L'Office des changes a fait parvenir au GPBM une circulaire relative à l'opération Omra précisant les conditions de l'exécution auprès des banques marocaines des transferts relatifs aux règlements des dépenses liées aux frais de séjours des pèlerins. Pour l'opération « Omra », les autorités saoudiennes se dotent d'un nouveau procédé qui oblige les agences de voyages d'ouvrir, en leur nom, par le tour opérateur saoudien, un compte sécurisé et contrôlé par le ministère du Haj saoudien, alimenté via une plateforme prévue à cet effet, préalablement à l'obtention de visa d'entrée en Arabie Saoudite. Mais voilà, les agences de voyages marocaines ont révélé avoir eu des difficultés lors de l'exécution auprès des banques marocaines des transferts relatifs aux règlements des dépenses liées aux frais de séjours des pèlerins. Suite à ce constat, l'Office des Changes a adressé, en date du 25 décembre 2019, une circulaire au président du Groupement professionnel des banques du Maroc, dans laquelle il informe que les banques domiciliataires des dossiers « Omra » sont désormais autorisées à régler par anticipation, selon le procédé précité, le montant global des frais de séjour des pèlerins marocains dans la ville de Mekka y compris les frais de visa et les frais de transport et ce, sur présentation d'une facture détaillée des dépenses à engager. Pour ce qui est des frais d'hébergement au sein de la ville Al Madina, les banques marocaines sont autorisées à régler par anticipation, à hauteur de 50 % du montant facturé par les prestataires saoudiens au titre de frais d'hébergement, sur présentation d'une facture pro-forma. L'Office des Changes précise que le reliquat devra être transféré sur présentation à la banque de la liste nominative des pèlerins appuyée d'une copie du visa d'entrée en Arabie Saoudite portant la mention Omra, des contrats individuels conclus entre l'agence de voyage et chaque pèlerin ainsi que les contrats signés entre cette agence et les prestataires saoudiens. La circulaire précise par ailleurs, que l'agence de voyages ayant ordonné ces transferts, demeure tenue de produire à la banque domiciliataire du dossier Omra, les documents justifiants l'utilisation des montants avancés à ce titre, dans un délai maximum de trois mois après l'achèvement de l'opération Omra. L'Office des changes avertit qu'en cas d'annulation des contrats de prestation de service ou de non réalisation desdites prestations, l'agence de voyage est tenue de rapatrier, sans délai, les devises transférées. Dans son courrier, l'OC demande au GPBM une large diffusion de cette circulaire auprès des banques.
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