El Jadida se ruralise et son centre-ville en est le parfait exemple. Le moindre petit tour nocturne, histoire de se faire dégourdir les jambes, nous fait prendre conscience de l'ampleur de la dégradation d'un centre censé être la vitrine d'une ville surnommée « perle de l'atlantique ». La saleté est partout. Toute la ville en est envahie. Cafés et commerces occupent toute la largeur des trottoirs. Les premiers y ont tous fixé leurs stores et les seconds se contentent de passer, chaque soir, une sale bâche toute rapiécée sur leurs étalages, en guise de « fermeture ». Là ce sont des ferrachas qui squattent la route ; en face ce sont des « gargotiers » qui squattent les trottoirs... devant on fait des fritures de sardines, d'aubergines, de frites…dans des petites poêles sales, à même le sol, et au risque et péril des passants, dont un grand nombre sont des touristes, venus parfois de très loin, pour visiter notre région, se reposer et se ressourcer, après de longs mois de dur labeur. Quelque soit le point où vous vous dirigez, la route et les trottoirs vous sont coupés par des gens qui essayent de vous vendre un peux de tout ; partout on jette de tout et partout…et partout, ça crie de… partout. Bienvenue dans… la perle de l'atlantique. Jamais le cours des joyaux ne semble avoir été aussi bas !!! Mais où sommes-nous ? Est-ce cela le El Jadida de notre enfance ? Qu'est-il entrain de nous arriver pour nous laisser malmener et traiter de la sorte, sans pousser le moindre « gémissement » ? Notre centre-ville ressemble de plus en plus au souk d'un quelconque Douar et personne pour se plaindre, réclamer, protester… ? Où sont les autorités de cette ville ? Où est son conseil municipal ? Qui est censé protéger cette ville ? Trop de ruraux ont regagné El Jadida ces derniers temps. Ils ont réussi à nous instaurer leur diktat, leur style de vie et leur culture du Souk. Et au lieu que ce soit les composantes responsables de cette ville qui les orientent et disciplinent leurs activités pour les tirer vers le haut, ce sont eux qui ont réussi, bakchich aidant, à nous tirer vers le bas. A bon entendeur, Ramadan Karim.