Alors que l'activité de raffinage est en arrêt et le titre Samir est suspendu de la bourse, la raffinerie marocaine connaît un nouveau remous avec la démission de Mohamed Hassan Bensaleh de son poste d'administrateur. En effet, Mohamed Hassan Bensalah, le PDG du groupe Holmarcom a annoncé avoir démissionné du Conseil d'administration. Cette démission intervient suite à son désaccord avec l'attitude de l'actionnaire majoritaire, Cheikh Mohammed Hussein Al Amoudi, qui a manqué aux engagements publiquement annoncés pour la recapitalisation de la raffinerie. Pour rappel, Al Amoudi n'a pas tenu sa promesse et n'a pas versé le montant de 6,5 milliards de DH pour valider l'augmentation de capital de 10 milliards de DH Aussi, M. Bensalah s'est insurgé contre la transformation du conseil d'administration en simple chambre d'enregistrement des décisions prises par l'actionnaire majoritaire. Holmarcom se retrouve aujourd'hui piégé avec une participation de 6% dans le capital d'une entreprise qui cumule une dette de plus de 42 milliards de DH. Comme challenge.ma l'avait déjà signalé, l'actionnaire majoritaire de la Samir ne va pas participer à la recapitalisation de la raffinerie tant que l'Etat ne lui a pas apporté un soutien financier. Du côté de l'Etat marocain, le ministre de l'Energie, des mines, de l'Eau et de l'Environnement, Abdelkader Amara a précisé qu'il est inadmissible que l'Etat assume la responsabilité de la mauvaise gestion de la société. Pour sa part, le Comité local de suivi de la crise de la Samir réclame le retour de l'Etat dans la gestion de l'entreprise, afin de redémarrer l'activité, garantir les droits des salariés et les intérêts économiques du pays. Enfin les syndicalistes plaident la remise en marche de la raffinerie dans les brefs délais craignant une saignée dans les emplois.