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Musique et Chanson Marocaines : Quel Avenir ? Quelles Perspectives ?
Publié dans Eljadida 24 le 28 - 02 - 2013

La musique et la chanson marocaine traversent une période que d'aucuns qualifient de désastreuse et que d autres, parmi les artistes eux-mêmes, affirment haut et fort qu'elles sont de qualité et qu'elles se portent bien.
Deux sons de cloche diamétralement opposés et qui laissent supposer que les violons ne sont pas accordés, et que nous sommes donc en pleine cacophonie.
Mais qu'en est-il exactement?

Pour y voir plus clair, nous avons invité Mohamed Riday, directeur du conservatoire Al Mawcily Academia, et qui tout au long de son parcours artistique, n'a jamais cessé d'avoir à cœur de dénicher de jeunes talents et à les mettre en lumière pour leur première fois. C'est donc en compagnie de cet artiste, l'un des derniers « mohicans », d'une espèce en voie de disparition dans ce pays, aux vues des multiples embûches rencontrées par un certain nombre d'artistes, que nous essaierons de répondre à ces questions, sans trop de prétentions ni d'illusions.
- Vous avez vécu plusieurs étapes de l'enseignement de la musique depuis les années 60, qu'en était-il ? Et surtout, qu'en est-il actuellement?
Mohamed Riday : Certains vont me taxer de nostalgique d'une certaine époque, voire de passéiste, mais je peux affirmer que nous étions, nous les élèves des années 60, logés à meilleure enseigne que les élèves d'aujourd'hui avec bien moins de moyens matériels ou humains. Mais avec une qualité significative
En règle générale et malgré le programme de l'Education Nationale et les efforts des particuliers pour créer des conservatoires et parer au désengagement du Ministère de la Culture dans ce sens, l'enseignement de la musique demeure précaire et insuffisant. Et ce ne sont pas les quelques conservatoires privés qui seront à même d'établir d'une manière pérenne un enseignement correct et de qualité et avec des perspectives telles que nos concitoyens puissent y voir non pas un loisir, un passe-temps, bref du superflu, mais une formation prioritaire au même titre que l'enseignement scolaire classique
Mais pour cela, il faudra régler tous les problèmes inhérents à cet enseignement. En principe le pays dispose de très peu de centres publics (ministère) de musique. Les plus connus restent ceux de Rabat et Casa. Les autres villes quoique notablement connues pour certaines performances (je pense notamment aux villes du nord marocain, sans oublier Meknès et Agadir) ne feront pas la différence.
Les particuliers qui se substituent a l'Etat et aux communes et à part quelques exceptions dont l expérience de Bensaid (deux conservatoires et l'orchestre philarmonique) souffrent mille maux, ne serait ce que pour réaliser leur simple autofinancement.
Aussi, je dois ajouter qu'à notre époque et pour ne citer que mon professeur qui n'a commencé à enseigner qu'après 20ans de concerts de guitare, il est impensable que l'étudiant ayant juste terminé ses cycles de formation s'investit en tant que professeur, en totale absence d'expériences vécues dans sa discipline .Il manquera fatalement de pédagogie et de didactique, ce qui affectera assurément le niveau des élèves dont il a la charge. Pour résumer, je dirais que notre enseignement de la musique ne répond plus aux nécessités et besoins actuels et que la teneur des programmes, date et ne suit pas l'évolution de l'enseignement à l'échelle mondiale.
J'ajouterai aussi que la valeur intrinsèque, très moyenne de l'enseignement prodigué par des enseignants fraîchement débarqués des centres de formation et/ou installés dans la longue période d'un enseignement improductif, car non motivés, et ceci indépendamment de la propre appréciation qu'a chacun de sa mission.
En règle générale l'état actuel, et le moins que l'on puisse dire, est qu'il ne tend pas vers l'amélioration. En témoignent l'allongement de la durée des études et le niveau des différents récipiendaires face au manque de débouchés inhérents à une formation en bonne et due forme.
