Les différents atouts économiques et les opportunités d'investissement dans les secteurs productifs de la région Dakhla-Oued Eddahab ont été au centre des débats d'une rencontre organisée samedi à Dakhla. Initiée par l'agence de promotion de Dakhla-Oued Eddahab, cette 1ére journée de la promotion et de l'investissement a pour vocation de mettre en avant les atouts et opportunités sectoriels de la région, débattre des moyens de revigorer et drainer les investissements, explorer les moyens de faciliter les investissements et d'accompagner les porteurs de projets. S'exprimant à l'ouverture de cet événement, le gouverneur de la province d'Aousserd, Abderrahaman El Jaouhari, a indiqué que cette région est en passe de devenir à très court terme un pôle économique majeur, étant donné que le port Dakhla-Atlantique et sa zone d'activités feront bientôt rayonner la région à l'échelle mondiale, vers l'Afrique et d'autres continents. De telles perspectives sont accompagnées par le développement de l'ensemble des infrastructures, des moyens de transport et des liens diplomatiques, ainsi que de nombreuses initiatives socio-économiques, a expliqué El Jaouhari, notant que Dakhla est une destination privilégiée tant pour les investisseurs nationaux qu'internationaux opérant dans de multiples secteurs productifs. Pour sa part, le président du Conseil régional, El Khattat Yanja, a indiqué que cet événement constitue un levier pour la promotion de la région et la mise en valeur de ses potentialités socio-économiques susceptibles de la rendre plus compétitive et plus attractive, vu qu'elle dispose d'un positionnement stratégique de taille et d'excellentes opportunités d'investissement et de partenariat. Cette rencontre vise également à donner plus de visibilité aux acteurs économiques et leur offrir l'opportunité d'échanger sur le développement territorial dans tous les secteurs productifs tels que la pêche, l'agriculture, le tourisme, les énergies renouvelables, le commerce et la logistique, a expliqué Yanja. Le programme de développement intégré de la région issu du nouveau modèle de développement des provinces du Sud, ainsi que le plan de développement régional couvrent tous les secteurs socio-économiques, culturels et environnementaux, dans le but de doter la région de projets structurants, a-t-il relevé, faisant savoir que la perle du Sud va devenir un hub de premier plan, reliant le Maroc à son prolongement africain, en offrant des opportunités considérables d'investissement pour les acteurs nationaux, africains et étrangers. De son côté, le Consul général de la République du Sénégal à Dakhla, Babou Séné, a souligné que la région est en passe de devenir un véritable « hub » économique tourné vers l'atlantique et l'Afrique sub-saharienne, en particulier avec la mise en place du futur port qui sera adossé à une zone industrielle et logistique bâtie sur une assiette foncière de 1.650 ha. Et d'ajouter à cet égard que le Maroc est résolument tourné vers l'Afrique sub-saharienne, vu le nombre d'accords de coopération signés avec les pays de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), organisation qu'il souhaite intégrer comme membre à part entière. Cet espace d'intégration sous régionale permettra au Royaume d'élargir et de renforcer son partenariat avec les autres communautés économiques sous régionales, a poursuivi Séné, appelant les consuls généraux à développer des relations économiques et commerciales avec le Maroc, particulièrement au niveau de Dakhla-Oued Eddahab, dans une optique « gagnant-gagnant ». Pour le directeur général de l'agence de promotion de Dakhla, Jacques Ctorza, cette journée a pour objectif de mettre en avant les potentialités de la région et d'amorcer le débat au sujet de la relance de l'investissement dans cette ville. Ctorza a aussi indiqué que la qualité et la richesse des débats sont de nature à faire valoir le positionnement de la région et de démontrer qu'elle dispose de toutes les conditions nécessaires pour devenir un pôle économique. Le directeur général de l'Agence Marocaine pour l'Efficacité Energétique (AMEE), Saïd Mouline, a quant à lui fait savoir que l'Agence encourage les investissements dans plusieurs secteurs en l'occurrence le tourisme, la pêche, l'aquaculture et les énergies renouvelables, selon une approche volontariste de développement durable, en tenant compte de la préservation de l'écosystème local. « Nous avons mis en place un financement dédié à l'économie verte, en faveur d'un développement durable », a expliqué M. Mouline, rappelant que la région dispose d'énormes projets à développer dans les nouvelles filières énergétiques. A cette occasion, le livre Blanc des potentialités économiques de la région de Dakhla-Oued Eddahab qui met en exergue les richesses de la région, ses infrastructures et les nouveaux projets pour le développement des secteurs productifs actuels et futurs a été présenté. Conçu en étroite collaboration avec les parties prenantes du développement socio-économique, ce livre permettra aux investisseurs potentiels de disposer de toutes les informations utiles et nécessaires. Cette rencontre a été marquée par la présence notamment de la directrice de l'Agence nationale pour le développement de l'aquaculture (ANDA), Majida Maârouf, du directeur général exécutif de Menara Holding, Mohamed Ait Benzaiter, du directeur général de l'Agence nationale de promotion de l'emploi et des compétences (ANAPEC), Mohamed Achiq, et du président de Inter Africa Capital Group, Mohamed H'Midouch ainsi que Jawad Kerdoudi et Abdelhafid Oualalou Président et Vice-Président de l'IMRI , ainsi que les consuls et consuls généraux de plusieurs pays africains à Dakhla et à Laâyoune et une myriade d'acteurs économiques et d'investisseurs. Ecrit par Jawad Kerdoudi Président de l'IMRI