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Centre marocain de conjoncture (CMC) : 2020-2021, années de rupture ?
Publié dans EcoActu le 02 - 07 - 2020

Quelles prévisions pour les années 2020 et 2021 ? C'est l'épineux exercice auquel s'est attelé le Centre marocain de conjoncture (CMC) dans son rapport annuel n°51 sous le thème « 2020-2021 : Ruptures ».
Dans le cadre de la série « Maroc Perspectives », le Centre Marocain de Conjoncture (CMC) vient de publier son rapport annuel n° 51 intitulé « 2020 – 2021 : Ruptures », qui présente le bilan économique et social relatif à l'année 2019 tout en faisant état des prévisions et cadrage des années 2020 et 2021.
Dans cet ouvrage, le CMC s'arrête dans un premier temps sur le double bouleversement de l'économie induite par la crise sanitaire : le double choc de demande et d'offre est à l'œuvre.
En conséquence, le monde devrait connaître, en 2020, une récession historique dont l'ampleur s'élèverait à 3 % du PIB mondial selon les prévisions d'avril du FMI. Tous les indicateurs sont au rouge : le commerce mondial accuserait un recul compris entre 13% et 32%, les cours des produits de base chutent et les investissements directs étrangers pourraient baisser de 40%.
Les risques sont plutôt baissiers et l'incertitude est grande. Il est « très probable » selon une déclaration en mai de la directrice générale du FMI que ses prévisions de croissance soient encore revues à baisse ; la pandémie de coronavirus frappant les économies plus durement que prévu.
Comptes Extérieurs : Les flux des échanges sous l'onde de choc de la pandémie
Subissant les effets d'une conjoncture internationale poussive, les flux commerciaux ont connu une nette décélération au terme de l'exercice écoulé. Les exportations de marchandises ont enregistré une progression d'à peine 2,4 % en 2019 contre 10,7 % l'année précédente. La même tendance est relevée au niveau des importations dont la valeur globale a augmenté durant le même exercice de 2 %. La baisse de régime des flux commerciaux s'est cependant accompagnée d'une stabilisation du déficit commercial et même d'une légère amélioration de l'équilibre des transactions courante à la faveur de l'excédent des échanges de services et des flux financiers de la migration. Le déclenchement de l'épidémie du coronavirus à la fin du premier trimestre et la série de mesures drastiques prises pour en atténuer les effets sur la santé de la population ont complètement déstabilisé les flux des échanges. Les données portant sur la période couvrant les quatre premiers mois de l'année en cours font état d'une contraction sans précédent des transactions sur les marchandises et les services ainsi que des flux d'investissement.
Politique Economique : Quels ajustements face à la pandémie ?
Alors que l'action de politique économique était prioritairement orientée depuis le début de l'année vers la consolidation des acquis au plan de la croissance, de l'emploi et des équilibres financiers, le déclenchement de la crise sanitaire a complètement perturbé la dynamique du système économique et ses ressorts internes, remettant en cause à la fois les programmes préétablis et les objectifs correspondants. La réactivité des autorités face à la menace de pandémie à travers les décisions rapides de fermeture des frontières et de confinement des populations a eu pour conséquence un arrêt presque immédiat de l'activité dans les secteurs les plus exposés comme l'hôtellerie, les transports, la restauration, le commerce, la construction ou les industries manufacturières. Outre ses effets sur les revenus, l'emploi et l'équilibre social, la chute de l'activité a eu par ailleurs des répercussions importantes sur les équilibres financiers. Aussi bien la baisse des recettes fiscales constatée au cours des premiers mois de l'année que la forte contraction des exportations et des flux financiers en provenance de l'extérieur durant la même période annoncent, en effet, de fortes tensions sur les équilibres financiers, interne et externe, pour le restant de l'année. Cette situation inédite incite à la réflexion sur les nouveaux ajustements nécessaires à la politique économique pour plus d'efficacité et de cohérence.
Dynamique du Marché du Travail : Que nous cache la parenthèse Covid-19 ?
La pandémie du Covid–19 est, on n'en peut plus douter, une profonde crise qui se caractérise par sa rapide propagation à l'ensemble du globe, traînant dans son sillage une mortalité qui paralyse l'ensemble des économies avec des conséquences des plus fâcheuses sur les marchés du travail. Ce dernier subit de plein fouet les nuisances d'un impact qui porte, à la fois, sur l'offre, en raison d'une paralysie quasi totale du processus de production des biens et services et sur la demande qui se rétracte sous l'effet de la baisse de la consommation et de la contraction de l'investissement… Plusieurs milliers de postes d'emploi sont mis en suspens quand ils ne sont pas définitivement détruits provoquant une recrudescence inégalée de chômage. Des secteurs entiers sont sinistrés et font face à un avenir incertain. C'est le cas, notamment, du tourisme et des transports qui sont gravement touchés dans leur segment aérien. Une situation délétère menaçant de faillites les entreprises dans leurs différentes tailles, de perte d'emplois sans distinction entre secteurs structurés ou informels et partant de détériorations manifestes de revenus pour une vaste partie de la population.
