Sa Majesté le Roi nomme les nouveaux membres de la CNDP    Déclaration d'intention conjointe entre le Maroc et le Portugal pour renforcer la justice dans le cadre de la Coupe du Monde 2030    Sahara : le Sénat chilien soutient à l'unanimité le plan d'autonomie    Le président du Sénat français, Gérard Larcher, se rendra au Sahara marocain, notamment à Dakhla, fin février    Développement touristique rural : 16 villages au cœur d'une stratégie de valorisation    Les TPE-PME appelées à défendre leurs droits face au projet de loi sur la grève    Le programme Wafira, un modèle d'intégration et de mobilité professionnelle circulaire    Vacances scolaires: ADM recommande aux usagers d'organiser au préalable leurs voyages    Renault Group Maroc - Une année 2024 sous le signe du succès    Les 10 meilleures destinations touristiques pour 2024 selon le rapport de Booking    Forum économique mondial : Karim Zidane rencontre du beau monde à Davos    Environnement : le milliardaire Michael Bloomberg paiera la facture américaine à l'ONU Climat si Trump arrête de payer    Une dette de 45 millions d'euros des hôpitaux parisiens épaississent les orages entre la France et l'Algérie    Vague de contestation contre le régime qatari sur les réseaux sociaux    Foot belge : Le Français Rudi Garcia nouveau sélectionneur national    Sahraouiya : Empowering change through sport    Fouzi Lekjaa dément des rumeurs espagnoles sur une réduction des stades marocains pour le Mondial 2030    Mondial 2030 : le Maroc et le Portugal signent une déclaration d'intention conjointe pour renforcer la justice    J-3 du tirage de la CAN Maroc 25 : Le plus de ... !    Europa League. J7: El Kaâbi serial buteur !    1980-2025 : Histoire du combat vaccinal contre la rougeole au Maroc    Melilla : Arrestation de 7 individus pour falsification de documents et immigration illégale    Boulemane: Un plan d'action multisectoriel pour faire face à la vague de froid    Challenge N°954 : Du 24 au 30 janvier 2025    Arrestation à Ksar El Kébir d'un père et de son fils pour escroquerie liée à de faux recrutements    Fouzi Lekjaa : «Les médicaments au Maroc sont vendus à des prix trois ou quatre fois supérieurs à leurs équivalents sur les marchés internationaux»    Le Nouvel An chinois : traditions et rituels intemporels    Rencontre : "Nous sommes pris par une forme de désir que la colonisation a mis en nous"    Rabat : lancement de l'offre nationale des colonies de vacances pour la saison 2025    Diffusion : la SNRT rejoint le réseau Es'hailSat    Exposition : les œuvres majeures de Fatna Gbouri à la Villa des Arts    Tirage au sort CAN 2025 : El Hadary, Gervinho... Des légendes présentes lors de la cérémonie    Intelligence artificielle: Meta compte investir 65 milliards de dollars en 2025    Les supporters de l'AS FAR interdits de déplacement à Berkane    Code de la famille : 26 % des décisions de justice liées au divorce    Le gouvernement français donne un tour de vis supplémentaire à sa politique migratoire    Droit de grève : Les discussions à la Chambre des Conseillers « se déroulent dans un climat de grande responsabilité »    Attachés scientifiques: l'adoption du projet de décret, une étape importante dans l'amélioration de la situation de cette catégorie professionnelle (Ministère)    Boualem Sansal : Une résolution du Parlement européen dénonce la répression en Algérie    Températures prévues pour le samedi 25 janvier 2025    Poutine "prêt" à parler à Trump et attend "des signaux" de Washington    Le gouvernement français donne un tour de vis supplémentaire à sa politique migratoire    Tempête Eowyn : Chaos dans les transports et pannes de courant au Royaume-Uni    Une première ligne maritime totalement électrique reliera prochainement Tarifa à Tanger    Escobar du Sahara : Des employés communaux accusés de falsifier des procurations pour l'ex-épouse de Bioui    Exposition "Trois continents, trois regards", une célébration de la diversité    1-54 : Il était une foire… où l'art africain brillait de mille feux    De la musique à la gastronomie, le Maroc brille à l'Unesco    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Médecin, enseignante et entrepreneur sociale
Publié dans Challenge le 12 - 05 - 2017

A moins de 40 ans, ce médecin engagé a fait un «home run» parfait qui l'a menée au «sommet» de la carrière médicale, mais également dans le monde des arts et des lettres.
