Dans la conjoncture actuelle, nationale ou internationale, où une crise de confiance s'installe, il est difficile d'avouer la vérité. C'est dur à dire. Pour beaucoup, il en va de leur business. Il ne faut pas alarmer les gens pour maintenir le cap. Mais pour d'autres, c'est l'occasion où jamais de faire de bonnes affaires. Des avis mitigés donc, qui en disent long sur ce qui se trame. Dans certaines de nos régions, les actes d'investissement sont mis en stand-by. S'il n'y a pas encore officiellement de désistements, il n'en demeure pas moins que la tendance est à l'attentisme. Des investisseurs reportent leur décision de passer au concret. Par contre, dans d'autres régions, l'on se réjouit. Le trend est encore haussier, continuant sur la même pente que l'an dernier. Cela va-t-il durer ? Nous avons tâté le pouls au niveau de certains Centres Régionaux d'Investissements (CRI). Les résultats n'expriment donc pas une réalité absolue mais procurent une tendance qui en dit long sur ce qui arrive. Les nouvelles ne sont pas trop réjouissantes en ce début d'année. Casablanca, cœur névralgique de l'économie, commence à ressentir les effets de la crise internationale. Selon un cadre à la Wilaya, beaucoup d'investisseurs prennent (plus) leur temps pour réfléchir sur le bon timing du lancement de leurs projets. «D'autres sont carrément dans une logique où ils sont en train de les repenser et de les revoir autrement», confie-t-il. Cette déclaration permet de prendre la température. Dans l'immobilier par exemple, des promoteurs, disposant de terrains, ne souhaiteraient pas enclencher de constructions en attendant d'avoir plus de visibilité sur l'évolution de leur secteur mais aussi sur l'économie de manière générale. «Une chose est claire, nous ressentons un ralentissement mais fort heureusement, il n'y a pas, jusqu'à présent, de désistements», ajoute la source. Cela pourrait s'expliquer, en partie, par la présence majoritaire d'investisseurs nationaux dans les projets validés par les CRI. En effet, dans la majorité des cas traités à leur niveau, seulement 20% (faut-il s'en réjouir ou pas ?) des investissements sont initiés par des étrangers. A Rabat par exemple, avec 6,159 milliards de dirhams de volume d'investissements, les capitaux étrangers se sont élevés à 1,622 milliard en 2008. A Fès, leur part s'est établie à 854 millions de dirhams, soit 6% du total des investissements prévus. Ainsi donc, en fonction de la taille des projets, l'impact de la crise sera ressenti différemment. C'est le cas par exemple au niveau de la région du Gharb, où les responsables ont commencé à constater une certaine récession, notamment du fait de certains projets dans le secteur automobile où des opérateurs avaient l'intention de s'installer dans la région, et qui ont reporté leur décision pour des jours meilleurs. Mais Jamal Attari, le directeur du CRI de la région, tient à préciser que malgré ce constat, à toute chose, malheur est bon. «La crise offre des opportunités que nous devons saisir. Nous avons été surpris de constater que Sumitomo par exemple, spécialiste des faisceaux de câbles, dans la conjoncture difficile que connaît son secteur à l'international, veuille au contraire renforcer ses effectifs au Maroc. Le groupe cherche à recruter 1.000 personnes et l'opération d'embauche a déjà commencé», fait-il remarquer. En voilà une bonne nouvelle! Avec ou sans arguments, les responsables ici et là tentent de minimiser l'impact de la crise. Pour eux, si elle existe, elle est plutôt d'ordre psychologique et ne s'est aucunement matérialisée au niveau des performances. En l'absence de chiffres officiels (les responsables ne souhaitent a priori pas s'étaler sur ce volet) datant du début de l'année, nous ne pouvons contredire pareil propos. Un responsable dans la région de Doukkala n'hésite pas, tout bas, à déclarer par contre que beaucoup d'investisseurs craignent de s'engager en ce