Le nouveau gouvernement est arrivé, enfin, dirons-nous. Chacun peut penser que x ou y n'a pas sa place. C'est subjectif et c'est assez universel. Mais il y a de vraies questions politiques à poser : - Hassad à l'Intérieur, moi cela ne me dérange pas. Il est compétent, a un long parcours derrière lui et en plus, c'est un ami. Oui, mais nous avions cru en finir avec les ministères de souveraineté. - Nabyl Ben Abdellah a partagé son ministère avec Mohand Laenser. Deux chefs de parti qui se partagent un département, je ne trouve pas cela très valorisant. Mais puisqu'ils l'ont accepté, cela les concerne. - « Les fils de » auront toujours le tort de leur statut. C'est injuste mais c'est comme ça. Il leur faudra beaucoup de brio pour démontrer qu'ils, qu'elles, ne doivent pas leur poste au poids du père, ou du mari, au sein du parti. Au vu des CV, je suis très sceptique. - Le ministère de l'Enseignement Supérieur était hypertrophié, puisque les universités sont autonomes et que les écoles dépendent d'autres ministères. On lui a adjoint un ministre délégué. Pas de panique, c'est une femme. - Justement, j'ai l'impression qu'on a voulu caser des femmes, juste pour faire bien. Deux d'entre elles vont s'occuper de l'eau mais dans deux départements différents. - El Ouafa ministre, c'est une insulte. D'abord pour son passé militant. Je le connais, le passé, et le respecte, le passé. A quel titre est-il là ? C'est une honte. Tout ce que nous avons cru gagner avec la nouvelle constitution a été renié par Benkirane. Il faut croire que les Islamistes avaient vraiment trop faim. Bon appétit !