Remaniement : Quelques profils du gouvernement Akhannouch 2    HACA : Le roi Mohammed VI reçoit les nouveaux membres nommés au CSCA    Etat de droit : Le Maroc 92e mondial et au 6e dans le monde arabe (rapport)    Hicham Jerando, un "khabardji" en faillite    Pour le Maroc, le Liban «ne peut et ne doit pas continuer à porter sur ses épaules le fardeau des conflits qui se jouent ailleurs et qui l'ont laissé exsangue»    Conseil de gouvernement : deux projets de décret relatifs au code du médicament et de la pharmacie adoptés    Le parcours d'Allal El Baz, nouveau Gouverneur de la province de Boulemane    Hydrogène vert: Akhannouch préside une réunion consacrée à « l'Offre Maroc »    ONHYM : 900 MDH d'investissements prévus sur la période 2025-2027    Fonction publique : plus de 65 mille départs à la retraite prévus durant la période 2024-2028    Maroc : L'IFC investit 363 millions de dirhams dans la société de logistique BLS    Transport en Afrique. La sécurité routière nerf de la guerre    Réforme de l'IR : Une bonne nouvelle pour la classe moyenne ?    Le Maroc appelle au respect de la souveraineté et de l'intégrité territoriale du Liban    BRICS : l'Afrique du Sud prise de panique à l'idée d'une éventuelle invitation au Maroc    Nigeria. Bola Tinubu nomme de nouveaux ministres    Gabon. Soumis à référendum, le projet de Constitution rendu public    UE : Les discriminations racistes contre les musulmans en forte augmentation    CAN de beach soccer (demi-finales) : Le Maroc s'incline face à la Mauritanie    Football : Blessé, Amine Adli absent des stades jusqu'en 2025    Football : Marrakech accueille les CAF Awards, le 16 décembre 2024    OCS: La démission '' verbale '' d'El Karma refusée !    CAF AWARDS 24: El Kajoui, Dayo, Ben Seghir, El Khannous , RSB et l'Equipe Nationale nominés    CAN Beach Soccer 24: Les Lions privés de la finale et du Mondial 25    Désignation de Ghizlane Benjelloun personnalité 2024 de l'ONU au Maroc    Fonction publique : 65 213 départs à la retraite prévus durant la période 2024-2028    L'ONDA compte investir 12,3 milliards de dirhams sur la période 2025-2027    Zambie. La stabilité environnementale en péril    Morocco maintains 92nd spot in 2024 Global Rule of Law Index    Maroc : 30 034 postes budgétaires créés en 2024    Fútbol: Marrakech acogerá la ceremonia de los "CAF Awards" el 16 de diciembre de 2024 (CAF)    Morocco Foodex envisage de créer une plateforme digitale    BAM annonce un bond de 35% des M-Wallets au Maroc en 2023    Marrakech accueillera la cérémonie des CAF Awards 2024    Bourse de Casablanca : clôture en hausse    Macron souhaite récolter 500 millions d'euros pour soutenir le Liban    Les températures attendues ce jeudi 24 octobre 2024    Chambre des représentants : Projet de loi approuvé pour réorganiser le CCM    Liga: Brahim Díaz pourrait participer au Clasico face au FC Barcelone    «Marrakech Folklore Days» : La diversité culturelle à l'honneur à M Avenue    La nouvelle géopolitique mondiale : quel positionnement pour l'Afrique et le Maroc ?    «C'est cette part d'humanité des marginaux que je voulais faire ressortir...»    Un film intimiste sur le sacrifice, la joie, la vie et la mort...    Archéologie : Les travaux d'Igiliz, de Tit et de Tinmel primés en France    Porter une vision plus lucide en perçant le brouillard pour promouvoir le développement de qualité d'une coopération BRICS plus vaste    Maroc : «Au-delà des mots, Fatima Loukili», portrait d'une figure du paysage audiovisuel    Atlas des possibles: Le jeune cinéma marocain fait trembler l'écran au Cinémed    Rencontres de la Photographie Marrakech : hommage aux Femmes Photographes    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Anachronique par ( Jamal Berraoui )
Publié dans Challenge le 18 - 06 - 2014

Mustapha Ramid, ministre de la Justice, est bigame. C'est son affaire tant que la loi marocaine n'interdit pas la polygamie. Mais, c'est lui qui s'arrange toujours pour amener ce sujet au sein du débat public.
Lors d'un débat sur le code pénal, des féministes ont contesté la possibilité d'arrêter une procédure pour violences conjugales, suite au désistement de la victime. Elles avaient sans doute en tête les nombreux cas où la femme, après avoir saisi la justice, fait l'objet de pressions de l'entourage et finit par retirer sa plainte, retrouver son bourreau, en attendant la prochaine raclée, souvent consécutive à un problème d'érection, selon les statistiques. La violence étant un délit grave, il est normal que la société, par le biais des tribunaux, punisse le coupable indépendamment des vœux de la victime, dès lors que les faits sont prouvés. Ailleurs, un voisin peut dénoncer le mari violent, la justice fait son travail, y compris quand la femme refuse de se constituer partie civile.
Mustapha Ramid, avocat de profession a trouvé une parade ridicule. Il a d'abord dit « et si battu par ma femme, je voulais lui pardonner ? ». Les féministes lui ont rappelé qu'il est exceptionnel que la violence soit dans ce sens. Il a alors dit « J'ai deux femmes, si elles se mettent d'accord et me tabassent, pourquoi est –ce que je n'aurai pas le droit de les pardonner ».
C'est une drôle de conception de la famille qu'il développe ici. La violence serait acceptable du moment que la victime pardonne. C'est très grave parce qu'on est face à des valeurs sociétales. Je pense que cela disqualifie Ramid sur ce sujet au moins. Mais, il y a un autre sujet inquiétant. Les ministres PJD, le Chef du gouvernement en tête, n'arrêtent pas de faire référence à leurs épouses, à leurs rapports intimes. Jusqu'ici, à part de rares exceptions, les médias ont toujours respecté le pré-carré familial des responsables. On n'a jamais publié la photo d'une épouse de ministre ou de Premier ministre. Aujourd'hui, elles sont dans les pages peoples. Benkirane a même parlé de la relation de sa femme avec le maquillage devant un parterre de responsables politiques.
La dérive nous guette. Il ne faudra pas en vouloir à ceux qui vont publier la photo d'une femme sortant du bain, discutant avec sa voisine ou essayant sa nouvelle djellaba. Les ministres seront responsables de cette dérive. Or, on a vu les ravages de la peopolisation sur l'image des politiques dans des sociétés beaucoup plus ouvertes. Le débat public doit être immunisé contre toute intrusion de la sphère privée. Jamais un vrai journaliste, démocrate, ne s'intéressera aux alcôves, ou aux couples et à leur vie. Mais tout le monde n'a pas la même éthique. A force de parler de leurs femmes, sûrement des marocaines estimables, les ministres PJD ouvrent la boîte à pandore.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.