moment. «Nous le ressentons sur le terrain, notamment à travers la qualité des projets soumis. D'ailleurs, depuis le début de l'année, nous n'avons pas vu défiler de grands projets, notamment ceux des étrangers», soutient-il. Officiellement, à Doukkala Abda, le CRI a enregistré relativement le même niveau d'activité. Le nombre des entreprises créées a même augmenté. Les intentions de création, en l'occurrence les certificats négatifs, ont gardé le même niveau. « Pour les projets d'investissement, on pourrait dire qu'il y a une légère baisse des demandes par rapport à la même période de l'année dernière. Le secteur du bâtiment en est le premier exemple», souligne Mohammed Lemrabet, directeur du CRI Doukkala Abda. Qu'en est-il de Marrakech? La ville est affectée par les effets de la crise internationale et particulièrement dans le domaine de l'immobilier. Selon les informations publiées ça et là et les déclarations officieuses de certains responsables, la ville ocre a enregistré un fléchissement palpable au niveau des investissements. Mais certains de ses responsables refusent de l'admettre. « Il n'y a pas eu de fléchissement depuis le début de l'année. Attendez de prendre connaissance des chiffres et vous jugerez par vous-mêmes », nous informe un responsable au CRI. A l'heure où nous mettons sous presse, aucune réponse à nos questions ne nous est parvenue. Pas de panique pour l'instant D'autres régions tirent, si l'on en croit leurs officiels, leurs épingles du jeu. A Agadir par exemple, l'on évoque pas, pour le moment, de baisse des demandes de projets ou de désistements, étant donné que les «demandes d'investissements sont en cours d'instruction et que les promoteurs suivent encore leurs projets», indique-t-on auprès du CRI du Souss Massa-Draa. A Rabat, les projets semblent aller plutôt bon train. On n'évoque pas de recul. Pourtant, de visu, les rabatis ou les slaouis s'aperçoivent bien que certains grands chantiers sont quasiment à l'arrêt. C'est le cas par exemple du projet Amwaj, qui vise à aménager une partie de la vallée de Bouregreg. Depuis quelques semaines déjà, les ouvriers se font rares sur le chantier, alors que leur présence était très remarquée auparavant. Certains agents immobiliers vont même jusqu'à confirmer que certains de leurs clients, des ingénieurs étrangers travaillant pour le projet, ont plié bagages en résiliant leur contrat de location. Les responsables de l'Agence en charge du dossier, ou bien Sama Dubaï, son promoteur, ne se prononcent pas. De son côté, le CRI de la région reste optimiste et vise même à promouvoir de nouveaux secteurs porteurs dans un horizon court et moyen terme. Une étude a été réalisée dans ce sens. Pour Ijlal el Oufir, sa directrice par intérim, les orientations à suivre seront fixées en fonction de cette étude, dont les résultats seront publiés très prochainement. « Il s'agira d'une base de données organisée par secteur d'activité, retraçant pour chacun d'entre eux la dynamique sectorielle et des fiches d'opportunités d'investissement sur la région en vue d'orienter les investisseurs vers des niches et des secteurs à grand potentiel», explique-t-elle. Dans l'Oriental, la région est en train de bénéficier de l'appui des plus hautes autorités du pays qui ont souhaité lui donner une impulsion certaine. Au cours des deux premiers mois de l'année, le rythme de progression des investissements paraît se confirmer. « Nous n'avons pas enregistré de recul au niveau de l'investissement. Il se trouve seulement que dans l'industrie par exemple, des opérateurs attendaient que la technopole ouvre ses portes. A partir de juin prochain, elle devrait être d'ailleurs mise en service », précise Farid Chourak, directeur du CRI. Et de poursuivre : « 47 dossiers ont été orientés vers MedZ pour la zone d'Oujda. Il n'y a donc pas de fléchissement au niveau industriel». Par contre, il est ressenti un recul au niveau de la vente des