Le consortium européen « Africa Europe Water & Energy Network » (AEWEN) a lancé, lundi à Casablanca, la première mission de visite et de rencontres d'affaires entre plusieurs entreprises européennes et marocaines dans le cadre du programme « COSME- Clusters go international ». Soutenue par l'Union Européenne, cette opération vise à intensifier la collaboration internationale et intersectorielle entre les clusters et les réseaux d'entreprises et de promouvoir la compétitivité des PME à l'échelle mondiale. Dans une allocution de circonstance, Catherine Delahaye, Project Development auprès de Technology Wallonia Energy Environment and sustainable Development (TWEED), a expliqué que l'objectif premier du projet AEWEN est la création d'un réseau entre l'Afrique et l'Europe dans le secteur de l'eau et de l'énergie. Le consortium AEWEN a été créé en 2021 par quatre clusters spécialisés dans l'énergie et l'eau à savoir Tenerrdis, TWEED, Environment Park et The Catalan Water Partnership (CWP), a-t-elle poursuivi, soulignant qu'il a pour objectif de mettre en œuvre une stratégie commune d'internationalisation aidant les PME européennes à se développer dans 3 pays africains (Maroc, Sénégal et Tunisie), afin d'apporter sa collaboration pour des solutions Eau & Energie Durables. « La mission au Maroc est la première du projet AEWEN », a-t-elle dit, notant qu'elle sera marquée par l'organisation de deux tables rondes sous les thèmes +Le stress hydrique au Maroc : comment réagir face aux urgences ?+ et +Le Maroc passe au vert, Perspectives des Energies Renouvelables au Maroc ?+ ». Elle a précisé que des rencontres B2B seront également organisées entre des entreprises et acteurs marocains et européens opérant dans les domaines de l'énergie, de l'eau et de l'électricité. Pour sa part, Soulimane Kaichouh, Chef de la Division de l'Alimentation en Eau potable, de l'Assainissement et de la Valorisation des Eaux Pluviales, a mis l'accent sur le stress hydrique qui est accentué par l'effet des changements climatiques, ajoutant qu'il représente l'un des grands défis des générations actuelles et futures au Maroc. Selon M. Kaichouh, la préservation des ressources en eaux souterraines au Royaume nécessite la mise en place d'une stratégie de gestion durable, participative et contractuelle des nappes, tout en fixant les responsabilités, les droits et les obligations des usagers de l'eau. Et de relever que la sensibilisation des usagers de l'eau, des acteurs de la société civile et de toute la population à l'économie d'eau est une entreprise nécessaire pour opérer un changement de comportements. De son côté, Moufid Abderrazik, directeur de mission à Officium, a indiqué que ce consortium a pour mission d'être un espace d'échange entre les hommes d'affaires marocains et leur homologues européens, afin d'initier des transferts de technologie et de savoir-faire. « Il est important lors de ce projet de créer des synergies positives dans les secteurs de l'eau et de l'énergie, notamment à cause du grand problème de la sécheresse », a-t-il expliqué dans une déclaration à la MAP, soulignant que le plus important est de trouver des solutions durables à cette problématique. Selon les organisateurs, cette opportunité cadre parfaitement avec la Stratégie nationale de développement durable du Maroc (SNDD) qui fixe parmi ses objectifs principaux de porter la part des énergies renouvelables dans le mix énergétique à plus de 52%. Le développement durable pour tous ne peut être atteint que par des partenariats équilibrés entre le Nord et le Sud, précise-t-on de même source, ajoutant que AEWEN a pour ambition de promouvoir le partage d'informations et de connaissances afin de mettre en évidence les complémentarités et stimuler les synergies entre les membres du réseau.