L'économie nationale se serait redressée de 0,7% au premier trimestre 2021, après quatre trimestres de baisses successives, sous l'effet d'un rebond de 13,7% de la valeur ajoutée agricole et d'un repli de 1% des activités hors agriculture. Les indicateurs tels qu'ils sont publiés par le HCP. L'économie nationale reprend des couleurs Compte tenu d'une hausse de 15,9% de la valeur ajoutée agricole et de 13,4% de celle hors agriculture, l'activité économique progresserait de 14,7% au deuxième trimestre 2021, au lieu d'une contraction de -15,1% au même trimestre de l'année précédente. Les branches tertiaires auraient poursuivi leur baisse à un rythme moins accentué en comparaison avec le trimestre précédent, contribuant pour -0,7 point à l'évolution du PIB, au lieu de -3,8 points un trimestre auparavant. Les activités secondaires auraient, pour leur part, affiché une baisse limitée à -0,3%, au lieu de -1,6% un trimestre auparavant, contribuant pour – 0,1 point. L'industrie manufacturière aurait fléchi de 0,8%, au premier trimestre 2021, après -1,6% un trimestre auparavant. Cette évolution aurait été portée par la bonne tenue de l'activité des industries agroalimentaires et chimiques, tandis que les industries de textile et des IMME auraient continué de pâtir du ralentissement de la demande extérieure. Dans la branche de la construction, la valeur ajoutée aurait conservé son évolution modérée, pâtissant du repli de l'activité des «Travaux de construction spécialisés» et du «Génie civil». La demande intérieure se serait légèrement redressée au premier trimestre 2021. La consommation des ménages, qui avait régressé de 4,3% au quatrième trimestre 2020, se serait redressée de 0,8% au premier trimestre 2021, dans le sillage d'un léger redressement des achats de biens manufacturés. La consommation des administrations publiques aurait, pour sa part, progressé de 1,8%, au lieu de -0,7% un trimestre plus tôt, en ligne avec l'accroissement des dépenses de fonctionnement administratif. L'investissement se serait, en revanche, infléchi de 1,9% par rapport à l'année précédente, au lieu de -9,8% un trimestre plus tôt, pâtissant du ralentissement de l'équipement en produits manufacturés et immobiliers. Hausse du rythme de croissance économique au deuxième trimestre 2021 Au deuxième trimestre 2021, l'économie nationale évoluerait dans un contexte marqué par l'amélioration progressive de la croissance mondiale, mais de manière hétérogène selon les pays et les régions. Les mesures de soutien budgétaire et monétaire annoncées dans plusieurs pays, notamment aux Etats-Unis (900 milliards USD), au Japon, en Allemagne, au Canada et en Inde, continueraient de soutenir l'activité. L'inflation mondiale reprendrait légèrement, tirée par la hausse des cours des matières premières sur le marché mondial, en particulier ceux du pétrole et des produits agricoles. Toutefois, l'inflation sous-jacente resterait modérée, compte tenu des marges disponibles des capacités productives observées actuellement dans le monde. Dans ce contexte, la demande mondiale adressée au Maroc continuerait de s'améliorer, affichant une hausse de 16%, en variation annuelle, contre -13% au deuxième trimestre 2020. La demande intérieure nationale, quant à elle, se redresserait sensiblement par rapport à l'année précédente. Un retournement à la hausse marquerait l'évolution des dépenses des ménages, porté par le raffermissement attendu des achats de biens alimentaires et manufacturés. Les dépenses de restauration et de transport progresseraient, également, par rapport au premier trimestre mais à un rythme modéré. Les dépenses en services non-marchands, particulièrement sociales, resteraient relativement dynamiques, tandis que celles relatives au fonctionnement administratif décélérerait, situant la hausse de la consommation publique à 1,3%. Dans ces conditions, la valeur ajoutée hors agriculture afficherait un accroissement de 13,4%, au deuxième trimestre 2021, en glissement annuel. Dans le secteur tertiaire, l'activité poursuivrait sa reprise dans les services marchands notamment de commerce, de transport et de la restauration. Dans l'ensemble, le secteur tertiaire contribuerait pour +5,9 points à l'évolution du PIB, au lieu de +4,2 points pour le secondaire.