L'évolution des recettes ordinaires et des dépenses globales devrait se traduire par un allégement du déficit budgétaire, passant de 4,3% du Produit intérieur brut (PIB) en 2023 à 4% en 2024, selon le Haut-Commissariat au Plan (HCP). La situation des finances publiques en 2024 devrait tirer profit de la poursuite du redressement attendu de l'économie nationale et des différentes mesures prises dans le cadre de la loi des finances 2024, souligne le HCP dans son Budget économique exploratoire 2025. Ceci devrait profiter aux recettes ordinaires qui devraient apprivoiser 22,5% du PIB suite à la hausse prévue des recettes fiscales et à la mobilisation des recettes non fiscales à travers les mécanismes de financement innovants, relève le HCP. Ainsi, les recettes fiscales devraient atteindre 18,5% du PIB bénéficiant à la fois de la bonne tenue des impôts directs et indirects, indique la même source, précisant que les recettes non fiscales devraient enregistrer près de 3,8% du PIB après une moyenne de 2,8% durant la dernière décennie. Lire aussi | Industries manufacturières : hausse de l'indice de la production de 2% au T1-2024 (HCP) Parallèlement, l'année 2024 est marquée par l'initiation de la réforme de la décompensation progressive du gaz butane dans le but de dégager les marges de manœuvre nécessaires pour le financement de l'aide sociale directe. À cet effet, et compte tenu de la tendance baissière des cours du gaz à l'international, le ratio de la charge de compensation devrait accuser un recul passant de 2% du PIB en 2023 à près de 1,1% du PIB en 2024. Les dépenses des biens et services devraient s'accroitre, quant à elles, en 2024 pour atteindre 16,5% du PIB après 15,9% en 2023. En effet, les dépenses de personnel devraient connaître une progression suite à l'opérationnalisation de la hausse prévue des salaires convenue dans le cadre du dialogue social. En tenant compte de la progression des intérêts de la dette qui devraient atteindre 2,4% du PIB, les dépenses ordinaires devraient connaitre une quasi-stagnation aux alentours de 20% du PIB. Lire aussi | SM le Roi félicite Paul Kagame pour sa réélection à la présidence du Rwanda La baisse prévue du ratio des dépenses d'investissement à 6,9% du PIB au lieu de 7,6% du PIB en 2023 devrait porter les dépenses globales à 26,9% du PIB après 27,6% en 2023. Dans ces conditions, le Trésor devrait mobiliser les ressources internes et externes pour le financement de son besoin. Ainsi, la dette du trésor devrait continuer de s'accroître en 2024, pour atteindre près de 70,3% du PIB au lieu de 69,5% en 2023. Son encours devrait rester supérieur aux niveaux pré pandémiques et dominé par sa composante intérieure qui devrait atteindre 52,7% du PIB durant l'année 2024. La dette extérieure du Trésor devrait avoisiner 17,6% du PIB en 2024, atteignant 25,1% de l'endettement du Trésor, soit un niveau aligné avec l'intervalle du portefeuille Benchmark. La levée effectuée par le groupe OCP en Avril 2024 d'un montant de 2 milliards de dollars sur les marchés obligataires internationaux devrait contribuer à l'accroissement du niveau de la dette extérieure garantie par l'Etat. Ainsi, la dette publique globale devrait s'établir à 83,1% du PIB en 2024 au lieu de 82,5% en 2023.