Est ce du à un défaut de stratégie, de volonté ou de capacité ?
Au sommet nous trouvons des hommes et des femmes parfaitement capables de résoudre ces problèmes de gestion afin de mettre fin à l'inefficacité et l'innocuité des cursus et programmes. Leur statut de fonctionnaires au service de la musique (département très important dans l'organigramme du Ministère), leur confère le droit et l'obligation d'y parvenir. Restera à définir une politique de gestion qui réglera tous les problèmes inhérents à l'enseignement dont :
--le manque d'infrastructures et de vision exacte
-le problème des programmes dépassés et de la qualification des professeurs recrutés.
-Le manque de coordination et fongibilité des cursus, tous centres confondus (privés autorisés, publics)
-Mettre fin à la prolifération, la présence et l'exercice des centres non autorisés(ou des professeurs de musique installés dans leur fonds sans autorisation et donc sans contrôle)
-Former au delà de la simple 5ème année (insuffisante), des éducateurs de musique et des établissements scolaires avec obligation de réalisation d'objectifs
-Assurer grâce à des filières, la formation à l'excellence des étudiants dignes de finir leurs études
-Assurer par le jeu des réseaux, conventions, créations d'orchestres nationaux… des débouchés certains aux lauréats
-Assurer un emploi digne de ce nom à tout enseignant (salaire, couverture sociale et stabilité)…
Je sais que ce programme ambitieux ne sera pas agréé, ni même jugé adaptable et réalisable eu égard aux contraintes budgétaires, mais j ai la conviction que nous allons droit dans le mur si nous ne nous mettons pas au diapason des nations très en avance en matière de l'enseignement de la musique.
Pour la petite histoire, j'avais initié un sondage parallèlement au premier festival provincial de la chanson que j'ai créé en 2009.J'avais posé la question suivante :
- Si vous pensez que la chanson et la musique marocaines sont en régression, Quelle en est selon vous la cause ?
Sur les 1000 sondés 73% ont répondu « Par insuffisance et manque de culture musicale chez l'artiste et le public ».
Cela me fait penser à un certain Georges Wassouf au sommet de sa gloire grâce notamment à cette merveilleuse chanson de Riad Sounbati « lis'ha faker » qu'il a attribuée lors d'une émission de 2m à Zakaria Ahmed ou Abdelhadi belkhayate qui lors d'une interview d'Al jazira affirme qu'il avait déjà chanté du rap dans les années 70.pour preuve il a cité « jarhi maândo doua » !!!???
Cela nous amène à la question de savoir si notre musique et chanson marocaines vont bien.
- Là aussi je ne suis pas sûr de remporter un consensus. Je vous livre, pour résumer, une anecdote ou deux afin d'illustrer l'état actuel de notre musique.
Dans les années 80 la TVM diffusa un énième débat sur la chanson marocaine. Etaient présents entre autres : Hassan kadmiri, abdelhadi belkhayate, le patron de Fassiphone et Najat Aâtabou. Cette dernière clama haut et fort qu'aucune boite de production n'accepterait d'enregistrer une quelconque chanson de Belkhayate. A contrario, elle, serait accueillie à bras ouverts.
Toujours à la TVM, notre cher et regretté Ahmed al Bidaoui répondit à Fatima Touati sur une question concernant Nass al Ghiwane et leur impact sur le paysage musical :« C'est un phénomène passager » (hya dahira kif s'haba âbira ).
Ces deux faits d'armes, si l on peut dire, démontrent, au-delà de l'indélicatesse de notre vedette nationale, que :
- D'une part ; la rentabilité, donc l'argent gouverne et impose un produit au mépris de la qualité et de l'ouvrage bien travaillés. Et que ce n'est pas un hasard si nos chanteurs qui sont les intermédiaires entre le créatif et le public ne jurent plus que par le khaliji et le chaâbi… Ils sont « rotanatisés ».
