Ne croyant plus en la voie judiciaire comme solution pour sauver la SAMIR, le Front national pour la sauvegarde de la raffinerie marocaine de pétrole (FNSS) propose une opération de souscription en bourse de tous les Marocains installés au pays ou résidant à l'étranger, en vue d'acquérir les actifs de l'unique raffinerie du Royaume. La FNSS qui a saisi, dans ce sens, par courrier, le ministre de l'Economie et des Finances, le wali de Bank Al-Maghrib, l'AMMC et les grandes banques de la place, s'impatiente. Réuni le 27 juillet, au sein de son siège à Casablanca, le Bureau Exécutif du Front national pour la sauvegarde de la raffinerie marocaine de pétrole (FNSS-la Samir) « met en garde contre la situation critique dans laquelle se trouve la société SAMIR après 8 années d'arrêt d'activité en raison de la mauvaise gestion gouvernementale du dossier ». Et l'association insiste sur la nécessité d'une reprise urgente de la production avant qu'il ne soit trop tard et ce, à travers le transfert des actifs à l'Etat par conversion de la dette, ou la cession par souscription publique de tous les Marocains du Maroc et du monde, ou l'adoption de toutes autres solutions possibles, afin d'éviter d'atteindre un stade très avancé de disparition et de destruction des biens matériels et du capital humain. Lire aussi | L'énergéticien italien Enel dope sa filiale marocaine « Après le refus de l'actuel et précédent gouvernement de débattre de la proposition de loi visant le transfert de la SAMIR pour le compte de l'Etat marocain, ni d'envisager l'adoption de l'une des cinq solutions de sortie de crise proposées par le Front dans son rapport de 2018, le Front a étudié la possibilité de recourir à l'ouverture d'une souscription publique via le marché boursier pour les personnes physiques et morales à l'intérieur et à l'extérieur du Maroc, afin d'acquérir les actifs de la société SAMIR libérés de toutes dettes et de toutes hypothèques. Ainsi, depuis deux mois, nous avons saisi dans ce sens par courrier le ministère de l'Economie et des Finances, le wali de Bank Al-Maghrib, la Présidence de l'Autorité marocaine du marché des capitaux (AMMC) et la Présidence des grandes banques nationales, dont la Banque Populaire, Attijariwafa bank et Bank of Africa, afin de solliciter leur participation active et leur aide pour contribuer à la réussite de cette grande initiative de dimension nationale qui vise prioritairement à sauvegarder les intérêts du Maroc liés aux industries de raffinage pétrolier et à la sécurité énergétique du pays. Mais, jusque-là, nous n'avons pas encore reçu de réponse », explique Houcine El Yamani, président du Front national pour la sauvegarde de la raffinerie la Samir, également secrétaire général du Syndicat national du pétrole et du gaz, précisant que « le dossier de la société SAMIR est une question qui concerne tous les Marocains soucieux de protéger les intérêts de leur pays, sa stabilité et son progrès, comme elle concerne tous ceux qui prônent la séparation du monde politique avec celui des affaires et promeuvent la sécurité énergétique nationale ». Lire aussi | Banque d'affaires. Sofia Mansouri prend les commandes de Red Med Corporate Finance Pour cela, dans sa délibération, le FNSS-la Samir a appelé « toutes les autorités et toutes les institutions et entités contactées par écrit à ce sujet, à coopérer et à contribuer au succès de la souscription en bourse de tous les Marocains installés au pays ou résidant à l'étranger, en vue d'acquérir les actifs de la société SAMIR libres de toute dette et de toute hypothèque, de recouvrer les acquis que garantit l'industrie du raffinage pétrolier au profit du Maroc et des Marocains, et de récupérer les pertes résultant de l'obscure privatisation, du pillage et de la destruction qui ont été opérés sous la gestion du secteur privé à partir de 1997 ».