Le Plan stratégique qui tend vers l'objectif de la couverture santé universelle à l'horizon 2030, repose sur quatre piliers dont le plus important est le renforcement du rôle de régulation de l'agence, condition sine qua non de la réalisation des objectifs escomptés. Un peu plus d'une année depuis la nomination de Khalid Lahou Directeur général de l'Agence nationale de l'assurance maladie, il a décliné son plan stratégique 2020-2024 lors d'une rencontre présidée par le ministre de la Santé et en présence de tous les acteurs de la couverture médicale de base au Maroc. Ce plan d'actions qui repose sur quatre piliers principaux, devra coûte que coûte parvenir à moderniser et étendre la couverture médicale de base afin d'atteindre l'objectif de la couverture santé universelle à l'horizon 2030 conformément aux hautes directives royales. Un objectif crucial pour l'ancrage de la protection sociale au Maroc et une composante centrale de toutes politiques sociales dignes de ce nom. Ce plan quinquennal a également pour lourde tâche de réconforter l'Agence dans son rôle de haute autorité de régulation, de contrôle et d'encadrement du système de couverture santé au Maroc et acteur principal assurant la bonne gestion régulière de celui-ci et son adéquation à toutes les préoccupations résultant des besoins actuels et futurs. En effet, l'ambiguïté de la loi enchaînait les mains de l'agence et l'empêchait de remplir les fonctions d'un régulateur. Pour que ces vœux pieux se concrétisent dans la réalité, quatre axes majeurs d'intervention ont été identifiés. D'abord, l'accompagnement de l'Etat dans l'extension de la couverture médicale de base qui est un gage certain pour mener à bien ce chantier et un facteur de confiance vis-à-vis des autres acteurs de l'écosystème, notamment ceux issus du privé. La deuxième action également d'ordre structurelle est la précision et le renforcement de la mission de régulation de cet écosystème confiée par la loi à l'ANAM. Cette stratégie quinquennale établit également comme action majeure l'amélioration de la gestion du Ramed et l'accompagnement de sa réforme. Enfin le pilotage basé sur la data, autrement dit la réalisation des études stratégiques pour mieux exercer la mission de régulation. Cela passe par la mise en place d'un système d'information efficace, ouvert et évolutif, le développement de l'efficience et introduction de nouvelles modalités d'organisation et de management, le renforcement de la communication et la mettre au service de la régulation, le contrôle et l'encadrement, et enfin l'activation d'un système de suivi et d'évaluation pour s'assurer que les objectifs énoncés soient atteints. Pour aboutir à ce plan d'action, faut-il souligner la participation de l'ensemble des cadres de l'ANAM, avec une ouverture sur les expériences internationales en la matière sans perdre de vue l'engagement gouvernemental d'atteindre 90% de taux de couverture d'ici 2025. Encore moins les responsabilités de l'Agence en matière de développement de mécanismes de suivi et de vigilance, d'appui technique et de mise en place de moyens fluides, simplifiés et sécurisés d'échange des données avec les parties prenantes. La consolidation de la confiance avec les différents acteurs et bénéficiaires est le leitmotiv qui a présidé tout au long du processus de préparation de ce plan, assure l'ANAM. D'ailleurs, cette rencontre tenue ce matin même à Rabat, a également pour mission de permettre à tous les acteurs et participants de faire part de leurs contributions et recommandations sur plan que l'ANAM déclinera en plans opérationnels pluriannuels mis en œuvre en parfaite coordination avec les parties prenantes. Cet évènement sera marqué par la signature de plusieurs conventions avec les acteurs de la couverture médicale.