Le groupe Banque Centrale Populaire (BCP) précise le degré d'exposition de la Samir, explique sa stratégie africaine et dévoile l'agenda du changement du périmètre. C'était lors de sa conférence de presse, tenue aujourd'hui le 15 septembre à Casablanca. Mohamed Benchaâboun, PDG du groupe banque centrale populaire (BCP) Le groupe BCP a indiqué que l'encours des crédits par décaissements de la Samir s'élève à 1,9 milliards de DH. Ces crédits sont garantis à hauteur de 1,2 milliards de DH par des sûretés réelles. Aussi, la banque indique que le groupe a affecté une provision pour risques généraux de 535 MDH pour couvrir certains risque notamment celui de la Samir. « Nos encours sont totalement provisionnés » déclare Hassan El Basri, directeur général risque groupe. D'ailleurs, en dépit des provisions supplémentaires pour la Samir, la BCP a pu baisser son coût du risque de 15% au premier semestre. Ce qui a permis la hausse des bénéfices consolidé de 9,3% à 1,3 milliards de DH. BCP deviendra la plus grande structure au Niger Cette hausse des bénéfices est portée notamment par la contribution vigoureuse des filiales en Afrique subsaharienne. En effet, l'Afrique constitue un levier majeur pour le développement de la BCP. « Il s'agit d'un développement volontaire, maîtrisé et encadré. Nos acquisitions en Afrique ne dépassent pas 6 à 7% des fonds propres, 11 à 12% du total bilan, 15% du produit net bancaire et 10 à 11% du résultat net » avance Mohamed Benchaâboun, PDG du groupe BCP. Et d'ajouter : « Nous ne comptons pas freiner la cadence de nos implantations africaines comme a été recommandé récemment par le FMI. Nous ne devons pas être des investisseurs de conjoncture. Nous construisons notre développement en Afrique subsaharienne dans la durée ». D'ailleurs, le groupe bancaire a acquis, au premier semestre 2015, 10% supplémentaires du capital de la holding Atlantic Business International, portant à 75%. « Nous n'avons aucune volonté d'aller loin ! Nous avons franchi la part qui va permettre à la BCP de gérer librement cette holding » précise M. Benchaâboun. La banque panafricaine s'est engagée, également, dans une prise de participation majoritaire dans le capital BIA Niger. Cette participation a coûté 240 millions de DH dont 110 millions relatifs au rachat des parts de l'Etat. « A travers cette participation, la BCP devrait devenir la plus grande structure au Niger » estime M. Benchaâboun. De plus, le groupe BCP a déjà acquis les agréments pour s'implanter en Côte d'Ivoire et au Mali. Changement du périmètre Enfin, le périmètre du groupe va changer cette année dans le sillage de la montée dans le capital des BPR. Cette dernière est justement prévue en octobre où la BCP va porter la participation dans les BPR au niveau de 52%, en déboursant 11,4 milliards de DH dans le cadre d'une augmentation de capital. « La structure du groupe BCP deviendra plus visible pour les investisseurs. Aussi, ce changement de périmètre aura des effets sur les chiffres de la banque dès la fin de cette année » conclut M. Benchaâboun. Bio : Financière de formation, Khennach Kaoutar est passionnée par l'investigation et la rédaction. Depuis son plus jeune âge, elle a voulu être journaliste. En intégrant l'équipe des Editions de La Gazette, Khennach Kaoutar joint l'utile à l'agréable pour devenir journaliste financière. Parcours universitaire : Titulaire d'une licence fondamentale en sciences de gestion et d'un master de recherche en Monnaie Finance Banque et Assurance. Activité préférée : Cuisine et Voyage Citation préférée : «Tout ce que l'esprit peut concevoir et croire, il peut aussi l'obtenir» – Napoleon Hill