La hausse des prix est souvent utilisée comme un moyen de lutte politique contre ceux qui gouvernent. Les économistes analysent les effets de l'inflation sur le pouvoir d'achat, mais aussi sur l'investissement. Une déflation ou une inflation qui s'approche de zéro a souvent des impacts négatifs sur la décision d'investir. Le monde qui vit depuis presque une décennie avec des politiques monétaires et financières qui encouragent l'accès aux financements concessionnels, est en train de créer volontairement un peu d'inflation. Les taux de change ne peuvent combler les vides liés aux coûts des facteurs de production. C'est dans ce cadre qu'il faut lire les dernières statistiques du HCP sur l'indice des prix à la consommation. Notre organisme officiel de la statistique constate au mois de juillet 2016 une « baisse de 0,2% de l'indice des prix à la consommation, résultant de la baisse de 0,4% de l'indice des produits alimentaires et de 0,1% de l'indice des produits non alimentaires. L'indicateur d'inflation sous-jacente en hausse de 0,1% sur un mois et de 1,5% sur une année. » Au-delà des moyennes rassurantes, nous pouvons noter que les produits alimentaires ont connu une variation de plus de 2,6% entre juillet 2015 et juillet 2016. Nos hôtels sont plus chers (plus 2,4%), les prix de l'enseignement privé ont augmenté de 2,1% et les boissons alcoolisés et le tabac ont connu une hausse de 2,7 %. Les logements, eau et électricité ont augmenté de 1%. Au niveau des villes, Al Hoceima a connu la plus grande hausse avec 2,4% suivie par Agadir, Rabat, Agadir et Settat avec plus de 1,7%.