L'ambassadeur, représentant permanent du Maroc auprès de l'ONU, Omar Hilale a mis en avant, à New York, "l'alliance internationale" et le soutien massif en faveur de l'initiative marocaine d'autonomie en tant que "seule et unique" solution pour résoudre le différend régional autour du Sahara. "Il y a une alliance internationale et un soutien grandissant en faveur de l'initiative marocaine d'autonomie", a souligné Hilale en réponse à une question lors de sa conférence de presse tenue suite à l'adoption, jeudi par le Conseil de sécurité de la résolution 2654 qui proroge le mandat de la MINURSO jusqu'au 31 octobre 2023. Il a, dans ce cadre, fait valoir que plus de 90 Etats membres des Nations Unies appuient le plan d'autonomie comme étant la solution pour résoudre le différend régional entre le Maroc et l'Algérie au sujet de la question du Sahara marocain, précisant que 30 autres pays ont ouvert des consulats généraux dans les villes de Laâyoune et Dakhla. Pour ces pays, le plan d'autonomie est la solution pour clore ce différend artificiel, sur la base du compromis, le but étant d'éviter de saborder le développement dans la région et d'hypothéquer l'intégration dans le Maghreb, a relevé l'ambassadeur, notant que l'autonomie a permis de résoudre des conflits dans 29 pays de par le monde. Au Maroc, l'autonomie permettra à la population du Sahara marocain de jouir de la plénitude de ses droits, de la liberté, du développement et de la prospérité, a-t-il indiqué, ajoutant que cette initiative, qualifiée de sérieuse et crédible par le Conseil de sécurité, ouvre la perspective d'un avenir meilleur pour les populations séquestrées dans les camps de Tindouf dans le Sud-ouest de l'Algérie où elles vivent dans des conditions "désastreuses" depuis près d'un demi siècle. Répondant à une question sur la position ambiguë de certains pays européens, Omar Hilale a rappelé la position sans ambages exprimée par le Roi Mohammed VI dans son discours à l'occasion du 69è anniversaire de la Révolution du Roi et du peuple lorsque le Souverain a affirmé que les relations du Maroc avec les autres pays se mesure à l'aune de leur positionnement au sujet de la question du Sahara marocain. "Il n'y a qu'un seul Royaume avec son Sahara. Ce qui touche Laâyoune et Dakhla touche Rabat, Marrakech, Fès et Tanger. Il n'y a pas de séparation", a lancé le diplomate marocain, soulignant que les temps ont changé...le Maroc aussi. Ces pays "doivent prendre en considération les intérêts supérieurs du Royaume et la cause du Sahara marocain est en tête de ces intérêts", a-t-il affirmé, relevant que 11 pays européens "ont exprimé ouvertement et franchement leur soutien fort" en faveur de l'initiative d'autonomie en tant que base et solution à ce différend régional. Un constat qui provoque l'ire de l'Algérie qui abrite, finance et arme des milices séparatistes sur son territoire, a-t-il dit. L'ambassadeur représentant permanent du Maroc auprès de l'ONU a, de même, fait observer que les pays sont désormais à la recherche d'une solution réaliste, pragmatique basée sur le compromis, incarnée par l'initiative marocaine d'autonomie. Répondant à une autre question sur "l'absence" d'avancées sur le dossier du Sahara marocain, Hilale a souligné que cette situation est due au refus de l'Algérie, partie principale à ce différend régional, de reprendre le processus des tables rondes qui se sont pourtant avérées "fructueuses" en 2018 et 2019. "Aujourd'hui, nous avons pleine confiance en le leadership de Staffande Mistura (Envoyé personnel du Secrétaire général de l'ONU pour le Sahara, NDLR). Il a l'expertise et l'expérience et nous espérons qu'il va réussir à appeler à la tenue d'une nouvelle table ronde", a indiqué le diplomate, relevant que la résolution 2654 a appelé l'Algérie à clarifier sa position "pour aider à avancer vers une solution". "Il n'y a pas de solution si toutes les parties ne discutent pas et ne parviennent pas à un compromis sur l'initiative d'autonomie", a-t-il insisté. Réitérant la position du Maroc en faveur de la reprise du processus politique et des tables rondes, ainsi que sa disposition à discuter de l'autonomie "seule et unique solution dans le cadre de la souveraineté et l'intégrité territoriale du Royaume", Omar Hilale a dit s'attendre à ce que l'Envoyé personnel du SG de l'ONU « reprenne son bâton de pèlerin et de facilitateur et essaie d'organiser des tables rondes dans les meilleurs délais possibles".