Un japonais Akemi Noguchi expose à Marrakech à la galerie Noir sur blanc des gravures sur le thème du métro parisien Né à Osaka, Akemi Noguchi vit et travaille en France depuis 1976. Son œuvre de graveur est reconnue tant en Europe qu'au Japon et a été souvent récompensée. C'est une véritable odyssée souterraine que nous propose l'artiste japonais Akemi dans la ville lumière.
Les planches exposées révèlent le regard de l'artiste sur ces lieux a priori ordinaires dont il sait extraire les éléments d'un univers très personnel, étrange et poétique. Le visiteur est convié à une promenade souterraine au fil de stations presque désertes, parcourues par des rames fantômes, où surgissent des personnages incongrus. Chaque station est prétexte pour l'artiste à la création d'un microcosme onirique issu des associations d'idées que lui suggèrent le nom de la station, le quartier où elle se trouve, les affiches qui y sont présentées, ou sa propre expérience. Les planches, au graphisme épuré, sont toutes conçues sur le même principe, et montrent une portion de quai avec, toujours bien visible, le panneau nominatif qui permet d'identifier la station. La palette sobre, dominée par le noir et le beige, s'anime d'éclats de couleur: une pointe de vert cru ou de rose vif, de larges plages bleues évoquant le ciel ou l'eau viennent parfois relever la rigueur de la construction. Elles soulignent certains détails, éléments de signalisation, messages publicitaires ou vêtements des usagers. Le regard différent et subtil qu'Akemi Noguchi porte sur le métro parisien influencera certainement la vision que ses usagers quotidiens et indifférents peuvent avoir du vaste réseau de la capitale.