Lors d'une rencontre entre Ahmed El Bouari, ministre de l'Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et Forêts, et une délégation de la Fédération Interprofessionnelle du Secteur Avicole (FISA), la conjoncture du secteur avicole et l'approvisionnement en viandes de volailles et œufs de consommation durant le Ramadan 1446 ont été au menu des discussions. Voici ce qu'il faut retenir de cette rencontre. Outre le ministre, la délégation de la FISA ainsi que les présidents des associations affiliées à cette même fédération ont également rencontré les responsables de l'Office National de Sécurité Sanitaire des Produits Alimentaires (ONSSA) et ceux de la Direction de Développement des Filières de Production (DDFP) pour discuter de ces enjeux. L'objectif principal de ces entretiens consistait surtout à garantir un approvisionnement stable durant cette période clé. Dans ce contexte, la FISA a assuré que les filières avicoles ont pris toutes les mesures nécessaires pour assurer un approvisionnement normal du marché, notamment durant le mois sacré de Ramadan. Lire aussi | Aliments pour bétail: Une concentration anticoncurrentielle Selon un communiqué de la FISA, les importations de reproducteurs de type chair, dinde, et ponte ont augmenté respectivement de 14%, 4% et 31% à fin octobre 2024 par rapport à 2023. Les importations de dindonneaux ont également augmenté de 196%. La production de poussins de chair a augmenté de 5%, celle des dindonneaux d'un jour de 17%, tandis que la production de poulettes a diminué de 12% en raison de l'allongement de la durée de l'élevage des poules pondeuses. La production nationale de viandes de volailles et d'œufs a également augmenté de 6% et 4% respectivement. Lire aussi | PLF 2025 : le budget d'investissement dédié à l'agriculture en légère hausse Autre thématique soulevée par la FISA, les prix des produits avicoles sur les marchés nationaux, qui sont déterminés par l'offre et la demande, et pour lesquels les intermédiaires jouent un rôle dans le renchérissement des prix. Justement, la solution proposée consiste à développer des écosystèmes intégrés et des abattoirs industriels. Aussi, pour réduire la dépendance vis-à-vis de l'extérieur, la mise en place des élevages de grands parentaux de type chair est recommandée par la fédération. Lire aussi | Monde. Les prix des produits alimentaires ont baissé de 2% en 2024 Toujours est-il que dans ce contexte, le ministère s'est dit prêt à soutenir l'investissement dans cette branche stratégique pour la souveraineté alimentaire. Et de souligner que les importations de poussins d'un jour sont exonérées de droits de douane ; de même que depuis 2021, l'aviculture est reclassée en tant que secteur agricole avec les avantages fiscaux associés.