Le Festival international Jawhara, pour sa deuxième édition, s'est tenu, entre les 1er et 7 Juillet 2012, dans les merveilleux décors d'El Jadida et d'Azemmour, se fondant harmonieusement dans l'histoire multiple de ces lieux symboliques et la richesse d'un mélange de cultures de différents horizons, qui ont donné à ce festival ses lettres de noblesse et lui ont valu, l'espace de quelques temps, de gagner le statut qu'il a visé dès son état embryonnaire. Mais… Ainsi, la ville d'El Jadida a vibré dans la soirée de mercredi 4/07/2012 aux rythmes divers de danses folkloriques exécutées par des troupes, aussi bien nationales qu'étrangères, lors d'une sublime parade organisée à l'occasion du coup d'envoi de la deuxième édition du festival Jawhara. Les troupes participantes à ce défilé, qui a été massivement suivi par les citoyens de la Deauville Marocaine, El Jadida, exécutaient de magistraux tours de danse durant près de deux heures qu'aura duré cette parade. Et c'est en apothéose, et dans un décor tout de sons et de couleurs, en présence d'une affluence record venue de tous les coins de la région et du pays qu'a été officiellement ouverte mercredi 4/07/2012 dans la soirée, par le gouverneur d'El Jadida, M. Mouâad El Jamaï , entouré de plusieurs personnalités et élus, ainsi que les autorités de la Deauville Marocaine, El Jadida. En choisissant pour cette parade, la Compagnie de Théâtre de Rue, «Le Caramantran» avec ses marionnettes géantes déambulatoires, ainsi que les différentes troupes folkloriques marocaines (Dekka Marrakchia, Chikhates, Aissaoua, Gnaouas, enfants porteurs de drapeaux aux couleurs du festival…) pour donner le coup de starter à ce festival, les organisateurs ont voulu frapper fort d'entrée et faire aussi que dans ces nuits estivales de la Deauville Marocaine , El Jadida soit le berceau de la culture mondiale. Vers 22 heures de ce mercredi 4/07/2011, les habitants d'El Jadida ainsi que les invités et les visiteurs ont passé des moments très agréables avec la chanteuse libanaise Rola Saâd, le chanteur populaire Bouchaïb Jdidi, le grand artiste Abderrahim Souiri et la jeune star marocaine Rabab. Par la suite, et entre les 5 et 7 Juillet, plusieurs artistes de renom inscrits au programme se sont produits sur les scènes de la Sirène de l'Atlantique, El Jadida et la perle de l'Oued Oum Rbia, Azemmour, où une pléiade de chanteurs marocains, libanais, algériens et espagnols ont animé les soirée de ce festival, à l'instar des deux chanteurs libanais Fares Karam et Melhem Zein, l'Espagnol El Gato Moran, spécialiste des chants latinos et figure emblématique de la Salsa made in Spain et Réda Taliani, le chanteur algérien populaire et célèbre musicien du Raï qui ont interprété leurs meilleures chansons pour le plaisir des Jdidis, des Azemmouris et les estivants. Mais c'étaient les soirées, animées par Ribab Fusion, groupe de musique amazigh, Hoba Spirit, groupe précurseur marocain de fusion rock, afro, gnaoua et reggae et qui se définit comme un groupe de Hayha Music, Mohamed Mezouri, connu sous le nom de Muslim, meilleur rappeur marocain, Najat Aâtabou, grande star de la chanson populaire Chaâbi, Cheb Bilal, le roi de la music raï moderne, Abdelaziz Stati, le vrai pop-star dans le Maghreb, Latifa Raâfat dont la réputation s'étend dans le monde arabe en entier. Toutes ces grandes vedettes étaient très attendues par les jeunes et les moins jeunes venus de toutes les régions du pays, qui auront constitué l'évènement de la deuxième édition du Festival Jawhara. Mais il y avait une part d'émotion, des larmes aux yeux lorsqu'un vibrant hommage a été rendu, le vendredi 6/07/2012, par Mouâad El Jamaï, gouverneur de la Province d'El Jadida et d'autres personnalités au parolier marocain et secrétaire- général