L'AMCDD a organisé, ce mardi 18, une rencontre sous le thème « Quel choix pour la valorisation durable des déchets à Casablanca ?» où il a été question de débattre de l'avenir de gestion des déchets dans la capitale économique. La gestion des déchets et l'avenir de la décharge de Médiouna suscitent l'intérêt de tous les acteurs de la ville de Casablanca. Et pour cause, l'enjeu écologique, sanitaire et financier est de taille. Dans ce sillage, l'Alliance Marocaine pour le Climat et le Développement Durable AMCDD qui regroupe plusieurs associations de la société civile environnementale a organisé, ce mardi 18, une rencontre sous le thème « Quel choix pour la valorisation durable des déchets à Casablanca ?». Une sortie médiatique qui intervient en plein processus du choix des nouveaux prestataires aussi bien pour la gestion de la décharge de Médiouna que des sociétés de collecte des déchets par le Conseil de la ville dont l'absence à cette rencontre a été fortement critiquée. Le mot d'ordre de cette rencontre était : non à la solution de l'incinération dont le coût financier, économique mais surtout social, environnemental et sanitaire est énorme. Les différents intervenants ont argumenté leur point de vue par la position de l'Union européenne dont la plus part des pays ont abandonné cette solution jugée polluante, coûteuse mais surtout allant à l'encontre de l'orientation marocaine vers l'économie circulaire. D'après Abderrahim Ksiri, Président de de l'Association des enseignants des sciences de la vie et de la terre (AESVT-Maroc) et Coordonnateur de l'Alliance marocaine pour le climat et le développement durable (AMCDD), la décharge de Médiouna est une bombe à retardement dont les conséquences sur la santé publique et l'environnement ne sont pas à prendre à la légère. Prendre la bonne décision est vitale pour sauver Casablanca qui connaît une augmentation alarmante des déchets soit 3.500 tonnes de déchets par jour. C'est pourquoi les militants associatifs appellent les autorités communales, qui d'ailleurs n'ont toujours pas tranché sur la solution à opter, à évaluer tous les risques à moyen mais surtout à long terme. Et pour cause, les contrats de gestion des décharges sont des contrats de 20 à 25 ans. Ce qui veut dire que c'est l'avenir de deux générations. Les intervenants ont mis en avant des expériences internationales qui ont échoué mais également celles qui ont réussi. Il ressort que la valorisation des déchets reste l'option la plus sage à prendre non seulement pour assainir la ville mais également pour tirer profit de 1,4 million de tonnes de déchets ménagers et assimilés produites par an. Cette rencontre d'après Abderrahim Ksiri était l'occasion de sensibiliser tous les acteurs sur l'enjeu de la valorisation des déchets et de l'économie circulaire. La balle est désormais dans le camp de la Commune qui doit faire preuve de beaucoup de sagesse pour faire le bon choix. Lire également : DECHARGE DE MEDIOUNA : PLUSIEURS ZONES D'OMBRE PERSISTENT Lire également : VIDEO / GESTION ET VALORISATION DE DECHETS : MOHAMED CHAIBI REVIENT SUR LES PERTES ESSUYEES PAR LE MAROC