31 Ecrit par la Rédaction | Une attractivité renforcée du Maroc en termes d'IDE s'est bien confirmée en 2022. Le Royaume semble par ailleurs en très bonne posture pour maintenir sa position compétitive en matière d'IDE pour l'exercice 2023. En effet, les recettes des Investissements Directs Etrangers (IDE) enregistrent une hausse de 65,9% ou +1.208MDH (3.042MDH à fin janvier 2023 contre 1.834MDH à fin janvier 2022). Tandis que les dépenses baissent de 31,2% ou -373MDH, indique l'Office des changes dans la publication des indicateurs mensuels des échanges extérieurs du mois de janvier 2023. Le fort engouement que manifestent les investisseurs étrangers pour combiner le potentiel de l'énergie solaire et éolienne au Maroc et produire de l'hydrogène vert, le fait que le Royaume bénéficie d'une forte dynamique d'investissement jusqu'en 2023. Et ce notamment grâce au cycle macroéconomique, ou encore le fait qu'il demeure la destination majeure d'IDE industriel dans la région MENA après l'Arabie Saoudite et l'Egypte. Tout cela a fortement pesé dans la balance pour que le Maroc soit classé à la 3e place des pays les plus attractifs au monde en termes d'IDE, après le Qatar et l'Inde. Aussi, peut-on considérer que, grâce aux réformes liées à l'assainissement du cadre réglementaire régissant l'investissement (mise en place de la nouvelle Charte d'investissement notamment), couplées avec les réformes sectorielles de promotion de certains secteurs clés (économie verte, numérique, pharmacie ...), le Maroc semble en très bonne position pour maintenir sa position compétitive en matière d'IDE pour l'exercice 2023. Croissance des IDE : un rythme plus lent dans les pays en développement Les flux d'IDE vers les pays en développement ont augmenté plus lentement que les entrées dans les pays développés, mais ont néanmoins connu une hausse de 30 % pour atteindre 837 milliards de dollars. Cette hausse s'explique principalement par une forte croissance en Asie, une reprise partielle en Amérique latine et dans les Caraïbes, et un essor en Afrique. La part des pays en développement dans les flux mondiaux s'est maintenue légèrement au-dessus de 50 %. Dans le détail, voici les performances en termes d'IDE par bloc régional : * Les flux d'IDE à destination de l'Afrique ont atteint 83 milliards de dollars, contre 39 milliards de dollars en 2020. La plupart des bénéficiaires ont observé une légère hausse des IDE. * Dans les pays en développement d'Asie, malgré les vagues successives de la pandémie de COVID-19, les IDE se sont élevés à 619 milliards de dollars, un record pour la troisième année consécutive. * Les IDE à destination de l'Amérique latine et des Caraïbes ont augmenté de 56 % pour se porter à 134 milliards de dollars. La plupart des économies ont connu un rebond des entrées d'IDE et seules quelques-unes ont souffert de nouvelles baisses. * Les flux à destination des petits pays économiquement et structurellement faibles et vulnérables ont augmenté de 15 % pour s'établir à 39 milliards de dollars. Les entrées d'IDE dans les pays les moins avancés (PMA), les pays en développement sans littoral (PDSL) et les petits Etats insulaires en développement (PEID) n'ont représenté que 2,5 % du total mondial en 2021, contre 3,5 % en 2020. Sur un autre registre, il faut noter que malgré d'importants bénéfices, la propension des entreprises multinationales à investir dans de nouveaux actifs productifs à l'étranger est restée faible. Alors que les financements internationaux de projets d'infrastructure étaient en hausse de 68 % et les fusions-acquisitions internationales de 43 % en 2021, les investissements de création de capacités n'ont augmenté que de 11 %, restant 20 % au-dessous des niveaux antérieurs à la pandémie. Lire également : Investissements : malgré les péripéties des crises, les IDME renouent avec le trend haussier en 2021