div class="body single_act" data-actitle="PSA et Renault restent "totalement" impliqués dans leurs sites au Maroc (CCFA)" data-acdossier="Economie et Finances" Les déclarations du ministre de l'Economie de Bruno Le Maire sur le secteur automobile ont, une fois de plus, fait polémique. Et pour cause, le ministre a conditionné toute aide de l'Etat au secteur automobile français à une relocalisation dans l'Hexagone. « Je pense que l'industrie automobile française a trop délocalisé, elle doit pouvoir relocaliser certaines productions. Si on dit aux constructeurs automobiles nous sommes prêts à vous aider, nous sommes prêts à améliorer par exemple les primes à la conversion, nous sommes prêts à regarder ce qui peut améliorer votre compétitivité sur les sites de production français, la contrepartie ça doit être quelle relocalisation est-ce que vous envisagez », avait déclaré Bruno Le Maire dans un média français. Suite à ces déclaration le Comité des Constructeurs Français d'Automobiles (CCFA) a réagi dans une déclaration à la MAP ce jeudi, en affirmant que les groupes PSA et Renault "restent totalement impliqués dans leurs sites au Maroc". « Notre position officielle est que PSA et Renault restent totalement impliqués dans leurs sites au Maroc et qu'il n'y a aucune remise en cause de la part des constructeurs français », a-t-il précisé. En 2019, PSA a réalisé 36% de sa production mondiale en France alors qu'au sein du groupe Renault ce chiffre s'élevait l'an passé à près de 18%. Deux des modèles phare de la production nationale, les citadines Peugeot 208 et Renault Clio, ne sont ainsi plus fabriqués en France. La Clio 5 est essentiellement assemblée en Turquie et en Slovénie alors que la 208 est produite en Slovaquie et au Maroc. Ce n'est pas la première fois que le ministre français de l'Economie évoque l'idée de la relocalisation en France. Déjà en décembre dernier, Bruno Le Maire avait critiqué le modèle de la délocalisation de la filière automobile qui est, selon lui, « un échec ». Pour le Medef, le patronat français, la relocalisation des productions n'est pas réalisable à court terme. « On reproche à l'industrie européenne d'avoir délocalisé, mais ce mouvement s'est produit sous la pression des prix et des clients, parce que la compétitivité du site France n'était plus au bon niveau. Il ne s'agit pas de produire aussi bon marché qu'en Asie, mais de trouver un juste milieu », a estimé le Président du Medef Geoffroy Roux de Bézieux, dans un entretien mercredi au journal Le Monde. « On ne reviendra pas complètement en arrière sur l'évolution des chaînes de valeur. Mais cette crise a montré qu'on est parfois allé trop loin dans certains secteurs stratégiques, et à l'intérieur même des entreprises. Cela a un coût : un masque produit en France sera plus cher que son équivalent en Chine », a-t-il encore dit. En France, l'industrie automobile est l'un des secteurs les plus touchés par la crise économique induite par le coronavirus, aux côtés de l'aérien, la construction, l'hôtellerie et la restauration. Récemment, le Comité des constructeurs français d'automobiles a annoncé qu'il table sur une baisse de 20 % du marché sur l'année.