La situation des parkings de la ville reflète, clairement, le degré de souci que se font les chargés de la chose publique de la ville en recettes communales et de la bienséance de ses habitants et celle de ses visiteurs Ce secteur vit, depuis le 28 décembre 2012, un état anarchique. A cette date, le 1er vice- président du conseil municipal, sans préavis et sans consultation de la commission financière et encore moins l'ensemble des élus (serait- ce dans une session extraordinaire provoquée) s'est permis le luxe de résilier, de sa propre initiative, le contrat de location avec la société concernée après un avertissement qui lui a été adressé pour non- paiement du loyer et ce, près de six mois. Un appel d'offres a été lancé, dès lors, et la commission d'ouverture s'était réunie le 18- 02- 2012. Mais le marché s'est révélé infructueux pour non-conformité au cahier des charges qui stipule, dans l'une de ses clauses, que la location de ce secteur est pour une durée de trois ans. Alors que la municipalité avait spécifié, sans préciser les lieux à exploiter, cette location pour huit mois. La période restante pour l'ancien locataire. Un exemple flagrant et inexorable du piètre niveau du savoir- faire des actuels gestionnaires (sic) ! Depuis, aucune autre initiative n'a été entreprise pour décongestionner cet état bâtard. Ce point n'a même pas figuré dans l'ordre du jour de la session ordinaire du mois de février pour, d'une part, fixer une estimation d'ouverture du montant de la location et pour, d'autre part, arrêter les lieux des parkings à louer. Seulement, la présidence et ses sbires étaient préoccupés par leurs intérêts (faire passer le compte administratif) plutôt que par des questions d'ordre général. Aujourd'hui, et après près de quatre mois, des gardiens perçoivent le prix de stationnement dans toute la ville. Même devant chez soi, on est sollicité de s'acquitter de cette obligation imposée ! Mais où va cet argent pardi ? Voilà la question qui se pose avec véhémence. Normalement, dans pareille situation, c'est la régie de la municipalité qui se charge de cette mission sous la coupole d'une commission locale représentant le conseil municipal, la perception, l'autorité locale et la province. Ce sont, après et avant tout, des deniers publics sur lesquels on devrait, sérieusement, veiller et s'assurer aussi de leur réelle destination. A qui profite, également, cet argent ? peut- on s'interroger aussi. Selon certains connaisseurs avertis et proches du conseil, « ce trésor », inespéré, va aux poches de quelques élus et de quelques fonctionnaires de la municipalité. Une manie ancienne, qu'avaient exploitée, depuis belle lurette, certains élus sans scrupules et végétant toujours dans le giron de la municipalité. On positionne son cobaye dans un coin moyennant une somme d'argent journalière atteignant les 100 DH. Les redevances des parkings étaient de 400.000 dirhams/ mois. Un argent parti en fumée et dont le responsable est le 1er vice- président du président qui n'a pas appliqué les dispositions d'une résiliation de contrat obligatoires dans pareil cas. Les autorités de tutelle (Intérieur et Finances) assistent à cette mascarade sans demander des comptes à des outre- passements et à des infractions graves passibles de sanctions judiciaires menant à la prison. Cette attitude négative, de leur part, ne fera que multiplier d'autres méfaits encore plus fatals au devenir de la ville et de son patrimoine. N'a- t- on pas tenté, la semaine dernière, de céder le complexe touristique Lafarge, propriété de la municipalité, en tant qu'une bâtisse menaçant ruine à un prix dérisoire alors que sa valeur est supérieure au prix souhaité ? Mais là, c'est une autre question demandant une enquête minutieuse ?