Pour faire face à la deuxième partie de la Botola pro, en sa deuxième année, le Difaâ Hassani Jadidi a pris les devants pour parer à toute mauvaise surprise. Les dirigeants, bousculés par des résultats en deçà des espérances des supporteurs jdidis et des réelles potentialités du club, ont précédé les événements pour sauver leur peau et pour maquiller leur gestion laissant beaucoup à désirer. Leur première victime fut, sans nul doute, l'entraîneur Mohammed Jawad Milani. Calmer les esprits et quoi de mieux que d'éjecter le premier bouc émissaire désigné qui est l'entraîneur de l'équipe. Une attitude spécifique à tous les dirigeants de nos clubs qui refusent toujours de reconnaître leurs torts et leurs erreurs. Des hommes parfaits en quelque sorte, alors qu'en réalité, la majorité est est analphabète en matière du foot- ball ! Le scénario de virer le coach jdidi commença bien avant qu'il jette l'éponge. Des proches de quelques dirigeants jdidis, cherchant à s'accrocher coûte que coûte au club pour le pseudo prestige qu'ils croient récolter de cette position, ont incité des énergumènes, pour ne pas dire des sbires à la solde de leurs maîtres, à mener la vie dure à Milani jusqu'à ce qu'il se décide à partir de son plein gré. La première tentative de son départ échoua. Le gouverneur de la province refusa sa démission pour « services » rendus à l'équipe. En effet, Milani avait réussi à sauver le DHJ des gouffres de la descente après le passage « historique » de Fethi Jamal et de Karama. C'est alors qu'on a chargé les joueurs de s'accrocher à leur technicien au grand dam de ces dirigeants qui cherchaient son départ. Milani était trop honnête pour eux, pour qu'il participe à leur petit sale jeu des recrutements et des licenciements. Le déplacement à Kasba Tadla où le DHJ avait joué le Raja de Béni- Mellal a été cette goutte qui avait fait déborder le vase. Pris à partie et molesté par deux soi- disant fanatiques du club, le pauvre a eu peur pour sa vie ! Talib en sait quelque chose, lui qui a jeté l'éponge, alors que le DHJ était classé…premier du championnat, parce que certains « fans du club » ont à plusieurs reprises, cherché à le renverser sur l'autoroute El Jadida- Casa, lorsqu'il regagnait sa ville natale, après des séances d'entrainements. Toute cette vérité ne se dévoila que par la suite. De l'aveu de ces deux personnes, ils avaient reconnu être engagés par un salarié du club proche de quelques dirigeants. Un communiqué de l'Amicale des entraîneurs marocains, publié en guise de solidarité avec Milani et dénonçant les vils moyens dont sont victimes, en général, les techniciens nationaux, confirme notre thèse. Pire encore, selon des sources fiables et très proches de l'ex- cadre jdidi, son départ aurait été précipité par un haut responsable, qui s'ingère, en passant, perpétuellement dans les affaires du club, et ce pour avoir refusé de jouer contre l'Olympique Lyonnais à la veille d'un match crucial face au champion d'automne le Raja de Casablanca. Ce responsable voulait coûte que coûte que son ami Cheb Bilal soit de la fête. Le feu vert a été donné et les dirigeants n'en demandaient pas mieux pour satisfaire ce responsable afin de ne pas avoir d'ennuis à leur tour. Surtout qu'ils n'étaient pas au dessus de tout soupçon. La libération de Vivian Mabédé au RCA est toujours en mémoire. Très vite, le coach Hassan Moumen a été contacté et le contrat d'engagement fut signé en un temps record au beau milieu du match de gala DHJ- OL. Du Jamais vu dans les annales d'un club marocain. Que cherchait- on à prouver ou à montrer par cette précipitation des événements ? Le nouveau coach jdidi, fort heureux de l'aubaine, ne se donna même pas la peine d'organiser une conférence de presse pour expliquer au public jdidi le comment, le pourquoi de son arrivée au DHJ et les objectifs tracés dans son contrat. Après la fin de ce round, on passa au deuxième ; surtout après la déroute face au Raja de Casablanca par 1- 4 lors de la dernière journée des matchs aller de la