Chute des Cours du Pétrole : Une aubaine asphyxiée par le Covid-19 mais pas que…
Sous l'emprise du Coronavirus, les cours du pétrole se sont effondrés dans un effet combiné d'une demande velléitaire et d'une offre surabondante. Les prix ont atteint leur plus bas niveau historique, pendant que les projections manquent d'audace et d'ingéniosité pour prédire l'avenir d'un contexte géopolitique réputé alambiqué. La crise sanitaire déclenchée en Chine et que l'on croyait, au départ, circonscrite dans ce pays, a frappé violemment le marché pétrolier mondial. En réalité, ces perturbations ne peuvent être imputées, dans leur totalité, à la rapide propagation d'un virus méconnu et porteur d'une inébranlable nuisance. L'amorce de cette dépression énergétique est due, pour une grande part, à la reconversion des Etats-Unis, qui depuis 2018 se sont hissés au rang de premier producteur mondial du pétrole brut, en débordant l'Arabie Saoudite et la Russie. Dans cette posture, les USA, qui font face à une période préélectorale brouillée par la crise sanitaire, sont tiraillés entre l'adoption de prix bas des carburants pour gagner l'adhésion des électeurs et un prix suffisamment élevé du pétrole pour préserver la rentabilité de l'exploitation des schistes. Dans cette mouvance, pilotée par les Américains, la stratégie énergétique du Maroc, largement tributaire des importations de charbon, de pétrole et de gaz, s'emploie à poser les jalons pour une promotion des sources domestiques de production d'énergie.
Secteurs Productifs : Des évolutions timides
Les deux secteurs clés de l'économie nationale n'ont pas bien fonctionné en 2019. Après l'excellente campagne agricole 2017-2018 intervient l'une des plus mauvaises campagnes de l'histoire du Maroc. En cause les conditions climatiques très rudes qui ont prévalu au cours de cette période. L'espoir d'une bonne récolte céréalière que laissaient entrevoir les premières pluies du début de la campagne s'est très vite dissipé. De ce fait, la production des quatre principales céréales a chuté de plus de 42% et, n'eût été un rattrapage au niveau des autres cultures, l'année aurait été catastrophique.
Pour sa part l'activité industrielle peine à accélérer davantage son rythme de croissance. Il est resté autour de 2%. Cette cadence a pu être maintenue grâce au bon comportement de l'industrie automobile et des industries de la métallurgie qui ont évolué à des taux dépassant 6% d'une année sur l'autre.
Un dispositif de Garanties pour Soutenir les Entreprises : Le système financier à l'épreuve de la pandémie
Pour accompagner les entreprises dans cette conjoncture difficile, les autorités ont mis en place un dispositif financier musclé, pour venir en aide aux centaines de milliers d'entreprises en situation de fermeture technique et durement frappées par cette pandémie. Mais, cette politique très volontariste suscite des interrogations quant à ses implications sur la résilience du système financier appelé à la rescousse des entreprises.
Climat des Affaires : Le Covid-19, redistributeur des cartes ?
La propagation rapide de la pandémie du Covid-19 a pris au dépourvu l'ensemble de la planète en plongeant l'économie mondiale dans l'incertitude. Tous les calculs savants se sont transformés, du jour au lendemain, en simple spéculations. Les analystes admettent l'évidence d'une dislocation du climat des affaires et d'une entrée de plain-pied, en récession planétaire.
Les différentes économies frappées d'anémie n'assurent plus que les fonctions vitales dans une totale extinction de tout optimisme. L'opinion des patrons sur le climat des affaires est au plus bas des niveaux historiques et la quasi-totalité des secteurs est en berne, tant au niveau de la production que de l'investissement et de la distribution. Le Maroc, qui au cours des dernières décennies, a enregistré des progrès notables en matière de développement des infrastructures d'accueil et de communication pour servir l'investissement espère trouver, dans les différentes stratégies déployées, les ressources nécessaires pour faire face à cette crise.
Le rapport Maroc 2020 édité par le cabinet d'intelligence économique Oxford Business Group table sur une résilience du royaume soutenue par les grands chantiers réalisés ou en cours à l'exemple du port Tanger Med et son extension (premier port d'Afrique) ou du déploiement des énergies renouvelables ou encore des différentes mesures d'amélioration du milieu des affaires.
Notation de l'Economie Marocaine : Perspectives 2020 : Un sévère recul de l'activité
A travers le comportement de quelques agrégats, le CMC propose une appréciation de l'économie nationale et de certaines de ses composantes, selon une échelle décroissante à 3 valeurs, à savoir A, B et C. L'objectif est d'aider les décideurs à une meilleure lecture de l'évolution de l'économie nationale pour une meilleure prise de décision. Cette évaluation repose principalement sur les données du tableau de bord, régulièrement publié par le CMC et qui synthétise la situation économique, financière, monétaire, budgétaire, sociale et de gouvernance.
Perspectives Economiques : 2020 : Année des ruptures
Pas de répit, le fléau du coronavirus s'acharne et continue ses ravages en pertes de vies humaines. Des analystes enclins à un certain scepticisme croient même à une nouvelle vague de la pandémie qui serait encore plus virulente. Au jour d'aujourd'hui, le nombre total d'individus infectés, de par le monde, a atteint les six millions et demi, le nombre des décès provoqués par cette maladie dépassent les 400 mille et environ une population de 4 milliards de personnes à travers la planète se trouve en confinement. Cette lugubre situation a mis à genoux l'économie mondiale où des pans entiers des activités sont à l'arrêt et les secteurs les mieux lotis tournent au ralenti. Et prétendre par des politiques de relance faire rebondir l'économie à court terme pour qu'elle puisse emprunter le chemin salutaire de la reprise relève du miracle.
Cadrage Macroéconomique : 2021 : Le tournant
Aux dernières nouvelles, l'état d'urgence sanitaire dont la levée tant attendue et qui était prévue pour le 10 juin sera prolongé d'un mois avec des assouplissements pour les territoires de moindre risque. Un acte de prudence extrême et une déclaration de fidélité absolue à la ligne politique poursuivie à ce jour visant à limiter la propagation du virus, à sauver des vies et à protéger la santé de la population et ce en dépit du prix économique à payer qui s'élève selon le Ministre des finances et de la réforme de l'administration à 1 milliard de dirhams par jour supplémentaire de confinement total.
Pour commander l'intégralité de l'Ouvrage : www.cmconjoncture.ma


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