Le Haut-Commissariat au Plan (HCP) a publié, jeudi, son Budget économique prévisionnel (BEP) 2021. En voici l'essentiel. Perspectives de l'économie nationale en 2021
- Le Produit intérieur brut (PIB) devrait enregistrer une croissance de 4,6% en 2021 après une récession de 7% en 2020. En valeur, le PIB devrait enregistrer une progression de 5,8%. - Le marché du travail connaitrait une légère baisse de taux de chômage qui serait de 11,1% en 2021 au lieu de 12,8% une année auparavant. - La demande intérieure devrait enregistrer un accroissement de 5% après son recul de 6,7% en 2020, avec une contribution positive de 5,4 points à la croissance économique au lieu d'une contribution négative de 7,3 points en 2020. - Les exportations de biens et services en volume devraient afficher une nette croissance de 7,6% par rapport à leur baisse enregistrée en 2020,et les importations de biens et services devraient s'améliorer de 8% au lieu de leur recul prononcé de 12,2% en 2020. Ainsi, la demande extérieure nette devrait dégager une contribution négative de 0,7 point, soit une détérioration d'un point par rapport à sa contribution en 2020. - Le déficit budgétaire devrait connaitre un allégement de près d'un point pour atteindre 6,4% du PIB, après 7,4% estimé pour l'année 2020. - La part de la dette du trésor devrait connaitre une hausse de près de 0,6 point en pourcentage du PIB pour atteindre 78,3% du PIB au lieu de 77,7% du PIB en 2020 et 64,9% en 2019. Tenant compte de la dette extérieure garantie, le taux d'endettement public global devrait se situer à 95,6% du PIB après 94,6% en 2020. - Le marché monétaire serait marqué par la poursuite des tensions sur les besoins de liquidité bancaire en 2021, qui devraient s'accentuer à près de 85,2 milliards de dirham (MMDH), après 65,3 MMDH en 2020. - Les crédits bancaires devraient s'accroître à un taux de 4% en 2021, sous l'effet de la reprise prévue des activités économiques et de l'impact attendu des programmes de soutien des ménages et de relance des entreprises.
Situation économique en 2020 - Profonde récession économique nationale en 2020, suite aux effets du covid-19 et de la succession de deux campagnes agricoles sèches. En effet, la croissance économique nationale aurait connu une récession de 7% en 2020 au lieu d'une croissance de 2,5% enregistrée en 2019. - La demande intérieure aurait diminué de 6,7% en volume, au lieu d'une hausse de 1,7% en 2019. Sa contribution à la croissance aurait été négative pour la première fois depuis 1997 de -7,3 points, au lieu d'une contribution positive de 1,9 point en 2019. - Les exportations de biens et de services en volume auraient enregistré une baisse de 14,1% par rapport à une hausse de 5,8% en 2019. De même, les importations auraient affiché un repli de 12,2% au lieu d'une augmentation de 3,4% affiché en 2019. A cet effet, la demande extérieure nette aurait dégagé à nouveau une contribution positive à la croissance du PIB de 0,3 point en baisse par rapport à +0,6 point enregistrée en 2019. - Le déficit budgétaire aurait connu un creusement en 2020 pour atteindre près de 7,4% du PIB, au lieu de 3,6% en 2019. Ce besoin de financement aurait dépassé largement la moyenne annuelle des déficits enregistrés entre 2012-2019, soit 4,5% du PIB et aurait été largement supérieur aux prévisions de la loi des finances de l'année 2020. - L'endettement public global se serait accru pour atteindre 94,6% du PIB en 2020, en augmentation de près de 14,2 points par rapport au ratio de 80,4% enregistré en 2019. - La masse monétaire aurait connu un rebond de près de 7,7%, en forte hausse par rapport à 3,8% enregistrée en 2019 et 4,2% entre 2012 et 2018.