Mille raisons sont invoquées, mais leur priorité reste leur orientation vers cette manne d'argent, de lumière et de strass, à coup de pétrodollars, pour l'éphémère et au fi de l'identité et de la mémoire bafouées.
Les textes et les partitions restent muets, tandis que nos starisés vont illuminer d'autres cieux que ceux qui les ont vus naître et se développer.
Restent sur le carreau nos paroliers et nos compositeurs qui parait- ils vont bientôt commencer a se réunir (club rbati) , pour parler du bon vieux temps, chantant et échangeant le désarroi des uns, contre l'amertume des autres.
En attendant, on se console avec les Daoudi, les stati et autres âtabou, vieux chevaux de retour stériles et autres troubadours du Non-Art qui font le pied de nez à des valeurs pérennes tels les grands compositeurs Rachdi, Fouiteh, Benabdslam, Belkhahyate, Amer, Sekkate, Jirari et leurs interprètes que tout le monde connait, aime et aimera.
Pas de regrets donc, ni de nostalgie mal placés, mais une grande déception et une très grande désillusion. OUI notre chanson ne va pas bien du tout. Et ce ne sont pas les quelques chansons assistées par le programme d'aide ministériel ou la pléthore des syndicats et autres fédérations, sans aucun pouvoir réel qui vont la sauver.
Un seul syndicat parlant d'une seule voix et ayant les mêmes objectifs aurait suffi ; au lieu de cette multitude d'entités qui ne sert que la division et la zizanie.
D' autre part, l'avis tout à fait honorable d'Ahmed al Bidaoui ne tient pas compte d'un élément qu'on omet généralement de prendre en considération. Nous savons que le succès d'une chanson tenait jusqu' à présent compte d'un triptyque à savoir : le texte, la composition et l'interprétation. Or, depuis un certain temps Abdalwahab l'avait souligné dès les années 70, un élément majeur intervient de façon primordiale dans ce succès : c'est le public.
Et on s'étonne de trouver encore aujourd'hui des jurys composés de quelques personnes, non représentatifs par ailleurs, pour sélectionner les œuvres qu'ils jugent à même d'être prises en compte (cas du programme de l'aide à la chanson, notamment).
Notre chanson va très mal. Qualitativement et quantitativement. Là aussi nous nous heurtons au même dilemme et aux mêmes questionnements :
-Manque de volonté, de stratégie ou de capacité ?
Tous les sondages nous confortent dans l'idée que notre musique fondamentale, est une espèce en voie de disparition. Aussi il devient essentiel de promouvoir notre culture musicale en rehaussant le niveau de la qualité des créatifs, par un passage obligé dans les centres de musique, afin que soient étudiés les fondamentaux de cet art.
Requiem pour la chanson marocaine :
Nos artistes musiciens voguent en pleine galère, à vau l'eau, à la dérive… Ils ne sont plus que troubadours errants dans les dédales de l'oubli, mendiants un geste de gratitude. Aucune reconnaissance notable, ni honneur ; eux qui ont tout donné… ne reçoivent qu'ingratitude. Le paysage de la musique de variétés est parsemé de ronces vivaces, sans aucune saveur, ni odeur sauf celle de l'argent corrupteur.
Nos artistes authentiques de la chanson fondamentale, se déciment l'un après l'autre, dans l'indifférence, pour laisser place à de vagues fleurs, venues d'ailleurs, arrosées de « mille parfums », sonnants et trébuchants ou à des vacataires de la chanson, bien de chez nous, intermédiaires à CDI, qui font de notre chanson ce qu'elle est devenue : brutale, furieuse, agitée, anachronique, stérile, sans âme, sans mémoire, à l'image de celles qui nous viennent d'ailleurs, portées par des financiers, chanteurs, bricoleurs et plagiaires, avec des stocks de rossignols, vendus ici à prix d'or.
