Pour sa première sortie médiatique depuis sa nomination à la tête de l'Office des changes, Hassan Boulaknadel, a mis l'accent sur la nouvelle opération de régulation de la situation MRE devenus résidents fiscaux au Maroc et n'ayant pas déclaré les avoirs et liquidités détenus à l'étranger. « Cette opération, qui concerne plus de 500.000 personnes, prendra fin le 19 octobre 2016 et permettra à cette population de pouvoir régulariser la situation des avoirs et liquidités détenus à l'étranger après le retour fiscal au Maroc et bénéficier d'une convertibilité totale pour les avoirs déclarés », a-t-il précisé dans un entretien publié lundi sur les colonnes du quotidien « L'économiste ». A travers cette mesure, qui a été mise en place suite à la publication de la loi 63-14, le législateur a fait preuve de souplesse en offrant à cette catégorie de citoyens une chance unique de se conformer aux lois tout en bénéficiant d'un régime favorable en termes de détention et de jouissance des biens déclarés. « Les personnes qui n'auront pas saisi cette opportunité unique demeureront, tout simplement en situation irrégulière et se verront appliquer les peines et sanctions prévues par la loi », prévient le DG de l'Office des changes. Par ailleurs, Hassan Boulaknadal a également fait savoir que la stratégie globale de la mise à niveau de la réglementation des changes s'articule autour de deux axes principaux, à savoir la codification en un seul recueil de toute la réglementation des changes et la pertinence économique de cette réglementation, en l'adaptant aux réalités économiques et aux pratiques commerciales internationales en perpétuelle mutation. En ce qui concerne la flexibilité du régime de change, Boulaknadal a souligné que la réforme de ce taux est un projet stratégique national dans lequel tous les intervenants (autorités monétaires, banques, opérateurs...) doivent être impliqués afin de le réussir et tirer bénéfice de cette transition. Selon lui, « la question de la flexibilité du taux de change est un chantier piloté par les autorités en charge de la politique monétaire, à savoir le ministère de l'Economie et des finances et la Banque centrale auxquels l'Office des changes est pleinement associé ». Les travaux sont entamés entre ces trois acteurs en préparation des réunions à tenir avec les experts internationaux et les mesures qui seront prises en termes de degré d'ouverture et de calendrier seront arrêtées et communiquées en temps et en heure par lesdites autorités.