produits immobiliers. Les gens sont dans une situation d'attentisme, comme dans beaucoup de villes d'ailleurs. La reprise devrait s'opérer au mois de juin, espère Chourak, avec notamment la mise en service de la station Saïdia, qui reçoit tout le soutien de l'Etat. Dans l'offshoring, quelques grands groupes ont fait le pari de s'installer dans la région. « Ce qui est bien, c'est qu'ils ont pu attirer certains de leurs sous-traitants », indique Chourak. Au niveau des arrivées de MRE (et de leurs dépenses localement), nul ne sait de quelle manière elles évolueront. C'est au mois de juin, date à partir de laquelle ils commencent à rentrer au pays, que les choses se préciseront. Nous saurons alors si la crise a eu un effet sur eux (donc sur notre économie) ou non. Au vu de ce qui se passe donc, l'on se rend compte que les régions capitalisent beaucoup sur les performances réalisées, notamment l'an passé. Des records ont d'ailleurs été atteints. Pour ne prendre que ceux-là en exemple, les bilans des CRI pour l'année 2008 illustrent bel et bien cette tendance. Casablanca : Le tourisme prend le dessus En 2008, les investissements ont totalisé dans le Grand Casablanca 30,04 milliards de dirhams, ramenant le montant global de l'investissement, depuis la création du Centre il y a 6 ans, à 100 milliards de dirhams. Le nombre d'entreprises créées (5744 en 2008) ou d'emplois à créer (39242 en 2008 contre 26335 en 2007) a également évolué. Le délai moyen de création d'une entreprise a régressé. Il est passé de 11,2 jours en 2005 à 5,4 jours en 2008. Mais, si l'on tient compte par exemple de la croissance des entreprises créées (8% en 2008), elle est en net recul comparativement aux années précédentes : 61% entre 2003 et 2004, 33% entre 2005 et 2006 et 22% entre 2006 et 2007. Cette performance est explicable selon Hamid Benlafdil, le directeur du CRI de Casablanca. «Nous arrivons aujourd'hui à des taux «normaux». D'ailleurs, nous ne pouvions plus continuer sur des croissances de 20 ou 30%. Dans des pays développés par exemple, le taux de croissance des entreprises créées avoisine le taux de croissance du PIB », rassure le directeur. Au niveau des activités qui se développent le plus, ce sont celles qui ont un lien avec le tourisme qui s'accaparent la plus grosse part, soit 45% en 2008, contre 34% en 2007 et 26% en 2005. Elles sont suivies par le secteur immobilier (27%). L'industrie ne vient qu'en troisième place avec 17%. Les secteurs du commerce et des services arrivent loin derrière avec des parts respectives de 7% et 4%. Rabat (et régions): la capitale n'est plus qu'«administrative» Depuis quelque temps déjà, les responsables de la région de Rabat essaient de diversifier les activités dans la région. Avec les grands projets lancés, ils veulent sûrement retirer l'étiquette qui colle à la ville, «Rabat, ville des fonctionnaires». Pour suivre la tendance nationale, la capitale et ses régions ont accueilli d'importants projets immobiliers. D'ailleurs, les BTP ont représenté en 2008 la plus grosse part (45%) dans le montant global (7,78 milliards de dirhams) des investissements des projets ayant reçu un avis favorable de la part du CRI. Les services sont la deuxième activité qui prend actuellement de l'ampleur dans la région, où des projets de complexe multifonctionnel initiés par la CGI, un centre de maintenance du futur tramway, un dépôt de stockage du groupe Label'Vie…, sont prévus. Les industries métalliques, métallurgiques et électriques monopolisent également une part non négligeable avec 1,33 milliard de dirhams. Parmi les projets prévus, l'on peut citer celui de Sews Maroc qui avait programmé la création à Aïn Aouda d'un site de production de faisceaux de câbles dédiés au secteur de l'automobile, de Nemotek, un centre de conception et de fabrication de caméras miniatures pour téléphones portables, de Zodia aerospace Maroc, un centre dédié à la production