu'on croie à la sincérité de leurs discours (sic). Car ce cas dans la province n'est pas isolé. Un autre président (commune de Ouled Hcine) est, lui aussi, un héros incontestable de scandales flagrants. Objet de plusieurs requêtes auprès du gouverneur de la province, de la justice et de la cour des comptes, il continue à sévir sans n'être nullement inquiété. De quelle (s) protection (s) jouissent- ils bon Dieu ? Le simple citoyen ne pourrait plus croire en ce nouveau Maroc prôné par S.M le Roi Mohammed VI !