Botola. On engagea, coup sur coup, Hassan Souari( ex- RSB) pour un an et demi, Mohcine Abdelmoumen( ex- FAR) pour deux ans et demi, Oussama Gharib( ex WAC) pour deux ans et demi et enfin Dani Carl Max pour le reste du championnat en tant que joueur prêté. En contre partie, on a négocié les départs de Noureddine Noussaïr, qui méritait un autre traitement que celui qu'on lui avait réservé pour ce qu'il avait donné au club, de Nabil Kouâlsse, parti au Raja de Béni- Mellal et de Hicham Mahdoufi qui refusa les 50% de ses dus, offerts par les dirigeants jdidis. Un communiqué sur le site du DHJ avait précisé que « sur demande du nouvel entraîneur Hassan Moumen, le club a procédé aux dits recrutements et libérations des joueurs n'ayant pas donné satisfaction …» alors qu'en réalité, c'était Jawad Milani qui avait arrêté les départs et les recrutements des joueurs. Pourquoi cherche-t- on à enlever le mérite à ce consciencieux cadre et technicien national, qui a toujours refusé de nager dans les eaux troubles ? Le seul reproche qu'on pourrait lui faire est son côté paternaliste envers certains joueurs comme tant d'autres techniciens de renommée internationale d'ailleurs. L'exemple de l'ex - coach de l'équipe nationale, le français Henry Michel, est toujours en mémoire. Quand on s'attache à des joueurs qui ne donnent plus, il faut s'attendre au pire. Milani l'avait compris ; mais un peu tard. Les dirigeants jdidis se sont démenés, par la suite, comme de beaux diables pour éviter le mécontentement et la colère des amoureux du DHJ. Déjà, à la fin du match contre le Raja de Casablanca, ils ne durent leur salut qu'à leurs jambes (sortis avant le coup de sifflet de l'arbitre) ou grâce aux services d'ordre qui les avaient protégés. Mais ces solutions bâclées et éphémères, à notre sens, sauraient- elles être clémentes envers des dirigeants dont la politique gestionnaire s'est révélée être l'une des plus catastrophiques dans l'histoire du DHJ. Même dans les temps des vaches maigres des dirigeants chevronnés et consciencieux de leur responsabilité avaient milité pour le prestige du club porte- fanion des Doukkala. Les fanatiques de ce dernier n'oublieront pas de sitôt feu Lyazid Chergui, Brahim Taoufik, Abdelkrim Benslimane, Hadj Feggane, Driss Chakiri et Abderrahmane Kamel. Ces présidents, avec des moyens financiers de bord, avaient réussi à lever très haut le fanion de l'équipe. Les dirigeants actuels roulent sur des milliards de centimes et crient à qui veut les entendre qu'ils courent après le premier sacre du club jdidi. Paradoxalement, ils cèdent, à leurs concurrents directs, leurs meilleurs joueurs susceptibles de réaliser le rêve de milliers de ses supporters ! Que l'on juge ! Younès Hammal et Chakir au FAR. Vivian Mabédé et Adil Karrouchy au RCA. Demyani à l'OCS. Mounir Dayfi au kac, Lahwa Abdellah à l'O. de Marrakech puis à Berkane. Dani Carl Max au club Africain tunisien et qu'on a fait revenir comme prêté durant 6 mois ( !?). Ceci sans parler des joueurs recrutés et formés au club. Une équipe de quoi faire le bonheur de n'importe qui. Aujourd'hui, on essaie de sauver les pots cassés. Mais est- ce la bonne voie pour assurer à l'équipe jdidie un avenir des plus roses ? En tous les cas, l'équipe le mérite et elle en a les moyens, financiers et humains. Une équipe qui n'a de tous temps brillé que par les siens… formés en son sein. La matière première existe. L'occasion de s'en apercevoir a été ce match de gala contre l'O. Lyonnais où les jeunes espoirs jdidis avaient tenu la dragée haute à l'O. Lyonnais. Bernard Lacombe avait été émerveillé par ces jeunes à la fin du match. Monsieur Hassan Moumen est avisé ! Mais tant que les gestionnaires actuels, très loin de la chose footballistique et qui n'ont aucun amour paternel envers le DHJ, sont, toujours, aux commandes, on ne donnera pas cher de la peau du club doukkali. La preuve est ces cinglantes déroutes à Agadir contre le Hassania d'Agadir (0- 1) et la raclée at-home, par 3 buts à 1 face au Moghreb de Tétouan.