C'est la première station balnéaire du Maroc qui voit le jour. Même après le désistement des Espagnols, le groupe Addoha a repris en main ce grand projet. Un engagement honoré, puisque la station est déjà ouverte. Décembre 2007, le groupe Addoha entre dans le capital de Fadesa Maroc à hauteur de 50%. Moins d'un an plus tard, suite aux difficultés financières qui ont abattu le groupe en juin 2008, le groupe marocain a repris en main la filiale en s'engageant à piloter le projet de la station balnéaire. En juin 2009, à quelques jours de la tenue des Assises du Tourisme, 25% de la capacité globale, résidentielle et touristique s'entend, sont ouverts. 4.300 lits touristiques sont aujourd'hui disponibles et une bonne partie est d'ores et déjà occupée. Le jour de la visite de la station, le 16 juin, les deux hôtels Barcelo et Iberostar étaient opérationnels. Bien plus, ce dernier, classé 4* et prétendant à un classement 5*, a accueilli un groupe de touristes italiens. Un charter a atterri à l'aéroport d'Oujda, transportant 140 touristes. La Marina Saïdia occupe aujourd'hui la 3ème place en Méditerranée et le 1er rang sur sa rive sud. Les travaux d'extension sur 15 ha effectués par le groupe Addoha, quand il a pris les commandes de Fadesa Maroc, lui ont permis de concurrencer ses voisines de la Méditerranée en termes de surface utile d'embarcation. La Marina a une capacité de 1354 anneaux. L'autre avantage concurrentiel, c'est le prix de location ou de mouillage. Il suffit de savoir qu'il est 30% moins cher qu'en Espagne. Cela a été rendu possible grâce à un investissement du groupe Addoha de 340 millions de DH. Ce n'est pas le seul surinvestissement qu'a consenti le groupe marocain à travers Fadesa Maroc. Quand Anas Sefrioui a repris en main le projet de la station, il a fallu qu'il investisse d'importantes sommes d'argent pour mieux sécuriser le site. Ce qu'il ne discute pas avant de décider d'injecter des centaines de millions de dirhams pour construire des digues autour de la station. Aujourd'hui, les 700 hectares sur lesquels a été bâti le site sont entièrement viabilisés. Tous les travaux à la charge d'un aménageur ont été honorés, électricité, eau, voirie… Mais en sa qualité de développeur, le groupe a réalisé des avancées importantes. Bateaux de plaisance à la Marina Des bateaux de plaisance accostent actuellement à la Marina. Certains propriétaires ont contracté une concession de 30 ans au prix de 200.000 DH. Et la demande croît. La preuve : 160 demandes enregistrées d'ici au 31 décembre 2009. La galerie marchande, construite sur 40 hectares sous forme de médina marocaine, destinée à devenir la nouvelle destination shopping et de loisirs de tout le Royaume, a réussi à achalander une trentaine de franchises (Lacoste à titre d'exemple) et de sociétés de services, ainsi que 3 banques de la place (Attijariwafa bank, la BP et la Société générale). Confiant, Jawad Zyat, le directeur de développement du groupe Addoha, déclare que 90 magasins et commerces parmi les 150 qu'en compte la médina (Center Medina) seront occupés d'ici fin 2009. A la même échéance, la station livrera 30% de la partie immobilière, 25% de la partie hôtelière et commercialisera la deuxième partie de la 3ème marina de la Méditerranée. Aujourd'hui, la première station balnéaire du Plan Azur est fin prête. Un an après que le groupe ait pris les commandes de Fadesa Maroc et la destinée de la station, Mediterrania Saïdia ouvre aujourd'hui ses deux premiers hôtels, sa marina, son premier golf 18 trous, sa «Medina center»… Un reportage sur la chaîne française France 5, sans engagement éthique ou professionnel, a véhiculé des informations insinuant que la station et le rêve marocain sont tombés à l'eau. Mais les médias étrangers ont omis de dire qu'à l'exception du sud-africain Kerzner, tous les aménageurs-développeurs de renommée internationale se sont désengagés du Plan Azur et que des groupes marocains comme le groupe de Anas Sefrioui (Addoha) ont non seulement pris le relais, mais ont aussi fait montre d'un grand savoir-faire et d'une expertise qui n'ont rien à envier aux grands du secteur dans le monde. Quelle ne fut pas la surprise des visiteurs quand un voyage inopiné fut organisé pour voir de plus près la première station balnéaire du Plan Azur, et constater les réalisations. Cependant, une chose est sûre, la situation géographique privilégiée de la station suscite des jalousies de la part des voisins méditerranéens. En tant qu'aménageur et développeur, le groupe Addoha, à travers Fadesa Maroc, a été à la hauteur des attentes. Que les détracteurs du Maroc le comprennent une fois pour toutes, le rêve marocain est devenu réalité. Du moins en ce qui concerne la première station balnéaire Saïdia, qui est actuellement sur les bons rails. Le groupe Addoha a démontré qu'un groupe immobilier marocain est plus que capable de développer et d'aménager une station touristique, de dernière génération de surcroît. «Le concept d'aménagement est novateur. A l'opposé de ce qui faisait dans les années 70 et 80 en Europe, le concept de la station montre une densité globale d'environ 24%, plus de 240 ha d'espaces verts (golfs compris). D'autant plus que la hauteur des bâtiments ou des hôtels ne dépassent pas R+2. En sus de cela, il n'y a pas d'effet de barre, pas de mur entre deux hôtels, que des espaces verts», déclare Jawad Ziyat, directeur de développement du groupe Addoha. Le même responsable, qui était l'un des architectes du Plan Azur à l'époque où il était directeur des investissements et aménagements touristiques au ministère du Tourisme, affirme que contrairement à ce qui a été annoncé par des médias français, la station n'occupe que 6 des 30 km de la côté méditerranéenne de Saïdia, 6 km de corniche piétonnière publique de surcroît, dont des accès à travers les marinas ont été rendus possible. Un accord avec Marmara Concernant la partie développement, Anas Sefroui a déclaré que Fadesa Maroc avait signé un accord avec Marmara et que des négociations étaient engagées avec d'autres grands groupes mondiaux comme Intercontinental, Mario… pour l'ouverture des prochains hôtels. Le premier golf 18 trous opérationnel a abrité l'épreuve de la Coupe du Trône. Un parcours que les amateurs de la balle blanche apprécient car il est très technique. Cette coupe s'est déroulée au club House Golf, géré par le leader mondial Troon Golf. Un parcours d'exception pour les passionnés du golf conçu selon un design de type américain agrémenté de quelques touches de style anglais. Ce parcours et deux autres qui ouvrent l'année prochaine (occupant 395.000 m² au total) offrent une technicité étonnante dépassant tous les standards usuels, à la hauteur des plus prestigieux parcours professionnels. Par ailleurs, bien que l'engagement d'un aménageur-développeur se limite à la dépollution, Fadesa Maroc s'est engagé, avec ses partenaires l'Onep et le département des eaux et forêts, à construire un réseau d'assainissement et de réutilisation des eaux usées. Tout bien calculé, Fadesa Maroc a pu en peu de temps ouvrir ce qui est considéré par les observateurs comme l'une des plus belles stations balnéaires de la Méditerranée. Un engagement honoré pour abriter les Assises du Tourisme.