Cette semaine, le marché monétaire a été marqué par un creusement du déficit de liquidité bancaire, alors que le marché primaire a enregistré une levée du Trésor sur la maturité 2 ans. On note également une hausse de la volumétrie sur le marché secondaire, selon Fixed Income Weekly de BKGR. Sur le marché monétaire, le déficit de liquidité bancaire s'est creusé pour s'établir à -94,7 Mds de DH contre -91,3 Mds de DH une semaine auparavant, suite notamment à la contraction des avances à 7 jours s'établissant à 42,9 Mds de DH. Concernant les placements du Trésor, ces derniers ressortent en hausse avec un encours quotidien maximal de 7 Mds de DH au 2 novembre (vs. un encours quotidien maximal de 1.750 MDH courant période précédente). De son côté, le TMP se stabilise autour de 2,00% tandis que le MONIA s'établit à 1,974% Durant la semaine passée, le Trésor a effectué sa première levée sur une maturité « traditionnelle » depuis près de 4 semaines pour un volume plutôt modeste de 500 MDH, marquant ainsi le cours de la ligne 2 ans au taux limite de 2,4484% (+0,1 pbs), selon BKGR. Sur le marché secondaire, au terme de la période précédente, la volumétrie globale enregistrée ressort en hausse à 19 Mds de DH (vs. 10,7 Mds de DH une semaine auparavant), polarisée à hauteur de 59% par les échanges sur les maturités court-terme. Concernant la courbe secondaire, les plus fortes variations enregistrées durant la période passée sous revue (27/10/2022 au 02/11/2022) ont été enregistrées à la hausse sur la ligne 52 semaines (+15,2 pbs à 2,66%) et à la baisse sur la ligne 13 sem (-2,1 pbs à 2,35%). En termes de prévisions monétaires, sur la prochaine période, Bank Al-Maghrib devrait augmenter son intervention sur le marché monétaire avec l'injection de 50 Mds de DH sous forme d'avances à 7 jours contre 42,9 Mds de DH la semaine précédente, selon BKGR. Pour ce qui est des prévisions obligataires, BKGR souligne que n'ayant pas encore communiqué ses besoins pour le mois de novembre, les investisseurs semblent ne pas disposer de suffisamment de visibilité, sachant qu'ils semblent continuer à exiger un meilleur rendement notamment sur les maturités longues dans l'optique d'une hausse supposée des taux en décembre. La persistance des pressions inflationnistes et la poursuite du resserrement monétaire par les Banques Centrales des principales puissances économiques mondiales renforcent, a priori, cette impression.