A quelques semaines de l'inauguration de sa méga unité pharmaceutique au Maroc, le saoudien SPIMACO (Saudi Pharmaceutical Industries and Medical Appliances) renfloue à nouveau le capital de sa filiale marocaine IPHARMA, qui change au passage de dénomination, en devenant SPIMACO des industries pharmaceutiques au Maroc (SPIMACO Maroc). Cette fois-ci, le leader de l'industrie pharmaceutique saoudienne injecte 120 millions de DH (contre 100 millions de DH un an auparavant), ce qui hisse le capital de l'ex-IPHARMA à 470 millions de DH et lui permet de finaliser dans les meilleures conditions son ambitieux projet en cours de finalisation, d'une usine spécialisée dans la fabrication de comprimés et de gélules, qui s'étend sur un terrain de 1,5 hectare. Il faut dire que la maison mère saoudienne avait « profité » du retard dans l'obtention de différentes autorisations administratives, pour redimensionner en cours de route les capacités de production de son projet. Aussi, l'inauguration prévue initialement en 2015, n'aura lieu qu'au cours du deuxième semestre 2017. Rappelons que SPIMACO Maroc dispose déjà d'une unité opérationnelle de moindre envergure à Tanger, qui fabrique sous sa marque propre éponyme, des génériques pour différentes pathologies. Dès l'arrivée de son unité de Berrechid à la vitesse de croisière (soit en 2020), cette société qui compte également dans son tour de table le groupe pharmaceutique panarabe ACDIMA (qui en contrôle près de 20%), devra faire son entrée dans le top 10 des laboratoires pharmaceutiques au Maroc, lequel reste dominé par le trio maroco-marocain Cooper Pharma, Maphar et Sothema (lesquels revendiquent des revenus supérieurs à 1 milliard de DH). Quant au groupe SPIMACO, qui compte une dizaine d'unités industrielles entre l'Arabie Saoudite, l'Egypte et le Maroc, il a réalisé, au titre de l'année 2016, un chiffre d'affaires consolidé de plus de 1,84 milliard de rials saoudiens (près de 5 milliards de DH) pour des bénéfices dépassant 377 millions de rials (près d'un milliard de DH).