En attendant, nos fleurs à nous végètent et se fanent. L'artiste n'a aucun appui des syndicats, qui revendiquent des miettes. Incapables de stopper ou de canaliser ce flux destructeur et contre nature. Ce Tsunami qui n'en finit pas de nous submerger, nous fait perdre notre identité et bientôt notre mémoire aussi. Il laisse nos musiciens galérer, à la dérive, en quête d'autres rives plus hospitalières.
Mais tout en donnant l'impression d'ignorer le danger, les tables n'en finissent pas d'être rondes. Les débats ont beau fleurir sur nos antennes…mais comme disait le philosophe : « Abyssus Abyssum Invocat », (l'abime invoque l'abime, la crise nourrit la crise).
Les problèmes sont faussement posés par ceux là mêmes par qui le scandale arrive. Et pourtant notre pays enfante des génies dans tous les domaines. Des jeunes aux plus vieux, nous sommes les récipiendaires de ces ainés qui ont marqués des décennies de gloire et de notoriété. A nous de nous prendre en main. Il n'est que temps.
Et si je vous demande de nous parler de la musique et de son apprentissage à El Jadida ?
-La commune de la ville d'El Jadida avait procédé à la création d'un conservatoire (National) conjointement avec le Ministère, en 1984 et qu'elle avait décidé de fermer en 1987. Un projet définitivement enterré si l'on observe la destination et l'utilisation actuelle du Mort-né complexe culturel.
A fin de l'exercice 2011-2012 existaient quatre centres opérationnels pour l'enseignement de la musique dont deux seulement ont le droit d'exercer légalement un enseignement dans les conditions requises.
En effet les conservatoires al Moustakbal et Al Mawcily Academia sont les seuls, à être autorisés par le Ministère de tutelle, à savoir, le Ministère de la Culture, à exercer l'activité de l'enseignement de la musique dans la Province. Il est à noter également que les encouragements et les motivations manquent cruellement. Mon institution, par exemple, a été constituée rien qu'avec mes fonds propres et aux crédits contractés et dont les ressources, n'émanent à ce jour que des seules inscriptions. Cela ne suffit pas à équilibrer la trésorerie et donc, à pourvoir à une embauche correcte et suffisante des professeurs attitrés et à des investissements pour renouvellement ou restructuration.
Citons aussi la concurrence déloyale (des cours donnés au fi de toute légalité par des personnes qui ne répondent à aucun critère du Dahir chérifien régissant l'enseignement privé) et qui ne rend en fait service ni à l'élève ni à ses parents.
Quant aux conventions avec l'enseignement et la Culture notamment, ils ne sont suivis que d'un effet rustine, hormis quelques actions ponctuelles et rares, contrairement aux partenariats avec des organismes étrangers.
Il n'en demeure pas moins que ces partenaires devraient décider d'un programme commun avec les institutions autorisées, afin de lancer véritablement une action globale et conséquente de mise à niveau de la culture et de l'enseignement de la musique dans notre Province.
A cette seule condition sera garanti et assuré le développement de cet Art qui à mon sens, représente l'une des plus grandes priorités pour le bien de nos enfants et notre Pays

- Pouvez-vous nous citer les noms de quelques artistes dont vous êtes parvenu à lancer la carrière ?
-Parmi les meilleures individualités que j ai pu mettre en lumière grâce à des efforts personnels ou avec le soutien d'amis artistes musiciens je pourrai citer Latif Chaarani qui fait une carrière exceptionnelle en France en tant que professeur de musique, compositeur, instrumentiste et comédien. Le regretté Abdeslam Madhoum dont ses premières armes en tant que violoniste ont été fourbies au conservatoire national d'El Jadida grâce aux différents spectacles organisés, de même que le regretté Belghachi (luth et violon) élève de M.Montassir.
