Le Chef du gouvernement Aziz Akhannouch a assuré, ce lundi 12 décembre, que les dernières précipitations ont ravivé l'espoir d'augmenter les retenues des barrages, d'éviter une pénurie d'eau potable et d'ouvrir des perspectives pour la saison agricole. Répondant à une question centrale à la Chambre des représentants dans le cadre de la session mensuelle consacrée aux politiques publiques sur le thème «Politique de l'eau au Maroc», M. Akhannouch a souligné qu'en dépit des précipitations que le Maroc a connues depuis le début de ce mois, le gouvernement est déterminé à redoubler d'efforts et à relancer les investissements pour faire face à la menace du stress hydrique que connaît le Royaume ces dernières années. Le Chef du gouvernement a par ailleurs mis en évidence la pertinence et la clairvoyance de la vision de S.M. le Roi Mohammed VI qui a accordé une attention particulière à cette question et donné Ses Hautes Orientations pour préserver et valoriser les ressources en eau, d'une manière qui contribue à assurer le bien-être des générations actuelles et futures. Lire aussi | BCP. Un financement de 25 millions d'euros de la BERD pour financer la transition verte Le Chef du gouvernement a divulgué quelques chiffres, notamment dans le domaine des infrastructures hydriques. Concrètement, le Maroc compte actuellement 149 grands barrages d'une capacité totale de plus de 19 milliards de M3, 137 petits barrages pour l'accompagnement et le développement local, 88 stations d'épuration d'eau potable, dont 9 usines de dessalement de l'eau de mer (qui fournissent 147 millions de M3 par an), 158 usines de traitement des eaux usées et 16 installations de dérivation des eaux, en plus de milliers de puits et de forages pour extraire les eaux souterraines. Lire aussi | Adil Douiri sur le point de racheter Aïn Ifrane Ces efforts ont permis, selon M. Akhannouch, de généraliser l'approvisionnement en eau potable du milieu urbain à 100%, à travers des systèmes hydrauliques durables, alors que sa généralisation dans le monde rural se poursuit avec des travaux de réalisation ayant atteint un taux de 98,5%, a-t-il poursuivi, faisant également état de l'irrigation de plus de 2 millions d'hectares de terres agricoles, du renforcement des mécanismes de protection contre les inondations et de la contribution à la production de l'énergie électrique. Lire aussi | Le premier Sommet Chine-Etats arabes a posé un important jalon dans les annales des relations sino-arabes Aziz Akhannouch a par ailleurs affirmé que le Maroc œuvre à la rationalisation de la consommation de l'eau dans le secteur agricole, notant que l'agriculture irriguée est entrée dans une nouvelle ère marquée par l'adoption de techniques et de systèmes d'irrigation économes en eau et la durabilité des infrastructures d'irrigation. S'agissant des programmes de gestion de l'eau d'irrigation, il a expliqué qu'ils occupent une place centrale dans les stratégies de développement agricole du Royaume depuis 2008, faisant savoir que dans le cadre du Plan Maroc Vert, près d'un million d'hectares ont été équipés de systèmes d'irrigation, dont 653 000 hectares sont irrigués au goutte à goutte au profit de 271 000 bénéficiaires, outre l'économie de plus de 2 milliards de M3 d'eau d'irrigation, soit l'équivalent du stock d'un grand barrage comme celui d'Al-Massira. Lire aussi | Le nouveau régime des dotations touristiques crée le désarroi parmi les usagers voyageurs à l'étranger Toujours est-il que le gouvernement est déterminé à redoubler ces efforts en continuant à soutenir la durabilité et la compétitivité de l'agriculture irriguée, à travers la stratégie «Génération Green», qui vise à porter à plus d'un million d'hectares la superficie irriguée au goutte à goutte à l'horizon 2030, a assuré M. Akhannouch.