La température de la planète continue d'augmenter et les consciences toujours en berne. Les politiciens ne semblent pas très pressés pour prendre des engagements urgents afin de stopper l'hémorragie. La tenue des COP est souvent l'occasion de rappeler aux dirigeants politiques l'urgence de la situation environnementale et les défis à relever dans ce domaine. Lors de l'ouverture de la COP 25 qui se tient à Madrid, le Secrétaire Général de l'ONU, Antonio Guerres a appelé à la réduction de 7,6% par an les émissions mondiales de gaz à effet de serre entre 2020 et 2030, afin que le monde se mette sur la bonne voie pour atteindre l'objectif de limiter la hausse des températures à 1,5°C fixé par l'Accord de Paris. Les risques climatiques qui ne touchent pas uniquement les pays pauvres mais également développés en l'occurrence les pays pollueurs, se vont de plus en plus intenses. Pas besoin d'étude et d'analyse pour démontrer les dégâts que peut causer le réchauffement climatique. C'est pourquoi, Antonio Guerres a confirmé sa volonté de faire de la COP25 le moment opportun pour prendre les décisions nécessaires pour atteindre cet objectif. Le Maroc qui depuis la COP21, et bien avant, s'est inscrit dans un processus de développement durable, a réitéré son engagement et son fort appui à toutes les initiatives garantissant une vie digne pour l'humanité et visant à minimiser les effets du changement climatique. Le Chef de gouvernement qui a présidé une forte délégation, a précisé que cette 25ème conférence permettra de poursuivre le dynamisme enclenché par le Sommet des Nations Unies pour le Climat en Septembre dernier, et qu'elle sera une occasion pour augmenter/renforcer l'ambition et l'efficacité. Il a par ailleurs insisté sur la nécessité du renforcement et la mutualisation des efforts des parties afin d'asseoir une approche mondiale solidaire en matière de lutte contre le changement climatique. « Grâce à la clairvoyance de SM le Roi Mohammed VI, à son Leadership et à son implication, le Maroc poursuit son implication et son fort engagement aussi bien aux niveaux national, régional qu'international », a-t-il précisé. En effet, le Maroc a entrepris une stratégie énergétique axée sur le développement des énergies renouvelables avec comme objectif de porter leur part à 52% à l'horizon 2030 dans le mix énergétique. Mais pas seulement, le Royaume même n'étant pas pollueur s'est engagé à réduire de 42% ses émissions de gaz à effet de serre à l'horizon 2030. Un objectif que le Maroc compte attendre, entre autres, par la mobilisation de toutes les forces vives du pays notamment les jeunes, la société civile ainsi que le secteur privé. Le Chef du gouvernement a conclu son intervention en interpellant la communauté internationale à assumer la lourde responsabilité des générations futures en ce qui concerne les conséquences du changement climatique.