La renégociation de la ligne de précaution et de liquidité (LPL) s'est imposé lors du débat suite à la réunion du Conseil de BAM. Crise oblige. D'emblée, le gouverneur de la Banque Centrale A. Jouahri annonce que la sortie du Trésor à l'international est inscrite dans la Loi de Finances 2022 mais comme d'habitude, le Trésor est appelé à examiner la situation du marché, bien étudier les conditions de sortie et voir si elles lui sont favorables (timing, taux…). Partant de là, il va décider de la meilleure fenêtre de tir et à quel moment devra-t-il sortir. Il se peut également que le gouvernement réfléchisse au renouvellement de la ligne de précaution et de liquidité (LPL). « Son importance se pose aujourd'hui avec acuité plus qu'avant parce que le choc est là. Pour ne citer que les conséquences du Conflit russo-ukrainien se traduisant par l'envolée des cours des matières premières », annonce Jouahri. En cas de persistance du choc, le tirage sur la LPL contribuera à atténuer l'impact de cette crise sur notre économie et à maintenir nos réserves de change à un niveau adéquat à même de consolider la confiance des investisseurs étrangers et des partenaires multilatéraux et bilatéraux du Maroc dans notre économie. A rappeler que dans le cadre de la politique de réponse proactive de notre pays à la crise de la pandémie de Covid 19, le Maroc a procédé le 7 avril 2020 à un tirage sur la Ligne de Précaution et de liquidité (LPL) pour un montant équivalent à près de 3 milliards de dollars, remboursable sur une période de 5 ans, avec une période de grâce de 3 ans. Lire également : la succession des crises plaide-t-elle pour l'élargissement de la mission de BAM ?