Le ministre de l'Education nationale, du Préscolaire et des Sports, Chakib Benmoussa, a souligné, mercredi à Skhirat, que les allocations familiales constituent un moyen important pour lutter contre la déperdition scolaire. Intervenant à un panel sous le thème: « Généralisation des allocations familiales pour la protection contre les risques de l'enfance: vers un modèle plus inclusif », tenu dans le cadre du colloque international sur la protection sociale, le ministre a mis en avant le rôle de l'approche équité et égalité des chances qui doit être au cœur de la réforme du système éducation. Dans ce sens, il a noté que le volet appui social aux élèves et parents contribue fortement au renforcement de l'équité et l'égalité de chances, l'objectif étant de favoriser la scolarisation et réduire l'abandon, qui demeure encore élevé, avec près de 330.000 élèves quittant l'école de manière prématurée. A cet égard, C. Benmoussa a précisé que la question de revenus des familles constitue le premier facteur derrière l'abandon des élèves de l'école, qui se dirigent généralement au travail pour soutenir leurs parents, d'où la nécessité des allocations familiales. Par ailleurs, il a assuré que l'éducation et l'école sont la base des investissements de l'avenir, vu qu'ils permettent de libérer les potentiels des uns et des autres et d'impulser une dynamique de progrès. De son côté, la ministre de la Solidarité, de l'insertion sociale et de la famille, Aouatif Hayar, a indiqué que le gouvernement s'est fortement engagé à concrétiser le chantier Royal de la protection sociale, droit humain fondamental et ce, en droite ligne avec les engagements internationaux du Royaume ainsi que les Objectifs du développement durable (ODD). Elle a également mis en exergue l'importance de la garantie de la protection sociale, pilier principal de développement de toute société, dans la mesure où cela permet d'assurer la paix et la cohésion sociale ainsi que la garantie de la dignité des citoyens. La ministre a, en outre, rappelé les recommandations du Nouveau modèle de développement (NMD) qui insiste sur l'importance de la protection sociale et l'investissement dans le capital humain, mettant en avant la dimension liée à l'ampleur des transformations de la famille marocaine, dont notamment la taille moyenne des ménages en baisse et l'augmentation constante des personnes âgées. Pour sa part, le directeur de la branche prévoyance de la Caisse de Dépôt et de Gestion (CDG), Mohamed Ali Bensouda a fait savoir que la CDG adopte une politique de digitalisation assurant la connectivité, l'accessibilité, la sécurité et la performance de gestion de programme sociaux. Pour l'intervention de la Caisse dans le secteur de la protection sociale, M. Bensouda a indiqué que la gestion de la prévoyance, au sens large est ancrée dans son ADN et sa vocation de tiers de confiance, faisant part d'une intervention à fort impact social avec une composante enfance bien présente. Il a également fait remarquer que le champ d'intervention de la CDG concerne également les fonds de solidarité, la gestion des retraites, et des investissements et ce, à travers des processus opérationnels conçus pour une gestion centralisée multi-produits et une expertise financière pour une gestion optimale des ressources et des équilibres des programmes sociaux. Initié par l'Association des membres de l'inspection générale des finances (AMIF) et le ministère de l'Economie et des Finances, sous le Haut Patronage de SM le Roi Mohammed VI, ce colloque international se veut un espace de débats ouverts, de réflexion, d'échanges et de regards croisés visant à formuler des propositions pratiques pouvant contribuer à la réussite de la mise en œuvre de la réforme de la protection sociale au Maroc.