d'équipement aéronautique et d'Alphanum, une unité d'usinage de haute précision pour l'aéronautique également. Reste à savoir si, malgré la crise internationale, ces projets aboutiront tous, et dans les délais prévus initialement. Kénitra et régions : 8 heures pour créer une entreprise Le CRI de Kénitra a maintenu en 2008 le niveau de son activité par rapport à l'année 2007, qui avait déjà enregistré une forte activité, avec la création de 2.313 entreprises dans les différents secteurs d'activité, totalisant un montant d'investissement de 1,3 milliard de dirhams et 14.875 emplois. Au niveau du guichet d'aide à la création d'entreprises, le délai de création d'une entreprise ne dépasse plus les 8 heures. «Il se trouve ainsi que la perception négative et complexe des procédures de création d'entreprises a été changée. Le taux de pénétration dépasse les 90 % dans les autres administrations, ce qui témoigne d'un bon positionnement et montre que les services du CRI sont de plus en plus sollicités », reflète fièrement Jamal Attari, directeur du CRI. Au niveau du guichet d'aide aux investisseurs, le Centre a étudié 253 projets pour un montant d'investissement de 12,7 milliards de DH, qui comptent générer plus de 20.000 emplois, soit une augmentation de 5 % en montant d'investissement et de 42 % en nombre d'emplois par rapport à 2007. Oriental : l'investissement explose En l'espace de quelques années, la région de l'Oriental a pris toute la place qu'ont bien voulu lui donner les plus hautes autorités du pays. Depuis que le roi Mohammed VI a donné ses directives pour mieux la développer, le nombre de projets n'a cessé de progresser. Il est passé d'une soixantaine en 2004 à 123 en 2007 et 208 en 2008. Les montants globaux sont, eux, passés respectivement de 870 millions de dirhams, à 4,7 milliards pour arriver à 29 milliards de dirhams en 2008. «L'Oriental est devenu un grand pôle régional», lance fièrement Farid Chourak, le directeur du CRI. Agadir : le tourisme, encore et toujours Durant l'année 2008, le Centre Régional d'Investissement a validé 228 projets d'investissement avec un montant global de 12,47 milliards de dirhams, permettant la création de plus de 28.000 opportunités d'emplois. Comparée à l'exercice 2007, l'année 2008 a affiché une progression de 18% en termes de nombre de projets validés et de 175% en termes de nombre d'emplois prévus. «Cette croissance est intervenue principalement grâce à la validation de grands projets structurants», reconnaît Abdelouahab El Jabri, directeur du CRI. Dans le tourisme, il est question de projets tels que celui relatif à la nouvelle zone touristique d'Imi Ouaddar, du projet « Agadir Sky Center», une structure touristique et d'animation sous forme de centre intégré de services et de loisirs… Dans l'industrie, la construction d'un pôle halieutique est prévue. Tadla Azilal : palme d'or aux BTP Bien que ce soient les services qui s'accaparent la part du lion en matière de création d'entreprises, force est de constater que dans cette région « agricole » du Maroc, ce sont les BTP qui occupent une place prépondérante (71%) dans le montant global d'investissement (7,127 milliards de dirhams) des 64 projets validés en 2008. L'industrie vient en deuxième position avec 19%. Dans ces actions futures, la région entend renforcer son attractivité vis-à-vis des entreprises. Le premier projet dans ce sens porte sur la construction du tronçon autoroutier de 172 Km reliant la région du Tadla-Azilal à Casablanca à l'horizon 2012. « Le projet est actuellement en phase d'avant-projet détaillé au Ministère de l'Equipement. Ce chantier devra mobiliser une enveloppe budgétaire de 4 milliards de dirhams», confie Ahmed El Haouti, directeur du CRI. Parmi les grands projets prévus, citons également un ensemble d'études actuellement menées pour l'implantation de nouvelles zones d'activités, au niveau des communes de Fqih Ben Saleh, Kasbah Tadla