La deuxième hausse prévue de 5 % du salaire minimum devrait entrer en vigueur à partir du 1er septembre, conformément à l'accord social d'avril 2022. Toutefois, aucune confirmation officielle n'a encore été émise concernant cette échéance, selon L'Economiste dans son édition du lundi 28 août 2023. Le flou qui persiste dans le milieu patronal quant à cette mesure découle de son lien avec plusieurs décisions qui devaient être prises après la première hausse du SMIG, fait savoir le quotidien économique. Parmi ces conditions, on compte l'adoption de la législation sur le droit de grève (janvier 2023), la révision de certaines dispositions du code du travail (juillet 2023) et la refonte de la loi sur les élections professionnelles (juillet 2023). Jusqu'à présent, aucun projet de texte n'a été présenté aux partenaires sociaux par le gouvernement. Pour la CGEM, qui affirme avoir respecté ses engagements, ces conditions sont indispensables pour officialiser la revalorisation du salaire minimum. Lire aussi | Visa Schengen. Le Maroc dans le top 10 des pays aux taux de rejet les plus élevés. Voici les dix raisons du refus Une hausse du SMIG à 5 000 DH constituerait une avancée sociale considérable, mais elle semble peu probable. Elle sera vivement contestée par le patronat, car de nombreuses entreprises sont confrontées à des difficultés économiques et financières. Les négociations à ce sujet s'annoncent donc difficiles. En attendant de voir l'issue de ces débats, les partenaires sociaux gagneraient à se pencher sérieusement sur un autre sujet complexe : la réforme du Code du travail. Ce dossier est en suspens depuis un certain temps déjà, et bien que toutes les parties semblent disposées à faire progresser les choses, il est évident que les avancées sont minimes. Lire aussi | Chine-Afrique : un nouveau chapitre de solidarité et de coopération [Par Li Changlin] Une nouvelle série de négociations sociales est prévue entre les principaux syndicats et le chef du gouvernement à la mi-septembre. Les revendications relatives à l'augmentation générale des salaires et à la réduction de l'impôt sur le revenu seront à nouveau présentées au gouvernement, ont annoncé des sources syndicales.