Qui à Eljadida ne connaît pas Si Driss? Qui dans les Doukkala peut parler du Sport Doukkali sans parler du savoir-faire de Chakiri? Qui dans le giron du Football National ne sait pas que Hadj Driss Chakiri a été l'un des fondateurs du GNF? Hadj Driss Chakiri est un grand Dirigeant avec un grand "D". Grand par l'envie et le dévouement au Sport Doukkali : voilà une phrase qui défini parfaitement, Hadj Driss Chakiri. Son image restera à jamais gravée dans les mémoires des anciens footballeurs du DHJ qui eurent l'honneur de le côtoyer comme président et surtout comme ami
Si Driss, comme tout le monde l'appelle à Eljadida, fut pendant longtemps le président du DHJ, section football, président du DHJ Omnisport et naturellement président de l'Association Provinciale pour la Promotion des Sports dans les Doukkala. Volontaire et persévérant, il n'a jamais hésité à donner le meilleur de lui-même à la vie du Sport Doukkali.
Hadj Driss Chakiri s'est investi totalement pour la gloire du Football Jdidi en particulier et du Sport Doukkali en général. Il l'avait fait avec passion et amour parce qu`en sport, on vient pour servir et non se servir. Il a consacré beaucoup de temps au ballon rond. Son action a valeur d'exemple pour tous. Hadj Driss Chakiri est quelqu'un qui avait une réelle vision de ce que devait être le DHJ. Il était là au bon moment et a su saisir les opportunités qui se présentaient pour le club. Il a doté aussi le club d'un nouveau siège, le club house. Ainsi, grâce à son abnégation, les clubs jdidis, dont les effectifs grimpaient en flèche, vivaient une période faste. Le boom du football Jdidi ne tardait pas à venir puisqu'il a pu participer dans les Eliminatoires de la Coupe d'Afrique.
DHJ Omnisport Hadj Driss Chakiri était un président dynamique du DHJ Omnisport qui a tant œuvré pour que le Sport Doukkali progresse. Le DHJ Omnisport, créé en 1989 à la suite de la proposition du sympathique Hadj Driss Chakiri, favorisait, développait et animait au sein de la ville d'Eljadida différentes disciplines sportives par l'intermédiaire de 10 sections spécialisées. Il avait pour objectif de mettre en commun des moyens d'action, permettant ainsi la création et le développement de clubs sportifs et par là-même la diversité d'activités sportives au service du plus grand nombre de sportifs. Chaque Section était indépendante pour l'organisation de ses activités sportives. Très vite, le DHJ Omnisport devenait un acteur incontournable du sport régional. « Il y avait à cette époque un mouvement créatif grâce au savoir-faire de M. Farid El Ouarrak, qui était gouverneur de la Province d'Eljadida à cette époque. Après la création de l'Association des Doukkala en 1994, le club DHJ Omnisport a pris son véritable élan. Et grâce au soutien moral et financier de Si Abdelkrim Bencherki, la DIAC, la SOFAC, la SNI et LOTO, le club se tournait vers l'avenir et donc vers la jeunesse et s'activait tout au long de l'année dans les différentes sections du club ainsi que lors des grands rendez-vous. Le club comptait une administration à la hauteur sur décision ministérielle (Ministère de la Jeunesse et Sports), une comptabilité très rigoureuse et des salariés à temps plein. Le club comptait, également, dans ses rangs la section football et les sports traditionnels qui sont venus se greffer comme le Basket-ball, le judo, le tennis, le volley-ball, l'athlétisme, le sport nautique, le hand-ball… Il s'agissait de créer des conditions pour que les clubs et leurs joueurs vivent mieux », note Hadj Driss Chakiri. Le DHJ Omnisport était un club dont l'objet était de favoriser le développement et la pratique de toutes les disciplines sportives à Eljadida. Selon Hadj Driss Chakiri, «on peut résumer les objectifs de la création du DHJ Omnisport dans les points suivants: maîtriser le développement d'activités sportives, éviter d'éventuels débordements financiers, regrouper les forces sportives pour obtenir de meilleurs résultats, être un interlocuteur privilégié et reconnu pour sa compétence sportive, obtenir les moyens d'un fonctionnement stable et normal. Cependant, la politique et les objectifs du DHJ Omnisport se résumaient en ce qui suit: -La politique sportive était spécifique de chaque discipline, elle était laissée à l'initiative de chaque section, avec l'approbation du Bureau Directeur qui s'assurait de leur cohérence avec les objectifs généraux de l'Omnisport. -Dans le domaine de la compétition un objectif global, compatible avec les moyens, financiers de l'Omnisport notamment, était d'être présent au niveau national dans une, voire, deux disciplines et de bien figurer au niveau régional suivant les activités. Le DHJ Omnisport déclinait sa politique suivant les thèmes : - offrir à toutes et à tous des activités multiples adaptées à leurs choix et à leurs aptitudes. Cette volonté sous-entendait des activités de loisir, de compétition, pour les jeunes surtout dans des disciplines multiples collectives ou individuelles. - former localement des champions. C'était à la fois une volonté délibérée et une nécessité compte tenu des capacités et des compétences innées des jeunes doukkalis. Cette option impliquait une politique de formation dans des écoles de sport animée par un encadrement compétent, des dirigeants dévoués et motivés. - organiser des manifestations sportives de qualité dans le but de participer largement à la notoriété du DHJ Omnisport mais aussi à celle de la Ville. - participer à l'animation de la Ville. Ainsi, le DHJ Omnisport faisait partie intégrante de la vie de la ville, tant par les rencontres sportives et les manifestations qu'il organisait, que par sa participation aux animations à l'initiative de la Ville. -équilibrer le budget. C'était la base d'une saine gestion. Le dispositif de budget prévisionnel et de vérification annuelle des comptes permettait d'en maîtriser l'équilibre. Quant à l'administration, elle était assurée par un Comité Directeur. Il était composé de membres qui représentaient les sections affiliées. Mais il y avait un responsable administratif, cadre de la Jeunesse et Sports, qui assurait la cohérence de la conduite opérationnelle. Evidemment, le Président du Comité Directeur était responsable de la gestion et de la conduite des relations avec les différents partenaires de l'Omnisport, et inspirait aussi les orientations sportives et financières approuvées par les membres du Comité Directeur. ». Très vite, le DHJ Omnisport était devenu un modèle à suivre et bon nombre d'équipes demandaient à Hadj Driss Chakiri un dossier complet sur ce nouveau-né qui avait insufflé un sang nouveau dans les veines du Sport Jdidi.