du syndicat libre des musiciens marocains, Mustapha Baghdad, au grand et célèbre Mahmoud El Idrissi, l'une des plus belles voix de la musique marocaine ainsi qu'à Bouchaïb Sibouai, directeur du Conservatoire de musique Al Moustakbal d'El Jadida. Pour certaines familles rencontrées, «Jawhara, festival certifié cette année par Rotana, fut un succès total … Les organisateurs ont eu raison de proposer une affiche aussi alléchante dominée par le passage à Azemmour et El Jadida des chanteurs libanaisFares Karam, Rola Saâd, Melhem Zein, Bilal, Stati…». Bilal et Stati ont eu, durant toutes les longues soirées du 6 et 7 Juillet, à rafraîchir les scènes, et infatigables, les spectateurs ont, à leur tour, chanté, dansé, hurlé, vibré sur les airs entraînants des meilleures chansons de ces deux grandes vedettes…Et que se soit à Azemmour ou à El Jadida, le courant est vite passé entre Bilal et Stati et leur public qui les accompagnait dans leur interprétation, connaissant parfaitement les chansons des deux stars. Autant dire aussi que tous les ingrédients étaient réunis pour que ce passage de Bilal et Stati à El Jadida et Azemmour enchante les cœurs, adoucisse les mœurs et suspende le temps avec des effets sonores et lumineux de dernière génération, ce qui fait dire aux organisateurs que les soirées du Festival étaient uniques. À noter que les organisateurs ont ouvert le bal par le concours Jawhara Talents qui s'est tenu du 1er au 3 juillet sur la scène Breija. Les jeunes vainqueurs ont eu droit à une soirée grandiose la nuit du 4 juillet avant de céder la place aux célébrités de la chanson qui ont ouvert officiellement le festival Jawhara sur la grande scène de l'hippodrome Lalla Malika de la ville d'El Jadida et sur la scène d'Azemmour. Pour conclure, disons que, pour cette deuxième édition du festival Jawhara, et dans les conditions que l'on sait, nous pouvons dire que ce fut une entrée en matière réussie. Cependant, il faut avouer qu'il y a encore beaucoup de choses à régler tel que le respect des gens de la presse locale qui ont été sous-estimés ou traités à deux poids, deux mesures et surtout par rapport aux ceux qui viennent de Casa et qui « ne vendent que Sid El Hadri). Basta ! Concernant le programme, il est certes varié, mais a suscité beaucoup d'interrogations au sein des vrais Jdidis. Ainsi donc, beaucoup de personnes déplorent l'absence lors de la parade des Aissaoua et des Hmadcha Jdidis et Azemmouris, de Lâaouniyates, des troupes folkloriques Doukkalis pour ne citer que ceux-là. Peut être que les organisateurs ne sont pas obligés d'inviter et d'encourager les artistes locaux tels que Bennani( Abdelhalim Hafed des Jdidis), Boudouil( chanson engagée), Jlil(Chaâbi)… Mais en réalité, est-ce que c'est cela qu'on appelle la culture ? Où sont les maisons de jeunes, les Dar Attakafa ? Quelle politique culturelle veut-on pour El Jadida ? Pense-t-on vraiment à encourager les associations culturelles et artistiques ? Nous ne sommes pas contre Jawhara en tant que festival de la ville, mais il doit être une vraie locomotive de la culture et l'art Doukkalis et leur vrai porte-fanion dans le vrai sens du mot. Les grands sacrifices des services de sécurité Nous devrons soulever que les services de sécurité n'ont ménagé aucun effort durant tout le festival, malgré le peu de moyens humains et logistiques, pour assurer la sécurité au sein de l'hippodrome et dans ses alentours et même dans la ville. Une vigilance était parfaitement dirigée, El Hassan Boumediane, chef de la sûreté provinciale, faisant sentir aux citoyens que la sécurité était un devoir primordial pour tous les agents de la sûreté. Un grand bravo pour ces gens qui ont travaillé non stop jours et nuits et dans des conditions très difficiles. i