Le Chef du gouvernement, Saad Dine El Otmani a réaffirmé, mercredi à Marrakech, l'engagement du Royaume du Maroc dans la nouvelle dynamique mondiale visant à jeter les bases du développement durable. M. El Otmani, qui intervenait à l'ouverture des travaux de la 5ème session du Forum Régional Africain sur le Développement Durable (FRADD), a indiqué que la Constitution de 2011 a consacré le développement durable en tant que droit pour tous les citoyens, passant en revue les différentes réformes politiques et institutionnelles, les stratégies nationales en la matière ainsi que les programmes structurants adoptés par le Maroc pour la promotion des énergies renouvelables, l'efficacité énergétique, l'économie en eau et la gestion durable des déchets solides et liquides. Le Chef du gouvernement a, en outre, noté que ce Forum vise à explorer les meilleurs moyens pour accélérer la mise en oeuvre des initiatives de développement socio-économique et la protection de l'environnement dans le Continent africain, conformément à l'Agenda onusien de développement 2030 et à ses 17 Objectifs, ainsi qu'au premier Plan décennal pour la mise en œuvre de l'Agenda 2063 en tant que vision d'avenir que les pays africains sont appelés à réaliser pour asseoir les bases du développement durable souhaité en faveur des peuples du Continent. Après avoir souligné que la tâche des Africains lors de la prochaine phase nécessite davantage de coopération, de collaboration et de mobilisation, M. El Otmani a indiqué que la 5è session du FRADD représente une nouvelle étape pour le renforcement du partenariat et de la coopération entre les Etats africains. "Nous espérons que cette session permettra d'analyser l'état des lieux et de proposer des solutions susceptibles de réaliser le développement durable pour l'Afrique et ses peuples, conformément à l'esprit du nouvel Agenda onusien 2030", a-t-il soutenu, tout en appelant à renforcer la coopération entre les pays du Continent pour garantir un avenir meilleur et plus prospère où il n'y aura plus de laissés-pour-compte, sachant que les défis sont parfois multiples et complexes. M. El Otmani a fait observer que l'Afrique est un Continent jeune et riche qui a besoin que ses fils prennent leur destin et leur avenir en main afin de mettre en place des plans et programmes susceptibles de réaliser le développement escompté. Placé sous le Haut Patronage de SM le Roi Mohammed VI et co-organisé par le Maroc et la Commission Economique des Nations Unies pour l'Afrique-CEA, la 5è session du FRADD, qui se poursuivra jusqu'au 18 avril, connaît la participation de plusieurs ministres et hauts responsables africains en charge de l'environnement et du développement durable, des décideurs et des experts représentant des gouvernements et des organisations intergouvernementales, le secteur privé et la société civile. Ce Forum, initié sous le thème "Donner des moyens d'action aux populations et assurer l'inclusion et l'égalité", a pour but d'évaluer les progrès accomplis, d'échanger les expériences dans le domaine du développement durable en Afrique et de formuler des recommandations visant à accélérer la mise en œuvre de l'Agenda 2030 au niveau régional. La 5è session du Forum intervient aussi dans un contexte particulier marqué par la nécessité d'agir rapidement pour maîtriser les conséquences du réchauffement climatique, en le limitant à un seuil ne dépassant pas 1.5°C selon le dernier rapport du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC). Le Maroc, en tant que pays hôte, prend la relève du Sénégal pour assurer la présidence du Forum pour une durée d'une année et aura ainsi la responsabilité de présenter les recommandations issues de ce conclave au Forum Politique de Haut niveau en juillet prochain. Parallèlement aux sessions formelles qui se dérouleront en plénières et en travaux de groupe, des événements seront organisés dans l'objectif de partager les expériences en matière de développement durable au niveau régional. A signaler que ce Forum régional est une plateforme intergouvernementale mise en place par la CEA, en collaboration avec d'autres organismes du système des Nations Unies, la Commission de l'Union Africaine et la Banque Africaine de Développement. (MAP)