L'Agence nationale de la sécurité routière NARSA (ex-CNPAC) tient son premier Conseil d'administration qui marque l'opérationnalisation effective de l'Agence. Le conseil a validé le budget 2020, pris acte du programme triennal 2020-2022 et adopté les fondements de bonne gouvernance de la nouvelle méga Agence. Après son entrée en vigueur début 2020, la nouvelle Agence nationale de la sécurité routière NARSA (ex-CNPAC) vient de tenir son premier Conseil d'administration ce mercredi 26 février 2020. Un moment très attendu pour marquer le démarrage effectif de cette Agence qui représente une évolution administrative importante qui a permis sa transformation d'une simple commission à une agence nationale qui regroupe désormais tous les départements concernés par la sécurité routière. Une agence qui s'est fixée des objectifs très ambitieux en matière de réduction de la mortalité routière et des accidents de la circulation. Après ce conseil qui s'est prolongé tout au long de la matinée en présence de tous les intervenants impliqués notamment les ministères de l'Intérieur, de la Santé, des Finances, la protection civile, les assurances, la société civile..., et bien d'autres, le ministre de tutelle, Abdelkader Amara et le Directeur général de NARSA ont tenu un point presse pour présenter les nouvelles prérogatives de cette nouvelle agence ainsi que le programme triennal de l'Agence 2020-2022. Le ministre de l'Equipement, du Transport, de la Logistique et de l'Eau a précisé que ce nouveau pas vers le renforcement de la sécurité routière au Maroc émane d'une volonté gouvernementale de placer ce chantier en priorité nationale. Aujourd'hui, la sécurité routière n'est plus que l'affaire du département du transport mais celle de tous les départements ministériels. Plusieurs défis à relever Bien que les chiffres de 2019 montrent une réduction de 2,9% du nombre de décès sur les routes (soit 100 vies sauvées), de 3,53% des blessés graves et d'une baisse de 1,83% des accidents mortels, les défis à relever dans ce domaine restent énormes. Il s'agit de vies humaines qu'il faudra épargner grâce à la conjugaison des efforts de tous les intervenants. Des défis que la NARSA est en passe de relever à travers une feuille de route stratégique approuvée en marge de ce premier Conseil stratégique qui a permis d'établir les fondements du fonctionnement de cette nouvelle structure, d'adopter le nouvel organigramme, le budget de fonctionnement... Interpellé sur le budget alloué à cette méga agence qui regroupe désormais les employés des départements du ministère de l'Equipement ainsi que ceux du CNPAC, Benacer Boulaajoul, directeur de la NARSA a précisé que l'enveloppement de l'exercice 2020 s'élève à 1,447 Md de DH. 750 MDH seront consacrés aux programmes d'investissement déjà engagés par la direction de la sécurité routière au sein du ministère (dont les fonctionnaires font désormais partie de la NARSA) dont le budget est de 750 MDH ; Les nouveaux investissements liés à l'acquisition des nouvelles technologies notamment le dispositif de contrôle, la mise à niveau de l'existant ainsi que dans la formation des conducteurs mobiliseront une enveloppe budgétaire de 570 MDH ; Enfin, le budget de fonction notamment les salaires des fonctionnaires s'établit pour sa part à 127 MDH. Le directeur de la NARSA a insisté dans son intervention sur l'impératif de mettre en place les outils de bonne gouvernance qui repose fondamentalement sur la reddition des comptes. Outre l'aspect de sensibilisation et de formation sur les risques liés à la conduite, la NARSA est également en charge de délivrer, depuis 1er janvier 2020, les permis de conduire et les cartes grises électroniques éditées par Dar Assikah. Benacer Boulaajoul a précisé que ces permis comportent toutes les informations liées aux contraventions, les points ou encore les visites de santé des conducteurs quant aux cartes grises, elles contiendront les visites techniques effectuées, l'assurance automobile et tout autre type d'informations concernant le véhicule.