Selon les chiffres publiés par la Direction des Etudes et des Prévisions Financières du Ministère de l'Economie et des Finances, la situation des charges et ressources du Trésor arrêtée à fin janvier 2015 laisse dégager un excédent budgétaire de 3,8 milliards de dirhams contre un déficit de 650 millions de dirhams une année auparavant. Cette amélioration s'explique par la baisse des dépenses ordinaires et par l'excédent enregistré au niveau du solde des comptes spéciaux du Trésor. Ainsi, les recettes ordinaires ont reculé, en glissement annuel, de 10,8% à 16,7 milliards de dirhams, en relation avec la baisse aussi bien des recettes fiscales, que des recettes non fiscales. Les recettes fiscales ont régressé de 2,2% à 15,5 milliards de dirhams, suite, principalement, à la baisse des recettes des TIC sur les produits énergétiques (-40,6%), de la TVA à l'importation (-9%) et de l'IR (-4,6%). Les recettes non fiscales ont enregistré un recul de 59,2% à 1,1 milliard de dirhams, dû au repli des autres recettes non fiscales de 59,9% à un milliard de dirhams, sous l'effet de la réalisation en janvier 2014 d'une recette de 2,1 milliards de dirhams au titre de dons reçus des pays du CCG. Cette situation a largement été compensée par la compression des dépenses ordinaires qui ont chuté de 11,4% à 15,8 milliards de dirhams grâce à la baisse des charges de compensation de 64,6% à 1,4 milliard de dirhams et ce suite à la décompensation de l'essence et du fuel N2 à partir du 16 janvier 2014 et à la décompensation totale du gasoil en janvier 2015. De leur côté, les dépenses d'investissement ont reculé de 6,7% à 8,3 milliards de dirhams.