Parmi les voix intéressantes, celle de la regrettée Jalila Belfakir, mon ancienne élève de guitare et qui nous manque terriblement. La cantatrice du Malhoune, Sanae Marahati qui me doit ses premières apparitions en public ainsi que Sabah al Azhar (festival de la chanson panégyrique 2002). Le chanteur actuellement en Italie Mostafa Sharif (festival de la chanson marocaine 2003)…et la toute dernière qui a fait sensation à Salé la jeune Sara Nour (2011).
Quant à Taroub, à qui je souhaite pleine réussite en Belgique, elle a émerveillé l'auditoire jdidi durant une bonne période des années 2000,
J'ajouterai aussi que Soukaina Fahsi et Oumaima Chkonda ont fait la fierté de mon conservatoire dès leur toute première participation et apparition en public dans le domaine de la chanson et à cette occasion, j'en profite pour leur souhaiter les grandes carrières qu'elles méritent.
Pour conclure, disons que le Maroc est confronté à la mondialisation dans tous les domaines et tous les secteurs : économique, politique, social et culturel
Les entraves et les contraintes inhérentes au développement de notre culturel, doivent donc disparaitre pour faire place à une ouverture sur le monde. Les potentialités réelles que notre Pays possède doivent participer à cette ouverture
Pour finir, citons l'extrait d'un message royal adressé aux rencontres de Fès sur le thème : le Sacré et la Modernité, le 02/06/2007 : « la musique est donc le moyen d'expression le plus éloquent et le plus apte à sceller l'unité de l'homme. En s'adressant à l'homme, elle vise son esprit et tous les sens qui l'animent dans son for intérieur, car en définitif, elle est issue de sa propre nature, dont disent les sages, la synergie et l'harmonie, constituent le socle ».
Qui est Mohamed Riday ?
Il a commencé ses études de musique dès 1965 avec des cours particuliers de guitare classique en compagnie du professeur italien FRANCESCO CAMPO.
Puis le conservatoire municipal de Casablanca sous la férule du directeur M. MARITON et dans le cours du célèbre et unique professeur de guitare classique dans notre Pays : Maître DIAZ CANO, les cours de solfège étant dispensés par M KANTER
Suivent des études de luth en cours particuliers avec le cher professeur AHMED SOULEIMANE CHAWKI puis au conservatoire national ZIRAOUI (Casablanca) pour une durée assez brève avec M LACHHEB
*Duo avec Abdellatif CHAARANI aujourd'hui professeur de percussions traditionnelles à STRASBOURG et interprète dans le film SWING de GATLIF entre autres.
*Formation de musique pop dans les années fin 60 et début 70 avec le groupe THE WANTED d'el Jadida…
Ces tentatives de formation ont été ponctuées par les premières compositions en 1967.
Ila pu aussi s'adonner tout au long des années 70 à la composition de chansons en arabe dialectal et classique avec notamment comme parolier Mohamed Boutaj
Sollicité en 1984 pour donner des cours de guitare classique au Conservatoire National (défunt) de la ville D'EL JADIDA (dirigé alors par Feu Hassan Montacer) en compagnie d'AZZEDINE MONTASSER professeur de luth et compositeur, actuel directeur de l'Orchestre National de Rabat, El HALOUI professeur de violon et actuel pensionnaire du même orchestre.
Cette période a marqué le début d'activités ciblées grâce aux encouragements du bien nommé MONTASSER.
ACTIVITES:
De 1984 à 1987: professeur attitré (décision ministérielle) de guitare classique au conservatoire national d'EL JADIDA.
1985: PREMIER FESTIVAL DE LA CHANSON MAROCAINE
Titre de la chanson : Ba7r al Jamal.
Paroles de Saïd Ettachfini dont c'était la première participation à l'échelle nationale.
1985: opérette « quand les enfants parlent ».ou « la vérité sort de la bouche des enfants » une première dans le genre avec le livret de S.Ettachfini.
