Un investissement de 200 MDH permettra au Maroc de produire les premiers produits anticancéreux issus de la biotechnologie. Une production nationale grâce à laquelle le Maroc pourra traiter 4 fois plus de patients. L'ambition des Laboratoires pharmaceutiques Sothema de produire des médicaments anticancéreux issus de la biotechnologie s'est enfin concrétisée. L'inauguration de 3 nouvelles unités de production dont celle de la production des médicaments anticancéreux a eu lieu aujourd'hui 28 janvier en présence du ministre de la Santé ainsi que de celui de l'Industrie, de l'Investissement, du Commerce et de l'Economie numérique. Avec cette unité de production, première en Afrique qui a nécessité un investissement de 200 MDH, le groupe apporte une pierre à l'édifice de l'accès aux soins à tous. Un droit constitutionnel dont ne bénéficient toujours pas des millions de Marocains. Aujourd'hui, grâce à cette production locale, la cure du traitement passe de 24.000 DH à 6.000 DH soit 75% de réduction du coût, a précisé Lamia Tazi, Directrice générale des laboratoires pharmaceutiques Sothema. « C'est 4 fois plus de patients que le Maroc va pouvoir traiter. Produire ces produits au Maroc est une avancée extraordinaire qui permettra d'améliorer la sécurité sanitaire », a-t-elle souligné. En effet, en lançant la production des anticancéreux issus de biotechnologie dans sa nouvelle usine de Bouskoura, les laboratoires Sothema participent à apporter au royaume son autonomie et sa sécurité sanitaire et, in fine, aux patients marocains et africains un traitement de qualité innovant et surtout accessible. L'enjeu est de faire d'une pierre deux coups, soigner plus de Marocains et améliorer notre déficit commercial en réduisant les importations de médicaments. La production locale des anticancéreux issus de biotechnologie, à des prix largement inférieurs à ceux des produits importés est munie d'avantages majeurs permettant ainsi la réduction du taux de mortalité due au cancer. D'après les experts, en Afrique les décès engendrés par cette maladie concernent majoritairement des patients n'ayant pas eu accès aux soins en raison des prix élevés des traitements. Pis encore, dans quelques années, le Cancer deviendra la première cause de mortalité en Afrique, loin devant le paludisme. « On estime aussi que sur les 10 millions de morts liés à cette maladie, presque 70 % sont survenus dans les pays qui réalisent moins de 5 % de la croissance mondiale, dont la majorité des pays africains incapables d'importer des traitements anticancéreux issus de biotechnologie considérés comme le traitement de choix de cette lourde maladie », rappellent les Laboratoires Sothema.