L'Office National de l'Electricité et de l'Eau Potable (ONEE) a procédé à la mise en service industrielle de la première tranche d'un important projet de sécurisation de l'approvisionnement en eau potable de la zone Sud du Grand Casablanca à partir des installations de production d'eau potable traitant les eaux du barrage Sidi Mohamed Ben Abdellah. Ce projet de grande envergure, qui s'inscrit dans le cadre du Programme National d'Approvisionnement en Eau Potable et d'Irrigation (PNAEPI) 2020-2027 dont la convention a été signée le 13 Janvier 2020 devant SM Le Roi MOHAMMED VI vise à sécuriser l'alimentation en eau potable de la zone Sud de la ville de Casablanca, à travers la réalisation d'une liaison hydraulique entre le Nord et le Sud de la ville, pour faire face aux effets du déficit hydrique que connait le bassin de l'Oum Er Rbiaâ et qui s'est répercuté sur les volumes mobilisés au niveau des barrages situés dans ce bassin. D'un coût d'environ 180 MDH, ce projet comprend principalement la pose d'une conduite sur un linéaire d'environ 7,5 km, essentiellement en acier revêtu de diamètre 2000 mm, reliant l'adduction existante de Bouregreg alimentant le nord de la ville de Casablanca et le réservoir de distribution de Médiouna situé au sud de la ville. Cette nouvelle conduite permettra, dans une première phase, de transiter de manière gravitaire un débit de 1550 litres par seconde. De même, l'ONEE réalise une station de surpression pour porter le débit transité par cette conduite à 2500 litres par seconde, en 2ème phase, et dont la mise en service est prévue fin 2022. Ainsi, cette première tranche du projet permettra de transférer un volume annuel d'environ 80 Millions de m3 du Nord au Sud de Casablanca et d'assurer une gestion optimale des ressources en eau disponibles au niveau du barrage Sidi Mohamed Ben Abdellah et du bassin de l'Oum Er Rbiaâ. Dans le même cadre, l'ONEE entamera en juin 2022 les travaux de la deuxième tranche de ce projet qui consisteront en le prolongement de cette nouvelle conduite sur un linéaire d'environ 7,1 km, pour desservir également le réservoir de Bouskoura. Cette deuxième tranche permettra aussi de renforcer la station de surpression en portant sa capacité à 4000 litres par seconde. Le montant de ces travaux est estimé à 120 MDH et sa mise en service est prévue en juillet 2023.