1986: DEUXIEME FESTIVAL DE LA CHANSON MAROCAINE.
Titre de la chanson : Asma al assami.
Paroles d'Ettachfini.
Interprète : Souad Beloghzal.
1986: Participation avec l'orchestre et la chorale du conservatoire National à la grande soirée de la province d'El Jadida.en compagnie de l'orchestre national, A .Belkhayate, Saad allah et Khadija Asad le groupe Tagada entre autres
1987-1988: Premier festival du théâtre de l'Enfant de Casablanca avec la reprise de l'opérette « quand les enfants parlent » réalisée par Abdellatif Khammouli et à laquelle a été décerné le prix de la meilleure œuvre
Il est à signaler que cette opérette a marqué un tournant au spectacle pour enfants habitués jusque là à des manifestations de clowns de sketchs, chansons et tombola.
1993: Pas moins de quatre prix (dont celui de la musique) ont été décernés à l'opérette «addieb al mahzoum » « le loup vaincu » au Festival Maghrébin du théâtre de l'enfant à Arzew(Algérie).
Texte de Brahim Chaaraoui Réalisation : A.Khammouli qui a mis en scène Saadia Azgoune, Fatima Naouali entre autres
Après cet événement la scène de l'Enfant a vu proliférer des opérettes notamment à Rabat et à Casablanca
1993: chanson du 2ème festival du théâtre scolaire à Casablanca.
1994: musique spectacle MARCHE VERTE à El Jadida.
1996: musique pièce théâtre « Abou so3n » réalisation de M.Bouasria.
1996: musique pièce de théâtre Les Noces de Sang réalisation H.Lasfar.
1997:musique générique pur le compte de la société INES avec Gartaoui; Naoual et Aziza
1997: Co-fondation 1er conservatoire privé à El Jadida. Al mostakbal
1997: musique spectacle Anniversaire visite Royale à El Jadida.
1999: nommé délégué régional du Syndicat Libre des Musiciens Marocains.
2000: musique opérette « L e Carnaval des Jouets « Réalisé par I. Sebti subventionnée par le Ministère de la Culture.
2002: musique opérette « Le Monstre de la Ville » réalisée par I. Sebti subvention du Ministère de la Culture. Avec Saïd baye et Fatima naouali
2002 festival de la chanson panégyrique (Rabat) avec Sabah Azhar et Idriss el Jay
2003: festival de la chanson marocaine Marrakech.
Chanson « « ya layali « paroles de Hay Mhammed et interprétée par Sharif Mostafa.
2003 participations aux éliminatoires de la chanson arabe à Casablanca
« Waffar klamak »Texte de Hassan fouiteh interprète TAROUB
2004: enregistrement album chansons pour enfants.

2006-2007: fondation conservatoire AL MAWCILY ACADEMIA à El Jadida.
2008 composition thème du 1er festival « soulouk al Madani » de Safi
2008 composition de quatre chansons pour enfants en partenariat avec la ville de Montpellier
2009: confirmé dans le statut d'artiste par le Ministère de la Culture.
2009 créations du 1er festival provincial de la chanson marocaine et arabe d'el Jadida
2010 création de L'INSTALLATION AUDIO VISUELLE « MAZIGHAN » avec Thierry Poquet ; ce spectacle a été donné a El-Jadida, Tanger et la ville de Lille (toujours en tournée en France notamment)
2011 création spectacle « Genèse d'une cité »
2012 16eme festival de la chanson marocaine à Salé avec
« Tariba al kalbo « interprétée par SARANOUR et écrite par TACHFINI
Quant aux projets :
- La 2eme édition du festival provincial de la chanson(en cours de préparation)
- Edition album chansons de l'enfant (casting en cours)
- Réédition du spectacle « genèse d une cité »
- Participations diverses aux festivals de la chanson
- Emission télévisuelle ‘anciens métiers » avec khammouli
Formation orchestre polyvalent


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