On ne paraphrase pas, ici, le grand poète Aragon qui écrivit un jour : « Laissez-moi le dire et le crier, la femme est l'avenir de l'homme », mais 48 heures après que le championnat d'Afrique féminin se soit clôturé à Rabat, il est important de souligner encore la douce révolution qui s'est emparée du cœur du public marocain, ce public que l'on dit connaisseur et même sans pitié pour les perdants. Or, l'équipe marocaine a perdu, elle a perdu face à l'Afrique du Sud mais personne n'est triste, ni déçu. A bien y réfléchir ce faux pas en finale contre une vaillante et épatante équipe sud-africaine ne donne que plus de crédit à cette Coupe d'Afrique Féminine organisée avec maestria au Maroc. Qu'auraient insinué les habituels pisse-vinaigre qui, à mesure que le Royaume avance, ne trouvent rien de mieux à faire que de dénigrer et calomnier. Donc l'équipe féminine marocaine à perdu. Et Après ? D'abord, c'était là sa première expérience en finale, ou plutôt sa première expérience tout court. Première expérience en tout, car honnêtement, le foot féminin marocain n'existait pas à ce niveau. Et pour son coup d'essai, ce fut un coup de maître. Cette équipe a conquis les cœurs, fait déborder les stades d'un public nouveau, et proche du délire. Battue en finale, mais l'essentiel était déjà réalisé, déjà acquis. Lire aussi | « Des visas pour les Marocains mais pas pour les Européens », le patron de Ryanair dénonce le post-Brexit Acquise la qualification à la Coupe du monde où l'on retrouvera et suivra avec un plaisir gourmand les nouvelles aventures de cette enthousiasmante bande de copines. Elles savent qu'elles ont raté leur finale africaine, d'un rien, d'un cheveu dirait-on, il n'y a pas eu cette cerise sur le gâteau qui aurait couronné leur super parcours africain. Elles n'auront pas eu le temps de ruminer cette déception qui a aussi submergé la foule présente au complexe Amir Moulay Abdellah. Le coup de fil royal, l'appel de Sa Majesté le Roi Mohammed VI juste après la fin du match est arrivé à point nommé pour souligner que rien n'était terminé avec cette finale. Au contraire tout allait continuer, car désormais est venu le temps de la consécration : aller tenter un « petit quelque chose » en Coupe du Monde féminine. Lire aussi | Gaz naturel. Les actifs gaziers de Chariot Oil and Gas, un potentiel pouvant couvrir au moins 15 ans les besoins du Maroc Le souverain, tout en félicitant le staff et les responsables, exhortait les jeunes footballeuses à rester unies et concentrées sur le but principal. Continuer de progresser et par là de faire progresser toute la société marocaine. Et ce n'est pas un vœu pieux, au contraire, mais un objectif hautement réalisable. Quand on voit le nombre d'enfants qui ont découvert et vibré aux exploits de nos « gazelles » de l'Atlas, on comprend que l'avenir est en marche. Un avenir au parfum féminin, un parfum prometteur autant qu'envoutant. Car chargé de mystères et de promesses.