Des hommes d'affaires des Emirats Arabes Unis (EAU) ont exprimé leur intérêt pour l'installation d'usines de pesticides et d'engrais en Angola, afin de renforcer le processus d'industrialisation et de tirer parti du secteur agricole du pays. Les entrepreneurs émiratis comptent également installer une usine de produits pharmaceutiques pour réduire le niveau d'importation de médicaments et faire de l'Angola un pays exportateur, a déclaré à la presse cheikh Ahmed Al Maktoum, après une réunion de courtoisie tenue à Luanda avec le ministre de l'Industrie et du Commerce, Victor Fernandes. «Pour nous, tous les projets d'investissement, notamment ceux liés à l'agriculture, doivent être achevés d'ici sept ou huit mois, en vue de garantir la sécurité alimentaire du pays, dans un court laps de temps», a-t-il souligné. En ce qui concerne la production de médicaments, Cheikh Ahmed Al Maktoum a assuré que les hommes d'affaires émiratis envisagent de produire localement environ 15 types principaux de médicaments de nature prioritaire, dans le but de minimiser l'importation de ces produits. Sans révéler la valeur de l'investissement dans ces projets, il a considéré l'espace géographique et les ressources naturelles de l'Angola comme des éléments fondamentaux qui incitent les hommes d'affaires à investir dans l'industrialisation du pays. Pour sa part, M. Fernandes a affirmé que la rencontre a été l'occasion de passer en revue les projets déjà mis en œuvre en Angola et d'examiner les prochains investissements émiratis dans le pays. La visite des hommes d'affaires des Emirats Arabes Unis en Angola intervient cinq mois après l'inauguration de l'usine d'assemblage de tracteurs agricoles et d'une autre pour téléphones portables, installées dans la Zone Economique Spéciale (ZEE), dans la municipalité de Viana, à Luanda. D'une capacité de production de 3 000 unités par an, l'usine d'assemblage de tracteurs est le résultat d'un accord entre l'Angola et les Emirats arabes unis pour un investissement de 65 millions de dollars. L'usine, la première du genre dans le pays, a commencé à assembler des tracteurs au cours du premier semestre de l'année en cours, avec plus de 80 pour cent de la main-d'œuvre angolaise. (Avec MAP)