La dégradation de la situation budgétaire au terme des cinq premiers mois de 2020, entraine une augmentation de la dette publique globale. Le ratio devrait passer de 80,5% du PIB en 2019, à 91,7% en 2020, avant de reculer légèrement à 91,1% du PIB en 2021. L'exécution du budget au terme des cinq premiers mois fait ressortir un déficit de 25,5 milliards de dirhams, contre 19,5 milliards un an auparavant et ce, compte tenu du solde positif de 18,1 milliards du nouveau compte d'affectation spéciale pour la gestion de la pandémie du coronavirus. Selon les éléments d'information présentés par Abdellatif Jouahri, Wali de Bank Al Maghrib, les recettes ordinaires ont diminué de 10%, impactées particulièrement par le recul des rentrées fiscales. De leur côté, les dépenses globales se sont alourdies de 4%, traduisant essentiellement des hausses de 10,8% de la masse salariale et de 18,3% des charges au titre des autres biens et services, alors que les dépenses d'investissement ont diminué de 11,3%. Par ailleurs et compte tenu de la reconstitution du stock des opérations en instance de 433 millions, le déficit de caisse s'est établi à 25,1 milliards de dirhams, contre 25,7 milliards une année auparavant. Ce besoin a été couvert par des ressources intérieures d'un montant net de 20,5 milliards et par des concours extérieurs nets de 4,6 milliards. A moyen terme, sur la base des estimations disponibles, le déficit budgétaire, hors privatisation, devrait s'aggraver de 4,1% du PIB en 2019 à 7,6% en 2020 avant de s'atténuer à 5% en 2021. Dans ces conditions, l'endettement du Trésor devrait augmenter, passant de 65,0% du PIB en 2019 à 75,3% en 2020 et à 75,4% en 2021. Après une quasi-stabilité en 2019, l'endettement du Trésor devrait augmenter, passant de 65% du PIB à 75,3% en 2020 et à 75,4% en 2021. Ainsi, sa composante intérieure progresserait de 50,9% du PIB en 2019 à 57,7% en 2020, avant de revenir à 56,7% en 2021. Alors que la dette extérieure du Trésor passerait de 14% du PIB en 2019 à 17,6% en 2020 et à 18,6% en 2021. Dans ces conditions, le ratio de la dette publique totale devrait s'accentuer, passant de 80,5% du PIB en 2019, à 91,7% en 2020, avant de reculer légèrement à 91,1% du PIB en 2021. Lire également : Dette intérieure : recours massif du Trésor au marché des adjudications