La monstruosité des ingrats Malheureusement, Hadj Driss Chakiri s'est retiré de la scène sportive car il ne pouvait composer avec des gens qui aiment " barboter" dans des eaux troubles. Si Driss s'est retiré non pas parce qu'il s'est avéré incapable de faire face à la situation, mais, à notre avis, il s'est retiré de la scène sportive vu qu'il a bien compris l'insolence des magouilleurs et la monstruosité des ingrats. N'a-t-il pas le droit? Pierre Corneille dans " Nicomède" n'a-t-il pas dit: «on n'aime point voir ceux à qui l'ont doit tout»? Pourquoi a-t-on vite oublié les grands sacrifices de feu Bakele, feu Driss Âdmoune, Znibi, Si Brahim Tawfiq, Feu Lyazid Chergui, M. Benslimane et M. Farid El Ouarrak? Quand Hadj Driss Chakiri entend le nom de ces ténors, il n'hésite pas à dire: Avec le décès de M. Lyazid Chergui, c'est une page de l'histoire du DHJ, section football qui s'est tournée. Lyazid avait animé, avec passion et talent, le DHJ plusieurs années. Fin connaisseur du footballeur, amoureux des couleurs vert et blanc, Lyazid avait notamment permis à notre club de ressusciter après avoir été «englouti» par l'ASPDH (club de la police). Nous garderons tous en mémoire son baiser, prosterné, sur le terrain du Stade Philipe après le retour du DHJ à la classe d'élite.Il a laissé un souvenir impérissable à tous ceux qui l'on connu et à tous les amoureux du club. Je rends aussi un vibrant hommage à Hadj Mohammed Abhaje. Car Hadj Mohammed, en tant que fan et dirigeant du club, est pour moi un modèle et un exemple. J'avais vraiment beaucoup aimé la façon dont il parlait de son club, avec un lien si particulier. Je me souviens d'un Président ''père de famille'', passionné et proche de ses joueurs. C'est M. Benslimane. Il voulait faire du DHJ un club familial. C'était un séducteur et un gentleman. J'ai beaucoup appris aux côtés de Si Benslimane. Je n'oublie pas aussi de citer un grand monsieur qui a tant donné au DHJ et à tout le Sport Jdidi. C'est M. El Ouarrak. Le DHJ lui doit tout et il ne faut pas l'oublier. C'était un Monsieur amoureux du DHJ, passionné par ses joueurs. Il aimait le football, il donnait toute sa passion. C'était un homme remarquable et formidable. Si Brahim Tawfiq était lui aussi un grand Président du DHJ. Il m'a marqué par sa gentillesse et sa générosité. C'était un personnage atypique du football, enthousiaste, amoureux du DHJ et de ses joueurs. J'ai une grande estime pour tout ce qu'il a fait pour la gloire du Football Jdidi. Je n'ai que rarement rencontré de personne aussi exceptionnel. D'autres grands dirigeants se sont investis moralement et financièrement pour le bien-être du DHJ tel M. Znibi. Tous ces ténors sont tombés dans les oubliettes. C'est vrai qu'ils se sont retirés de leur plein gré. Mais je crois qu'ils se sont retirés pour diverses raisons… Il est à mon avis ingrat de les faire tomber dans les oubliettes. À mon avis, il y a un patrimoine à gérer, il faut se battre pour le préserver. Nous n'avons pas le droit de renoncer vis a vis de nos anciens. Il faut en effet composer avec les orientations sociales. Nous devons apporter au moins un soutien moral à nos anciens sportifs doukkalis tels que Zoufri, Bouâsria, Kadmiri, Chtayni et tant d'autres qui se sont sacrifiés corps et âme pour la gloire du Sport Doukkali. Nous devons aussi ne pas oublier les grands sacrifices de nos valeureux mécènes doukkalis qui s'imposaient comme un acteur essentiel du mouvement sportif régional. Ces doukkalis ont su mettre le DHJ sur le devant de la scène nationale comme un club leader! D'autre part, j'attire l'attention de tout le monde que le Sport Jdidi en particulier et Doukkali en général ne peut supporter à végéter au jour le jour tant qu'il n'a pas de ressources stables et des dirigeants estimés et compétents et tant qu'on ne le considère pas en tant qu'investissement rentable. Eljadida en particulier et Doukkala en général est un grenier inépuisable de sportifs. Alors pourquoi aller chercher ailleurs? Quand on faisait confiance à nos jeunes dans les années 30, 40, 50, 60,70 et 80, le plus célèbre haras au Maroc était le nôtre, le plus brillant club nautique marocain et qui avait remporté une médaille de bronze au nom du Maroc dans les Jeux Olympique de Rome était celui d'Eljadida, et j'en passe… Qu'a-t-on formé aujourd'hui? Qu'a-t-on réalisé? Voilà où le bât blesse! ».