et Souk Sebt, les quatre pôles émergents du Tadla-Azilal. Fès : l'industrie recrute toujours Les 162 projets instruits et ayant reçu un avis favorable au niveau du CRI de Fès Boulmane en 2008 ont totalisé un montant d'investissement de 15,09 milliards de dirhams, soit quasiment le double de ceux engagés (hors projets structurants bien évidemment) dans la capitale administrative. Comme dans les autres régions, en matière de création d'entreprises (1022 en 2008 contre 1005 en 2007), ce sont les activités liées au service qui se taillent la part du lion avec une part de 52%. Par contre, en termes d'investissements, c'est le secteur du BTP qui engage le plus d'argent avec 9,098 milliards de dirhams, soit plus de la moitié de l'enveloppe globale de l'ensemble des projets. Les projets touristiques, eux, viennent en deuxième position avec une part de 24% soit près de 3,5 milliards de dirhams. Mais en termes d'emplois, c'est finalement le secteur industriel qui reste le premier à employer : 15.582 personnes. Doukkala Abda : 5 projets de plus de 200 millions de dirhams Le portefeuille des projets d'investissement ayant reçu l'avis favorable durant l'année 2008 dans la Région Doukkala Abda comportait 94 projets. Cinq de ces projets ont été enregistrés dans le cadre des investissements de plus de 200 millions de dirhams. Le cumul des montants d'investissement communiqué par les investisseurs est de l'ordre de 7655 millions de dirhams. La concrétisation de ces projets permettrait la création de 3 986 emplois permanents. Par secteur d'activité, le bâtiment et travaux divers constitue 48% des projets d'investissement et draine 40% des montants d'investissement. Il est suivi par le secteur du tourisme avec 21% des projets ayant reçu un avis favorable et 34% du montant des investissements. Un fonds de reconversion pour les «mis en chômage» Chaque région essaie donc de démontrer qu'elle est en train de faire de son mieux pour s'en sortir. Chacune se réjouit de ce qu'elle a réalisé. Celles-ci ne doivent cependant pas s'endormir sur leurs lauriers. Les effets de la crise peuvent être plus «dévastateurs» qu'on ne le laisse présager. Compte tenu donc de cette conjoncture, les CRI souhaitent, cette année en tous les cas, accentuer leurs efforts sur les aides à la création d'entreprises et aux appuis aux investisseurs : réduire par exemple les délais de création, lancer des cartographies du foncier, créer des observatoires régionaux de compétitivité… Les Centres Régionaux prévoient également dans leur globalité de renforcer les actions de promotion et de sensibilisation. Il faut dire que les enjeux sont grands. Chaque région doit améliorer le climat des investissements, élaborer de nouvelles offres territoriales et faire face à l'impact de la crise. Concernant ce dernier volet, Hamid Benalfdil, le directeur du CRI de Casablanca, a annoncé, lors de sa présentation cette semaine du bilan du Centre pour l'année 2008, que des idées sont lancées dans ce sens. Il s'agit de mettre en place un observatoire économique du Grand Casablanca, de lancer un fonds de formation pour la reconversion du personnel et la promotion vers les PME européennes affectées par la crise. Benlafdil ne dévoilera pas d'autres informations sur ces sujets. Mais d'après celles qu'on a pu recouper auprès de différentes sources, ces projets émanent d'un think thank constitué de plusieurs personnalités. Le fonds de reconversion en question consisterait à aider les personnes, mises en chômage à cause de la crise, à se reconvertir vers des métiers proches des leurs. L'Office de la Formation Professionnelle et de la Promotion du Travail (Ofppt) le prendrait en charge. Quant au ciblage des PME, il s'agira de prospecter ces petites structures en difficulté sous d'autres cieux et de les inciter à venir produire chez nous en briguant l'atout des coûts réduits. Autant de pistes, autant d'ambitions, pourvu qu'on y arrive.