L'Afrique du Nord a certes réalisé des progrès notables dans la mise en œuvre des Objectifs de Développement Durable (ODD), toutefois des défis importants restent à relever. Le Bureau de la CEA en Afrique du Nord organise, du 26 au 27 juin, une réunion sous-régionale sur la mise en œuvre des Objectifs de Développement Durable (ODD) en Afrique du Nord. L'objectif de cette rencontre qui s'est tenue avec la participation des institutions chargées du pilotage et du suivi de l'application des ODD dans les sept pays de la région (Algérie, Egypte, Libye, Maroc, Mauritanie, Soudan et Tunisie) est d'évaluer les progrès, les défis, les bonnes pratiques et les enseignements liés à la concrétisation des ODD en Afrique du Nord. Des représentants du Secrétariat Général de l'Union du Maghreb Arabe (UMA), des agences des Nations Unies et de plusieurs organisations régionales et internationales de développement ont également pris part à cette rencontre articulée autour de l'accélération des ODD en Afrique du Nord. «Les 17 Objectifs de Développement Durable (ODD) adoptés en septembre 2015, par 193 pays membres de l'Organisation des Nations Unies dont les nôtres, constituent désormais notre cadre de référence, avec pour objectif, à l'horizon 2030, d'éliminer toutes formes de pauvreté et d'inégalité, en ne laissant personne de côté, de garantir le bien-être des populations, de protéger notre planète et de promouvoir la paix, la prospérité et les partenariats », a déclaré Lilia Hachem Naas, Directrice du Bureau de la CEA en Afrique du Nord. Bilan après 3 ans Trois ans après l'adoption des ODD, l'Afrique du Nord a certes réalisé des progrès notables, toutefois des défis importants restent à relever notamment sur le plan des inégalités socio-économiques et entre les sexes, sur le plan de l'accès à l'emploi (environ 33% des jeunes Nord Africains sont au chômage), la sécurité alimentaire, ou des disparités dans l'accès à des services de base comme l'éducation, la santé ou encore la protection sociale. Face à cette situation, Lilia Hachem Naas a précisé que les pays de l'Afrique du Nord ne sont pas toujours pas en mesure de développer les mécanismes de coordination, en interne et entre eux, à même de faciliter la mise en œuvre des ODD. Ce qui n'est pas sans conséquence que le développement socio-économique de la région d'où la nécessité de changer les visions des décideurs qui doivent reconsidérer leur manière d'appréhender les enjeux afin de pouvoir concevoir des politiques plus intégrées et plus cohérentes. Il est question d'adopter de nouveaux modes de gouvernance plus axés sur l'appropriation, les partenariats et la co-responsabilité des acteurs à tous les niveaux. Cette rencontre a permis de dresser un état des lieux des progrès et des défis liés à la mise en œuvre et le suivi des ODD en Afrique du Nord. Les recommandations qui émaneront de cette réunion seront présentées au Comité intergouvernemental d'experts du Bureau Afrique du Nord de la CEA, en octobre 2018 et à la réunion du Mécanisme sous régional de coordination, prévu en mars 2019, comme l'a précisé Lilia Hachem Naas. Où en est le Maroc ? De sa part, Abdellah Ben Mellouk, Directeur de la Coopération multilatérale et des affaires économique internationales au Ministère des Affaires Etrangères et de la coopération internationale du Maroc, a rappelé l'engagement du Maroc à contribuer à la promotion d'un partenariat mondial et la coopération Sud-Sud pour un développement durable solidaire. « La promotion de l'échange d'expériences et de bonnes pratiques entre les pays de notre région paraît indispensable. Le rôle de la CEA est important à cet égard. La CEA peut, en coopération avec les autres agences de développement des Nations Unies, promouvoir des initiatives dans ce domaine entre les pays de notre région », a-t-il souligné.