Il avait l'habitude de répéter ces deux vers d'une célèbre chanson berbère dans laquelle Hamou el Yazid disait : que ceux qui veulent pleurer pour moi ; qu'ils le fassent de mon vivant. Mort cela m'importerait peu. Si Mohamed Rouicha, toujours noble dans sa mission a trop travaillé pour donner à la nouvelle chanson berbère une place très importante dans les premiers rangs de la culture marocaine : chose faite avec minutie et un professionnalisme très bien planifié Sa fidélité inébranlable à sa terre natale Khénifra capitale du moyen atlas lui procurait cette envie de créer .Certes un grand lien naissait et le rattachait à ces fans toujours présents lors des festivités. Ils se comptaient par milliers à venir l'applaudir Ses chansons abordent par excellence cet amour de la beauté de la nature, la justice dans la société et la sagesse dans le social tout en abolissant l'humiliation et surtout la violence. L'école primaire de Diour Chioukh a été son premier parcours dans une vie où la musique lui a réservé un excellent itinéraire. En 1962 alors qu'il avait onze ans il arrivait à répéter avec brio des morceaux de grands musiciens du genre de Mustafa Niéniâ, Bouzekri, Hamou el Yazid. Il était d'un romantisme rare basé sur la parole douce et la méditation du paysage avec cette philosophie innocente En un peu de temps il a travaillé sur le style traditionnel tout en le rendant plus moderne grâce à l'introduction de cette quatrième corde à son instrument de musique. ‘lawtar' Adieu l'ami ! Deux grosses larmes jaillissent de mes yeux et s'écrasent sur le papier que je te réserve à titre de reconnaissance à ta culture à ta noblesse surtout à ta fidélité et ton amour pour ton pays. J'ai passé onze belles années à Khénifra durant lesquelles j'enseignais les mathématiques au collège Abou Kacem Zayani. Je revois tes précieux doigts glisser sur ces cordes et laisser derrières eux ces sons et ces airs si tendres alors que tu n'avais que 12ans. Tu as été toujours pour moi cet artiste doué intelligent et très ambitieux. Je te dirais que tu es la beauté dans la beauté. Repose en paix, tu as laissé derrière toi l'histoire, l'école, une richesse à la culture marocaine et l'exemple d'un homme honnête, généreux, qui n'a pas de place pour la laideur dans ses œuvres. Aujourd'hui ta famille, tes amis, ta ville natale sont endeuillés et te pleurent. Que Dieu tout puissant bénisse ton âme. Nous somme à Dieu et c'est a lui que nous retournons. Fousi Hassane et sa famille ainsi que Mr Aboulkacem Aboufariss rédacteur en chef d'El Jadida 24 présentent leurs condoléances les plus attristées à la famille du défunt ainsi qu'a tous les khénifris FOUSI HASSANE Ancien professeur de mathématiques à khénifra