Depuis le début du mois de septembre, les casablancais se plaignent de la hausse des prix de certains fruits et légumes. Une hausse qui intervient dans une conjoncture des plus difficiles empreinte d'une rentrée scolaire se traduisant par de multiples dépenses entre frais d'inscription et fournitures scolaires. Ladite hausse frappe un pouvoir d'achat déjà miné par la crise sanitaire. Des légumes essentiels pour la nourriture pour ne citer que les tomates ont vu leurs prix s'envoler depuis quelques semaines atteignant 9 à 10 DH le kilo. On a beau dire que la multiplicité des intermédiaires est la cause principale de la hausse des prix. C'est l'origine même de la différence du prix de la cueillette et celui de l'étalage dans les marchés de proximité où fleurissent les détaillants. Face à cette situation, les grossistes se défendent d'être à l'origine de cette hausse qui a frappé certains fruits et légumes. « Tout en admettant une chute sensible du volume des quantités réceptionnées directement des agriculteurs par rapport à la même période de l'année 2019, ils estiment que cette donne ne peut en aucun cas justifier l'envolée des tarifs de certains produits, dans une allusion à l'existence d'un dysfonctionnement au niveau des circuits de commercialisation », apprend-on dans l'agence de presse MAP. En matière de volumes réceptionnés, on apprend que le volume de fruits et légumes de la première semaine au mois de septembre 2020 a globalement diminué de 13% comparativement avec la même période de l'année précédente. Les baisses sont de 20% pour les légumes et 6% pour les fruits. En effet, bien que cette hausse puisse résulter en partie de la loi de l'offre et la demande, elle est également due à la période transitoire, entre la fin de saison d'été et l'approche des cultures d'automne, fait savoir la même source. Dans une déclaration à la MAP, Abderrazak Echabbi, secrétaire général de l'association du marché de gros des fruits et légumes de Casablanca annonce que les prix de gros affichent une légère augmentation qui est légèrement inférieure à celle constatée lors de la vente en détail. Il avance même que cette flambée des prix perturbe la commercialisation des produits sur le marché de gros. « C'est d'ailleurs la raison pour laquelle l'association plaide pour l'activation des patrouilles de contrôle et la révision de la loi relative à la libéralisation des prix », a-t-il annoncé. Il argue ses propos par les différences de prix citant le cas de la tomate. Alors que le prix de celle-ci est écoulée entre 3 et 4 DH le kilo chez les grossisstes, il est entre 8 et 9 DH chez les détaillants. Outre ce qui précède, A. Echabbi explique que plusieurs facteurs contribuent à la détermination des prix dont le climat qui vient s'ajouter à l'offre et la demande. Lire également : La production céréalière de la campagne 2019-2020 en baisse de 57%