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Rôle de l'intelligence et de la gouvernance dans la réussite du nouveau modèle de développement au Maroc
Publié dans EcoActu le 15 - 10 - 2020

Certes le royaume dispose de compétences et de ressources, mais la gouvernance pose toujours problème. Croire que la réussite est systématique si les atouts sont disponibles est une faute grave, car cette croyance pourrait limiter notre compétitivité en laissant la voie libre à d'autres concurrents de nous dépasser.
Dans les discours de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu l'assiste, les dirigeants sont souvent appelés à faire preuve de plus de maturité et de plus d'engagement pour l'intérêt général. Mais on voit que les mêmes erreurs se répètent, ce qui crée une agressivité inquiétante dans notre société, un manque général de confiance et une dangereuse fuite des compétences marocaines à l'étranger. Ces facteurs ne peuvent que ralentir tout progrès vers un meilleur Maroc.
Les raisons qui empêchent le Maroc de devenir un pays émergent et de sortir de cette catégorie de pays en voie de développement sont principalement liées à la gouvernance. En effet cette dernière ne peut subsister sans ses outils de bases tels que la transparence, la vérité, le respect de l'environnement, l'intégrité, l'équité et l'équilibre. La gouvernance reste un axe fondamental d'une stratégie intelligente.
Nous vivons dans un monde très dynamique où nous ne faisons plus ce que nous voulons, mais nous faisons ce que nous devons faire pour arriver là où nous devons être en fonction de nos atouts et de nos ressources. La mondialisation nous incite à tracer le point d'arrivée avant de tracer la route; alors que la globalisation nous oblige à bien gérer les exigences pour survivre aux contraintes et aux imprévus.
Même la performance d'aujourd'hui est différente de celle d'hier et sera différente de cette de demain. Hier les indicateurs fiables étaient largement suffisants pour bien gérer la performance. On travaillait surtout sur l'efficacité, l'efficience et parfois l'optimisation avec des visions relativement étroites. Le but était le gain.
Aujourd'hui l'écosystème impose à donner plus d'importance aux piliers de la performance, cette importance tributaire de la durabilité qui est devenu l'objectif majeur au lieu du gain. La R&D, la RSE, l'Innovation, la Simulation, la Durabilité et le Développent durable demeurent des facteurs importants pour développer la visibilité, l'agilité, la performance et l'optimisation.
Dans ces conditions, l'intelligence est devenue indispensable, c'est un élément unique qui interagit entre tous les piliers et facteurs et permet d'élever le niveau et de baisser les facteurs d'erreurs et de freinage, donc cela nous éviterait de faire des marches arrière coûteuses et contraignantes.
Mais l'intelligence sans bonne gouvernance est comme un corps sans âme. La bonne gouvernance impose des règles qui préservent les intérêts généraux et évitent les conflits et les nuisances qui peuvent avoir de graves répercussions sur la réussite des politiques et des stratégies et surtout sur l'équilibre et la stabilité de la société.
Quiconque a des doutes sur ces propos n'aura qu'à analyser les politiques et stratégies déjà adoptées par le royaume et leur efficacité. Cette analyse confirmerait qu'il y a eu des pertes colossales du fait des stratégies adoptées qui ont mobilisé du personnel et des moyens sans toutefois atteindre les objectifs fixés. Sans parler des décisions qui ont fait du mal a beaucoup d'activités.
Chaque politique adoptée fait ressortir des objectifs en des termes différents, les stratégies sont des outils qui permettent d'atteindre un ou plusieurs objectifs, donc l'intérêt pour une nation n'est pas seulement de mettre en place des stratégies mais surtout d'atteindre les objectifs fixés. Ainsi, plus la nation réussit ses stratégies, plus elle s'oriente vers l'émergence puis le développement.
Les politiques et stratégies basées sur l'intelligence peuvent créer une synergie entre la surveillance de l'environnement externe de l'organisation et la surveillance des changements internes actifs. Cela faciliterait la mise en œuvre d'approches adéquates pour permettre à l'organisation de rester innovante et compétitive, en ciblant en permanence les décisions pertinentes.
Mais avant d'espérer rendre les stratégies intelligentes il faudrait d'abord maitriser quatre composants essentiels que sont la décision, les objectifs, le pouvoir et l'analyse des résultats.