Il est des vies «sans histoires», telles des longs fleuves tranquilles et loin des drames qui, parfois, émaillent l'existence des Hommes. Celle d'Intissar Haddya est de celles-là. Une vie paisible, un peu comme celle du Dr Quinn, qui a inspiré sa vocation pour la médecine,dès son plus jeune âge. A une période où l'on joue encore aux poupées, Intissar a choisi d'aider les gens, de trouver une solution à leurs maladies, un soulagement à leurs affections et une guérison quand cela est possible. Fort heureusement, l'époque de la série de Far West diffusée sur 2M est passée, et aujourd'hui, la médecine a d'autres moyens de soigner.
Elle est née en 1981, à Safi. Ses deux parents sont natifs de la même ville. La famille comptera au total trois enfants dont Intissar est l'ainée. Elle est alors une jeune enfant sage, qu'on devine «chanceuse». Elle s'en excuse presque: «mes parents étaient un couple d'intellectuels. Mon père est enseignant universitaire, en psychosociologie, et ma mère est elle même de formation de psychologue», explique-t-elle. Son éducation doit être certainement très différente de celle des enfants de son milieu. On favorise la communication, l'échange et le débat. Les parents font avancer leurs enfants en les poussant à s'exprimer, à articuler leurs idées, et à exposer leurs points de vue, librement, sans restriction.
Avec un tel background, on devine une petite Intissar «vive» et curieuse, qui n'hésite pas à exprimer le fond de sa pensée. Elle grandit à Rabat, ville où la famille réside et où elle est scolarisée dans le privé, plus précisément à l'école Mohamed Guessous, avant d'intégrer par la suite, l'enseignement public. Ses loisirs font de la lecture la principale occupation, à tel point qu' on la qualifie de «boulimique littéraire». «J'ai suivi très jeune les cours de l'Ecole Américaine. J'avais donc accès à la bibliothèque, où la quasi totalité des ouvrages proposés, pour ne pas dire la totalité, étaient en langue anglaise», développe-t-elle. Intissar découvre l'oeuvre de Shakespeare, celle de Stephan Zweig et fait du théâtre. Parallèlement, elle pratique également la danse, et s'intéresse au Modern Jazz. Mais c'est de loin, la lecture et l'écriture, qui sont sa passion réelle.
Ecrivain et médecin
Nous sommes en 1998, Intissar n'a que 17 ans, et déjà des milliers de pages sont noircies de ses essais et autres nouvelles. Son père qui la soutient, l'encourage même, à les soumettre à un éditeur: «il trouvait cela très bien et m'a conseillé de me faire publier. J'ai décroché mon premier contrat avec la maison d'édition de Cambridge. Cette dernière n' hésitera pas à les intégrer dans l'un de ses manuels scolaires, qu'elle publie. Il y a eu trois éditions à ce jour de ces livres», explique-t-elle, avec une pointe de fierté. Dans son récit, elle a un ton «passionné», celui de ceux qui n'ont pas connu de souffrances. Elle est très différente de l'image de l'artiste tourmenté, le poète écorché vif. C'est plus une image de personne «équilibrée» qui fait face à la réalité du monde, positivement…
Après son Bac, Intissar décide de rester au Maroc, user les bancs de la Faculté de Médecine. Cela lui sera profitable, puisqu'elle passe de classe en classe, sans problème, ni difficultés aucune. Après le concours d'internat du CHU de Rabat, elle suit un stage en néphrologie, à l'Hôpital Necker de Paris, puis ce sera l'enseignement. Intissar décroche son diplôme de médecin, puis de néphrologue. Dès lors, sa carrière connait la consécration, quand elle devient professeur de médecine. Une success story comme il y en a peu. Presque un «parcours parfait», puisqu'elle rejoint l'équipe d'enseignants de la faculté de médecine d'Oujda.
Dans l'intervalle, elle s'est mariée en 2006, et l'année suivante verra la naissance de son premier enfant. Sa famille sera au complet en 2014, avec la naissance d'un second enfant. «Mon mari est mon soutien de tous les jours. Il m'encourage à écrire. Parfois, il trouve que je n'avance pas assez vite dans ma production littéraire», révèle-t-elle, sans manifester de reproche. Entre signature de romans et son dernier opus, Si Dieu nous prête vie, Intissar se penche sur la condition de malades des reins au Maroc.Elle aborde des sujets tabous, tels que la greffe des reins, et milite pour une modernisation de la médecine. Dr Quinn au XXIème siècle, aurait été à son image, avec un bilan sanguin dans les mains, et un scalpel dans l'autre.
BIO EXPRESS
1981: naissance à Safi
1998: Bac S à Rabat
2010: Médecin néphrologue
2011: Professeur de médecine à la Faculté d'Oujda
2016: Parution de Si Dieu nous prête vie


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.