Pour le contrôle de la décision; elle nécessite une mesure efficace et continue avec une analyse approfondie des écarts entre les résultats obtenus de la décision et ceux attendus.
Ces écarts observés devraient conduire à une revue systématique de la gestion de la prise de décision. Sans oublier que chaque décision doit avoir un objectif, qui doit être à la fois clair, transparent, mesurable, bien défini et surtout partagé. Sa maîtrise nécessite une compréhension des besoins. Lorsque l'outil devient objectif, l'objectif devient dérisoire.
Cela s'applique pour le pouvoir, qui demeure un outil permettant de maintenir une discipline et une organisation dans la hiérarchie. Lorsqu'il devient un objectif chez les sujets, il perdra son efficacité et ses performances. Lorsque les résultats fixés sont sensés, visibles et mesurables, l'analyse devient plus simple.
Mais souvent on remarque une orientation de l'analyse des résultats vers des justifications des erreurs voire des mauvaises décisions. L'analyse permet de corriger ou même d'améliorer les actions et non pas de les défendre. Une fois ces quatre composants sont maitrisés, les stratégies intelligentes deviennent possibles. Cette intelligence repose sur trois fondamentaux axes que sont le bon management, la bonne gouvernance et la gestion de l'évolution.
Les stratégies intelligentes présentent plusieurs avantages, tout d'abord une maitrise des outils de performance, une mise à disposition systématique d'un moyen de mesure instantanée de toute démarche prise, une création de dynamisme, de transparence et d'interactivité entre managers et collaborateurs, rendant favorable l'efficacité et les bonnes performances. Les stratégies intelligentes permettent également le respect des règles de management, les règles de la gouvernance et les règles d'investissement, elles permettent de maîtriser les aspects liés à la performance et à la compétitivité sans oublier leur contribution à l'atteinte des objectifs fixés.
Notre espoir est que les dirigeants de notre royaume puissent mettre de côté leur Ego pour contribuer au développement de leur patrie et négliger leurs intérêts particuliers au profil de l'intérêt général.
La preuve que l'intelligence est devenue indispensable, cette crise de Covid-19, qui est, certes, une expérience très douloureuse mais très riche en enseignements. Cette crise qui a montré des limites et des pistes de réflexion pour d'éventuelles améliorations et a également montré que les priorités étaient mal gérées.
Pour conclure, et étant donné que le Covid-19 est rapidement passé de menace à crise sanitaire puis pandémie, notre espoir c'est qu'il deviendrait, pour nous, une opportunité qui nous consentirait de revoir les priorités.
Cette révision des priorités et par conséquent des objectifs, Soutiendrait la mise en place de ce nouveau modèle de développement proposé par le Conseil Economique, Social et Environnemental(CESE). Ce modèle qui déclencherait une maitrise des décisions et du pouvoir ; une transformation digitale efficace et appropriée ; une intelligence étendue qui motiverait l'ensemble des acteurs à interagir dans un esprit de confiance et de transparence et surtout un bon management des compétences et des ressources qui permettrait de créer un environnement propice à l'innovation et aux initiatives.
L'intelligence prendra également en considération la théorie, ce qui rendra la pratique plus éclaire et plus efficace et permettra une ouverture vers les centres de recherche et des universités. La compétence peut être perçue onéreuse dans la gestion du quotidien mais les conséquences de l'incompétence sont gravement coûteuses dans la gestion des crises.
Dans la décision il y a des postes sensibles qui devront être dirigés par des valeurs appropriés, pour permettre : un environnement de travail sain, des initiatives encouragées et des innovations libres de toute ordonnance.
Un manager gagne son équipe en engageant sa responsabilité. Par contre en essayant toujours de dégager sa responsabilité, il ne fait que créer une peur au sein de son équipe qui pourrait avoir comme conséquence directe un manque d'implication et d'engagement.
La transformation digitale et l'intelligence sont devenues des nécessités absolues, la formation du personnel s'impose pour les accompagner progressivement par une communication adéquate vers ce changement digital sans résilience ni résistance, qui émanent toujours d'une peur inutile des collaborateurs.
Par Ahmed Loukili,
PhD, Temporary university teacher, trainer and researcher in smart strategies and logistics performance.


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